Odd Thomas

Avant d’être un film de Stephen Sommers, Odd Thomas est d’abord un roman de Dean Koontz publié en 2003. Le titre de ce livre tient du nom du personnage principal un jeune cuisinier d’une vingtaine d’année ayant le don de voir des morts. Plébiscité par la critique, le livre est devenu un bestseller du New York times. Il fut suivi par cinq suites Forever Odd (2005), Brother Odd (2006), Od Hours (2008), Odd Apocalypse (2012) et Deeply Odd (2013). Deux comics virent également le jour Odd We Trust et Odd is on Our ide.

Après avoir réalisé huit films, principalement des blockbusters (La Momie, Van Helsing, GIE Joe le réveil du Cobra), écrit douze scénarios (principalement de ces films) et produit dix films (dont trois de ses films),  Stephen Sommers nous propose sa neuvième réalisation dont il signe également le scénario et la production. Dean Koontz qui voyait en sa saga la promesse d’une saga cinématographique doit encore ne pas avoir digéré la vision de ce film qui loin d’avoir la qualité d’un blockbuster s’apparente plus à un pilote luxueux pour une série américaine fantastique.

N‘ayant pas lu le livre je ne pourrai donc pas comparer ce film digne d’un simple direct vidéo que d’un film fantastique réussi et prometteur non pas que l’interprétation est en reste avec  dans les rôles principaux Anton Yelchin (Terminator Renaissance, Star Trek, Fright night) , Willem Dafoe et la ravissante Addison Timlin mais plutôt que la réalisation et la photographie ne sont guère assez soignées.

Certaines scènes sont même pratiquement irregardables et font que le film s’apparente plus à un téléfilm raté. Alors que le film de Peter Jackson Fantômes contre Fantômes avait réussi le pari difficile de mêler polar et comédie fantastique sur un sujet pratiquement identique, le réalisateur peine à nous convaincre. Stephen Sommers ne semble ainsi pas savoir si son adaptation tient plus du roman dont il s’inspire ou du comic purement et simplement. Certes, ses films n’ont jamais révélé un réalisateur visionnaire mais à la vue du film, on peut pratiquement parler d’un accident de carrière. La Momie nous avait plu par son approche dans la mouvance des grands films d’aventure, Van Helsing dans celui d’un fantastique intéressant mais là le résultat est assez déplaisant et on comprend pourquoi la sortie de ce film n’est toujours pas fixée.

Le film souffre également d’un rythme trop lent et manque réellement de scènes cultes auxquelles Stephen Sommers nous avait habitué dans ses précédents films. Habitué à travailler sur des budgets très importants, le réalisateur semble avoir du mal à trouver le bon format pour son film. Certes les fans de séries fantastiques tel Buffy contre les vampires risquent d’être plus tolérants envers cette petite production. Quant à nous, nous serons moins cléments et on vous conseillera de faire l’impasse sur celui-ci 

Vu le 22 novembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 02, en VO

Note de Mulder: