16 ans ou presque

16 ans ou presque
Titre original:16 ans ou presque
Réalisateur:Tristan Séguéla
Sortie:Cinéma
Durée:88 minutes
Date:18 décembre 2013
Note:

A 34 ans, Arnaud Mustier, avocat et philosophe, est un symbole de réussite et d'excellence. Pour son frère Jules, 16 ans, il est surtout chiant, très très chiant ! Jusqu'au jour où Arnaud est pris d'étranges pulsions et se découvre quelques boutons d'acné. Le diagnostic tombe : il souffre d'un syndrome rare de puberté tardive. Emporté par un tourbillon hormonal, et en compagnie de son frère et sa bande, il va découvrir la jeunesse qu'il n'a jamais eue.

Critique de Mulder

Laurent Lafitte, pensionnaire de la Comédie Française depuis 2012 semble vouloir alterner théatre et comédie populaire plus (rarement) ou moins (le plus souvent) réussie. Le film 16 ans ou presque repose uniquement sur son personnage d’adule retournant dans l’âge de l’insouciance adolescente.  Ainsi, la crise d’adolescence  de son personnage  à 34 ans non seulement lui fait perdre son vocabulaire recherché pour adopter un ton nettement plus adolescent mais également sa garde robe. Malheureusement pour le spectateur ce qui aurait pu soit être un bon court métrage (comme la courte série Pierre 41 du même réalisateur) s’éternise sur pratiquement une heure et demie sans aucun rythme, filmé comme un téléfilm sans réelle valeur ajoutée.

Un film ne peut reposer sur un seul comédien aussi bon soit-il. Ce film prouve une fois de plus cet adage. Laurent Lafitte aussi à l’aise dans son propre one-man show que dans des seconds rôles semble ne pas encore pas encore prêt pour supporter à lui seul un film. Certes, il a prouvé à plusieurs reprise qu’il est un excellent comédien mais il doit pour cela être dirigé par un bon réalisateur ou bénéficier d’un scénario robuste. Malheureusement ici le réalisateur ne semble pas être à même de garder le cap et le deux scénaristes Jean-Baptiste Delafon (Série Julie Lescaut, série PJ et comissaire Valence)  et Eric Benzekri  (série Maison close et les Lascars) oublier qu’un film et  une série télévisée n’utilisent pas le même langage. Il en résulte un film inabouti misant tout sur la présence de son acteur principal et oubliant tout le reste. La succession de clichés que nous délivre ce film nous fait rarement rire et nous consterne plus qu’autre chose.

Le cinéma français est pourtant capable de nous proposer d’excellentes comédies comme le film de Albert Dupontel Neuf mois ferme et celui de Cédric Klapisch Casse-tête chinois. Loin derrière ce film est plus abêtissant qu’autre chose et témoigne d’un manque total d’ambition et de finition. Il est d’autant plus dommage de voir des acteurs que nous apprécions tels François Rollin, Judith El Zein et Christophe Malavoy obliger de cachetonne et d gâcher leur talent dans de telles inepties…

Vu le 18 décembre 2013 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 03

Note de Mulder: