Cartes postales de Leningrad

Cartes postales de Leningrad
Titre original:Cartes postales de Leningrad
Réalisateur:Mariana Rondon
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:11 mars 2009
Note:
En 1966, une petite fille est née à un couple de combattants du Fond Armé de Libération Nationale au Vénézuela. A travers les souvenirs de son cousin Téo, la jeune fille se rappelle cette époque mouvementée, vécue largement dans la clandestinité. Tandis que Téo croit que sa mère va revenir un jour de Leningrad, cette ville magique au delà des montagnes d'où elle lui envoie des cartes postales, sa cousine rêve d'être l'homme invisible ou l'homme grenouille pour aider son père à s'évader de prison et sa mère à rester en liberté.

Critique de Tootpadu

La surcharge formelle de ce film vénézuelien aurait de quoi dérouter, si elle ne se mettait pas entièrement au service du point de vue enfantin qu'elle adopte. Le travail ample de détournement de l'image qu'opère Mariana Rondon correspond en effet d'une manière plutôt astucieuse à la perspective qu'aurait probablement un enfant des événements tragiques, dont il ne saisit pas encore toute la gravité. De même, le découpage morcelé de la narration inscrit le film dans le flux d'une mémoire décousue, qui se souvient davantage de quelques moments marquants que d'une continuité progressive de faits objectifs.
Sans innover le genre du récit de l'enfance douce-amère, Cartes postales de Leningrad en fournit néanmoins un exemple plutôt saisissant, qui conjugue avec adresse le côté folklorique de la vie familiale et le combat engagé, guère romancé, de la guérilla.

Vu le 17 février 2009, au Club Marbeuf, en VO

Note de Tootpadu: