Station Agent (The)

Station Agent (The)
Titre original:Station Agent (The)
Réalisateur:Tom McCarthy
Sortie:Cinéma
Durée:89 minutes
Date:24 décembre 2003
Note:
Finbar, un homme de petite taille, travaille pour Henry dans un magasin de trains miniatures. Lorsque son ami meurt, il lui lègue une petite gare abandonnée à la campagne. Finbar s'y rend et se lie d'amitié avec Joe, un restaurateur ambulant, et Olivia, qui a du mal à faire le deuil de son fils décédé il y a deux ans.

Critique de Tootpadu

Parfois ce sont les choses les plus simples et les plus banales qui touchent le plus, à condition d'être présentées à partir d'un point de vue très humain. Ainsi, cette histoire d'un homme en marge de la société, qui, en plus, fait tout pour y rester, n'a a priori rien pour sortir du lot des petits films américains indépendents, engagés d'une façon ou d'une autre mais toujours trop conscients de leur origine modeste. Qu'il n'en est rien, et même, qu'on a le désir profond d'appartenir à ce cercle d'amis qui s'est créé au fur et à mesure que l'histoire très simple avance, porte à l'honneur le travail du réalisateur/scénariste et des comédiens.
A commencer par Peter Dinklage, la révélation de ce film, qui donne à cet homme, piégé par un corps qui le met à part, une dimension profondément adulte, tout en laissant briller au fond l'espoir qu'il pourra vivre une vie relativement normale, qu'il pourra fréquenter les lieux publics sans se faire ridiculiser. De même, Patricia Clarkson, après une série de seconds rôles très remarqués (notamment dans "Loin du paradis", l'année passée) prend toute la mesure de cette femme meurtie par la perte de son enfant, qui paraît trouver en 'Fin' quelqu'un en qui se confier. Enfin, Bobby Cannavale qui transmet parfaitement la joie de vivre bruyante mais sensible de Joe.
C'est grâce à ce trio d'acteurs que le film prend vie à partir d'un scénario délibérément minimaliste et pauvre en répliques, à l'image de son protagoniste taciturne et solitaire. Bien que l'on ne sache pas énormément de choses sur chacun d'entre eux, leur caractère profondément humain, plein de défauts mais irrésistiblement attachant, les rend tout simplement irrésisitibles.

Vu le 1er janvier 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 14, en VO

Note de Tootpadu: