Two Faces of January (The)

Two Faces of January (The)
Titre original:Two Faces of January (The)
Réalisateur:Hossein Amini
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:18 juin 2014
Note:

1962. Un couple d’américains très élégants, le charismatique Chester MacFarland et sa jeune épouse Colette viennent d’arriver à Athènes. A l’Acropole ils font la rencontre de Rydal, un jeune guide touristique, américain mais parlant grec, arnaqueur de touristes à l’occasion. Séduit par la beauté de Colette et impressionné par l’argent et le raffinement de Chester, Rydal accepte sans hésiter leur invitation à dîner. Mais les Mc Farlands sont moins lisses qu’il n’y paraît. Dès son arrivée dans leur hôtel luxueux, Rydal est sommé par Chester de l’aider à déplacer le corps inanimé d’un homme, qui l’aurait soi-disant attaqué...

Critique de Mulder

Le premier film du scénariste Hossein Amini (Drive (2011),  47 Ronin (co) (2013)…) est l’adaptation du livre homonyme de Patricia Highsmith datant de 1964. Une nouvelle fois il signe également le scénario et s’appuie sur un trio de comédiens confirmés. Viggo Mortensen (Chester MacFarland), Kirsten Dunst (Colette MacFarland) et Oscar Isaac (Rydal) apportent ainsi à cette production indépendante tournée en Grèce et en Turquie une réelle profondeur à leur personnage. Pourtant, le film ne réussit pas à nous convaincre totalement par son manque de rythme et par sa volonté d’apparaître comme un hommage certes sincère aux grands thrillers hitchcockiens. Ce couple et cet étudiant qui va se retrouver compromis dans une affaire de meurtre n’arrivent pas à révolutionner le genre auquel il se rattache malgré la présence de comédiens parfaits.

Voici l’exemple parfait d’un film de qualité qui souffre d’un souci important de montage. Le monteur Nicolas Chaudeurge n’arrive pas à donner  un rythme au premier film de Hossein Amini. Le scénario reste retranscrit en gardant l’époque du livre cette histoire de rivalité amoureuse sur fond de meurtre dans un pays étranger. Bien que le comédien Viggo Mortensen soit une nouvelle fois parfait dans son rôle mais la comédienne Kirsten Dunst nous déçoit par sa représentation trop lisse qu’elle donne à son personnage. Celle qui restera encore longtemps dans nos mémoires comme Mary Jane Watson paraît ici trop transparente pour interpréter une de ces femmes fatales propres aux thrillers des années 60.

De nombreux excellents scénaristes ont tenté de devenir réalisateurs,  rares sont ceux qui ont réussi ce passage difficile . Les écritures visuelle et scénaristique ne sont pas totalement identiques. Un excellent scénariste comme Hossein Amini montre dans ce premier film qu’il est nettement plus habile dans l’écriture d’un scénario que dans la mise en scène. Son film souffre ainsi d’un manque de rythme flagrant et semble daté également. L’intrigue trop linéaire n’arrive donc pas à retenir toute notre attention et malgré la somme de talents réunis le résultat final nous déçoit.

Vu le 31 mars 2014, au Club 13, en VO

Note de Mulder: