August Rush

August Rush
Titre original:August Rush
Réalisateur:Kirsten Sheridan
Sortie:Cinéma
Durée:114 minutes
Date:19 mars 2008
Note:
Abandonné à sa naissance par ses parents, le jeune Evan est convaincu d'avoir gardé un lien avec eux à travers la musique. Où qu'il aille, il entend en effet des mélodies, qui lui donnent la certitude qu'il retrouvera un jour son père et sa mère. Pour l'instant, il est cependant enfermé dans un foyer pour garçons, dans lequel ses aspirations mélomanes ne trouvent guère un écho favorable. Evan s'enfuit alors à New York, où il compte sur l'aide de Richard Jeffries, un employé des services sociaux. Par malchance, Evan loupe son rendez-vous et il est alors recueilli par Wizard, un adulte calculateur, qui s'aperçoit rapidement du don musical hors normes de sa nouvelle recrue. Sous le nom d'August Rush, Evan entame sa carrière de musicien de rue, sans toutefois oublier le but de sa quête : retrouver ses parents à travers la musique.

Critique de Tootpadu

Mieux vaut ne pas prendre au sérieux le scénario de ce deuxième long-métrage de Kristen Sheridan, la fille du célèbre réalisateur Jim Sheridan. Même si on le considère comme un conte, il regorge de coïncidences et de coups de pouce du destin tellement peu crédibles, que son contenu fortement édulcoré s'en voit forcément discrédité. Les bons sentiments, sucrés jusqu'à l'indigestion, et la promotion d'un volontarisme primaire y sont si présents, qu'ils ont tendance à tout écraser sur leur passage guère subtil.
Et pourtant, - remarquez que cette réserve est entièrement subjective - la simple force musicale du film lui permet de passer outre, peu ou prou, de ses lacunes scénaristiques flagrantes. La seule idée valable de l'histoire, que la musique se laisse trouver à chaque instant et dans n'importe qui, est largement employée pour étayer l'entêtement du garçon. Tandis que le déroulement narratif suit aveuglement cette obstination, les quelques numéros musicaux qu'elle produit sont particulièrement entraînants. La réalisatrice les réunit plus d'une fois dans un amalgame cacophonique, mais pour la plupart les chansons, y compris "Raise it up" nommée aux Oscars, remplissent parfaitement leur rôle de catalyseur émotionnel.
Le dévouement des comédiens, qui paraissent croire dur comme fer en ces balivernes dont est constitué essentiellement le scénario, mais sans en faire trop, à l'exception d'un Robin Williams toujours aussi peu supportable dans un rôle aux forts accents de Fagin, finit par adoucir notre réaction incrédule, face aux revirements tellement risibles. August Rush, faute d'être un bon film, se classe alors parmi les péchés mignons filmiques, qui célèbrent d'une manière bien clichetonneuse l'emprise magique de la musique, comme Professeur Holland de Stephen Herek ou La Musique de mon coeur de Wes Craven.

Vu le 12 février 2008, au Club Marbeuf, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Il y a des films qui semblent portés par la grâce. Ces films sont pour la plupart des comédies dramatiques, nous narrant la vie difficile d’une personne douée. Jusqu’à maintenant, seul Will Hunting était pour moi un des plus beaux films que j’ai pu voir et qui m’a touché personnellement. August Rush est un hymme à la musique, à la vie et surtout à l’amour. Il nous montre à quel point être un surdoué actuellement est chose rare et difficile. L’immense talent de Freddie Highmore nous permet de nous attacher immédiatement à ce personnage d’orphelin, à la recherche de ses parents.

Les numéros musicaux de ce film sont parmi les plus beaux que nous ayons pu voir sur nos grands écrans. La dernière scène se passant à Central Park, à New York, est d’une force musicale bouleversante et vous fera, comme moi, pleurer de joie par ces retrouvailles d’une famille séparée par la destinée et réunie par la musique.

Tout simplement une vraie réussite.

Vu le 21 mars 2008, au Gaumont Disney Village, Salle 14, en VF

Note de Mulder: