Brave Story

Brave Story
Titre original:Brave Story
Réalisateur:Kôichi Chigira
Sortie:Cinéma
Durée:112 minutes
Date:06 février 2008
Note:
Un soir, le jeune Wataru Mitani explore avec un copain une vieille maison qui serait hantée, selon les dires de Mitsuru Ashikawa, le nouveau de la classe. Les garçons n'y trouvent point de fantôme, mais Wataru voit Mitsuru se dérober à travers une porte magique. Peu de temps après, Wataru vit un drame familial majeur : ses parents divorcent et sa mère tente de mettre fin à ses jours. Desespéré, Wataru décide alors de suivre Mitsuru dans le monde parallèle de Vision, grâce auquel il espère rétablir son bonheur familial, une fois son apprentissage de héros terminé.

Critique de Tootpadu

Sur le marché déjà confidentiel de la distribution de films d'animation asiatiques au cinéma en France, il est encore plus rare de voir un anime, qui ne soit pas l'oeuvre d'un des grands maîtres reconnus (Takahata, Miyazaki, etc.) ou qui s'inscrive dans un projet esthétique ambitieux. Entre l'élite internationalement reconnue et les produits commerciaux qui finissent la plupart du temps en DVD au rabais, une très grande majorité de films ne voyage jamais en dehors des frontières du Japon ou de la Corée du Sud. Ce qui est plutôt dommage, puisque ces films de genre font parfois preuve d'une grande solidité.
Tel est le cas de Brave Story, une histoire divertissante à laquelle il manque peut-être le génie visuel des animes les plus spectaculaires, mais qui se rattrape grâce à une intrigue fantastique au sérieux très appréciable. Certes, quelques aspects de l'aventure ne manquent pas de faire référence, d'une façon un poil opportuniste, aux recettes qui marchent en ce moment, de la magie de Harry Potter, au monde parallèle de Narnia. Mais ces emprunts s'intègrent bien dans la vision globale d'un univers enchanté, qui n'est pas dépourvu de dangers.
Le dépaysement est en effet complet, dès que la narration nous emmène sans bravoure, mais sans défaillances non plus, sur les traces de l'aventure du petit Wataru. Elle nous réserve quelques revirements dynamiques, sans négliger l'importance de l'empressement filial du protagoniste, afin de venir en aide à sa mère souffrante. La plus grande qualité du film réside justement dans sa capacité d'association entre l'aventure héroïque et la tragédie personnelle.

Vu le 10 janvier 2008, au Club Publicis, en VO

Note de Tootpadu: