Underworld 2 Evolution

Underworld 2 Evolution
Titre original:Underworld 2 Evolution
Réalisateur:Len Wiseman
Sortie:Cinéma
Durée:106 minutes
Date:08 mars 2006
Note:
L'affrontement entre les vampires et les loups-garous continue. La chasseuse Selene et l'hybride Michael sont à la recherche de Marcus, un des premiers vampires. Celui-ci essaie de trouver la prison où son frère William, un loup-garou, a été enfermé il y a plusieurs siècles.

Critique de Tootpadu

Rarement une suite a bataillé aussi laborieusement pour établir le suivi de l'intrigue de l'original que ce film fantastique plutôt raté. Au moins pendant une demi-heure, les événements qui se passent à l'écran ont le plus grand mal à dégager un sens quelconque et à établir les enjeux de l'histoire. A vrai dire, ce qui suit n'est point plus édifiant, d'où peut-être l'embarras de ne pas savoir comment camper des personnages sans la moindre profondeur et comment rendre une histoire plus claire qui alterne mollement des discours pseudo-philosophiques et des scènes d'action sanguinaires. Heureusement, les vampires et les loups-garous ont la vie dure, sinon le compte de cadavres serait encore plus élevé que dans le premier volet d'une saga sans saveur. Malheureusement, le scénariste a mis toute son inventivité au service de façons plus ou moins élaborées pour faire circuler le sang et les pouvoirs illimités. Il faudra donc une arme particulièrement tranchante pour venir à bout d'un méchant doté d'une immortalité du coup très relative. Cependant, l'histoire en elle-même est d'une banalité et d'une prétention de façade simplement affligeantes.
Esthétiquement, Underworld 2 n'a pas évolué en bien non plus, puisqu'il reste ancré dans le style hybride entre l'aspect visuel d'une publicité Nescafé et celui de la trilogie du Seigneur des anneaux. Sombre et froide, la palette de couleurs nocturnes garde l'univers de Selene à une distance inconfortable du spectateur. La brillance de surface se retrouve ainsi au niveau des personnages, dont la belle Kate Beckinsale guère convaincante, qui livrent une lutte tonitruante qui nous indiffère complètement. Là réside éventuellement le véritable échec du film de Len Wiseman : de n'être qu'une copie fadasse en dépit de certains éléments positifs (les effets, la photo, voire la mise en scène, mais certainement ni l'interprétation, ni le scénario catastrophique).

Vu le 28 mars 2006, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 32, en VO

Note de Tootpadu: