Pic de Dante (Le)

Pic de Dante (Le)
Titre original:Pic de Dante (Le)
Réalisateur:Roger Donaldson
Sortie:Cinéma
Durée:108 minutes
Date:02 avril 1997
Note:
Il y a quatre ans, Marianne, la copine du géologue Harry Dalton, est tuée lors de l'éruption d'un volcan en Colombie. Depuis, Dalton s'est plongé entièrement dans son travail. Juste au moment où il doit partir en vacances, son supérieur, Paul Dreyfus, l'envoie inspecter le pic de Dante, un volcan éteint qui montre des signes d'activité. Avec Rachel Wando, le maire de la petite ville au pied de la montagne, comme guide, Dalton effectue quelques prélèvements. Après cette première analyse, il arrive à la conclusion que le volcan ne va pas tarder à se réveiller et qu'il faut envisager l'évacuation de la population. Mais Dreyfus ne l'entend pas de cette oreille là, puisqu'il préfère approfondir les recherches qui ne confirment pas, dans un premier temps, l'appréhension de Dalton.

Critique de Mulder

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Critique de Tootpadu

Comme dans Tremblement de terre de Mark Robson, le raisonnement des producteurs derrière l'emploi de ce genre de désastre géologique devient assez vite apparent. En effet, l'explosion d'un volcan se prête à maintes manifestations catastrophiques, du tremblement de terre, aux inondations, en passant par de redoutables coulées de lave saupoudrées d'une couche de cendre tenace. La destruction massive de la petite ville typiquement américaine va ainsi bon train dans la deuxième moitié du film.
Toutefois, le déchaînement des éléments ne sauve pas ce premier arrivé d'un doublon dont Hollywood détient le secret de ses lacunes scénaristiques béantes. Sorti à quelques mois d'intervalle de Volcano de Mick Jackson, le film de Roger Donaldson part certes d'une prémisse plus crédible que le surgissement d'un volcan en plein coeur de Los Angeles. Mais il ne se sert point de son cachet scientifique pour éviter les frasques d'une surenchère de péripéties dangereuses qui affecte sérieusement la deuxième moitié de l'histoire. Pire encore, pendant la première heure du film, rien de passionnant n'arrive. Du coup, le cataclysme, dépourvu de toute crédibilité quant à la survie des protagonistes, semble vouloir rattraper à tout prix le temps perdu. Cet empressement va jusqu'à un effet de compression vraiment trop poussif dont Roger Donaldson se sert à plusieurs reprises et qui consiste à montrer le visage d'une Linda Hamilton inquiète en surimpression dans la vitre de sa voiture alors que l'éruption se produit à l'arrière-plan. La fadeur du début bascule ainsi dans l'extrême inverse, aussi peu plaisant, de l'action incessante simpliste. Au moins les effets spéciaux, en majorité faits avec des maquettes ou en décors réels, apportent un minimum de force au cataclysme, et ils font presque oublier l'incrustation numérique maladroite du volcan au début.
A une histoire et une mise en scène très médiocres, une distribution pas plus brillante. Pierce Brosnan et Linda Hamilton forment un couple peu attrayant et les seconds rôles sont tout aussi négligeables. Y compris Grant Heslov qui se trouvait encore à l'époque au stade du bouffon de service - avant de devenir un producteur et scénariste infiniment plus sérieux - et qui fonctionne ici comme relais de la fixation curieuse du scénario sur le café. C'est là peut-être le seul petit point original d'une histoire qui respecte sinon religieusement et paresseusement les conventions du genre, du sauvetage répété du chien jusqu'à la disparition du seul personnage qui avait osé douter des intuitions du héros.

Vu le 27 juillet 2006, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VO

Note de Tootpadu: