Arrivederci amore, ciao

Arrivederci amore, ciao
Titre original:Arrivederci amore, ciao
Réalisateur:Michele Soavi
Sortie:Cinéma
Durée:112 minutes
Date:02 août 2006
Note:
A la fin des années 1980, le terroriste communiste Giorgio Pellegrini revient en Italie après s'être exilé en Amérique latine. Il espère y bénéficier d'une procédure de réhabilitation qui lui permettra de recommencer une nouvelle vie. Son implication dans les affaires de la pègre demeure néanmoins forte, puisqu'il s'occupe de la boîte de nuit d'un ancien camarade de cellule. Grâce à un gros coup qu'il prépare avec l'aide d'Anedda, un flic corrompu, il compte s'affranchir une fois pour toutes de son ancienne vie.

Critique de Tootpadu

L'antipathie pointe sa vilaine tête de tous les côtés dans cette épopée sur la fausse réhabilitation d'un homme mauvais. L'absence totale de la moindre lueur d'espoir enfonce en effet le film dans l'accumulation de crimes, petits et grands, d'une laideur accablante. Dans cette descente aux enfers, ou plutôt dans cette stagnation des actes putrides du protagoniste, aucun enjeu intéressant se dégage. A l'inverse de la trajectoire d'un Henry Hill dans Les Affranchis, celle de Giorgio Pellegrini est marquée par la résignation terne de devoir commettre toutes les atrocités nécessaires à une réinsertion sans gloire.
Le personnage principal se distingue en effet par une détermination sans conviction face à son projet du blanchiment de l'existence à travers un dernier plongeon dans le bain de sang. En quelque sorte, le jeu de Alessio Boni, distancé, voire désintéressé, convient tout à fait au rôle d'un homme opaque qui ne se fait guère d'illusions sur sa bestialité. Cependant, il manque ne serait-ce que la plus petite étincelle de force dans cette suite de décors glauques et d'agissements qui ne le sont pas moins. La mise en scène affectée, et parfois aggressive, ne devient jamais maître d'un scénario éparpillé et en fin de compte trop conventionnel.

Vu le 15 août 2006, à l'UGC Ciné Cité La Défense, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: