Planes 2

Planes 2
Titre original:Planes 2
Réalisateur:Roberts Gannaway
Sortie:Cinéma
Durée:100 minutes
Date:23 juillet 2014
Note:

Dusty est au sommet de sa gloire quand il apprend que son moteur est endommagé et qu’il ne pourra peut-être plus jamais participer à une course… Il  se lance  alors le défi de devenir pompier du ciel.  Il suivra sa formation auprès de l’élite du genre en charge de la protection du parc national de Piston Peak. Cette équipe de choc  est menée par Blade Ranger, un hélicoptère  vétéran charismatique et  est composée de Dipper, une grande fan de Dusty qui en pince pour lui,  Windlifter, un hélicoptère de transport lourd en charge de larguer sur les lieux de l’incendie les  intrépides et déjantés parachutistes du feu. Au cours de sa lutte contre le feu, Dusty va apprendre qu’il faut beaucoup de courage et ne jamais baisser les bras pour devenir un vrai héros.

Critique de Noodles

Il y a huit ans de cela, les studios Pixar nous livraient Cars : quatre roues, un film d’animation mettant en scène la voiture Flash McQueen. Plus qu’une simple histoire de courses de bolides, ce long-métrage était l’occasion de créer tout un univers axé sur l’automobile. Un univers dont les personnages anthropomorphes étaient capables de susciter autant d’émotions aux spectateurs que s’il s’agissait d’êtres humains,  et c’est bien cela qui faisait toute la particularité de Cars : quatre roues. Désormais célèbre étant donné le colossal succès qu’a connu ce premier opus, Flash McQueen revenait sur le devant de la scène en 2011 pour Cars 2, une suite malheureusement bien peu inspirée et souffrant d’un scénario brouillon visiblement davantage destiné à assurer la vente de produits dérivés que la satisfaction du spectateur. 
 
Ce ne sont pas les studios Pixar mais bien ceux de DisneyToon Studios qui ont décidé d’étendre le petit monde créé par John Lasseter, en réalisant le film Planes (2013), avec Klay Hall aux manettes. Difficile d’imaginer que cette extension de la saga Cars ne puisse pas elle-même donner lieu à une suite, tant la formule de départ semble finalement déclinable à l’infini. C’est donc Robert Gannaway qui se charge de ce nouvel opus.
 
Au niveau du scénario, Planes 2 tente de se différencier de ses prédécesseurs en écartant d’emblée le thème des courses. En effet, plutôt que de se faire une nouvelle fois le récit des ambitions personnelles et finalement un peu égoïstes de Dusty, le film préfère accorder au petit avion des objectifs plus nobles puisque celui-ci rejoint les rangs des combattants du feu. C’est donc l’occasion pour Disney d’aborder des thèmes assez matures comme les notions de responsabilité, d’obéissance, mais aussi de sacrifice.  Planes 2 prend ainsi des allures de récit initiatique pour ce jeune champion de courses aériennes, qui devra apprendre à se remettre en question afin d’acquérir de nouvelles valeurs. 
 
On reste en tout cas agréablement surpris par les facultés de Disney lorsqu’il s’agit de concevoir un monde pensé dans son intégralité, poussant le concept de John Lasseter encore plus loin. C’est en prêtant attention aux détails que l’on peut se rendre compte de la richesse de l’univers qui est mis en place ici : prenons par exemple ces troupeaux de tracteurs qui prennent la place de nos animaux. Planes 2 est également riche au vu de l’importante palette de personnages secondaires qu’il présente. Hélas, ces personnages ne s’avèrent pas tous indispensables, et l’on regrette que certains ne soient pas davantage creusés. 
 
Comme on pouvait s’y attendre, le film est techniquement éblouissant et visuellement réussi. On retient notamment une séquence particulièrement jouissive lors de laquelle les avions tentent d’éteindre un feu de forêt sur fond du morceau Thunderstruck d’ACDC (qui aurait cru que l’on retrouverait ce groupe sur la bande originale du nouveau film d’animation Disney !)
 
Disney nous livre donc un nouveau long-métrage d’animation rempli de bons sentiments et dont les visées commerciales semblent encore une fois avoir été privilégiées. Pour autant, Planes 2 peut tout de même se targuer d’être un film passablement réussi, sachant habilement mêler humour et émotions. 
 
Vu le 24 Juin 2014, au MK2 Bibliothèque, salle A, en VF.

Note de Noodles:

Critique de Mulder

Autant le premier volet réalisé par Klay Hall s’apparentait plus à un direct vidéo simplement  démarque de Cars, autant Planes fire & rescue est une bonne surprise. En quittant le monde des courses mondiales et en changeant de scénaristes (John Lasseter et Klay Hall laissent leur place à Jeffrey M. Howard) et de réalisateur (Roberts Gannaway remplace Klay Hall) l’univers Planes gagne sa vitesse de croisière et s’oriente vers un public plus âgé.

La réussite du premier volt ayant rapporté plus de 219 millions de dollars à travers le monde sans compter les retombées en termes de produits dérivés (jouets, papeterie..) explique que cette suite ait été lancée aussi rapidement. On retrouve donc le personnage principal Dusty lequel suite à un souci de moteur endommagé doit se retirer du monde des courses et décide d’être un pompier du ciel. Il suivra donc sa formation dans le parc national de Piston Break épaulé par Blade Ranger, Dipper, Windlifter. Son entrainement lui permettra de se rendre compte que la vie de pompier du ciel est une vie dangereuse dans laquelle il faut faire preuve constamment de courage, de dépassement de soi. L’approche du film en changeant de réalisateur et scénariste s’avère gagnante car permet d’aborder des sujets plus importants comme la responsabilité des forces de l’ordre, la difficulté de la vie..

Le réalisateur de Planes 2 n’en est pas à sa première suite d’un film d’animation Disney. Après,  Stitch ! Le Film (2003) et  en tant que co-réalisateur Clochette et le secret des fées (2012), il nous livre un film d’animation réussi avec moins de moyens que les productions Disney et Pixar actuelles. Son film rend hommage à ces fameux pompiers aériens intervenant chaque année très souvent en Californie pour stopper ces grands feux de forêts. Le scénario est ainsi très crédible notamment dans la minutie des détails. Ainsi, la substance à la couleur rougeâtre que les canadairs déversent dans le film, le Phos-Chek a réellement été utilisée cinquante années par l’US Forest service pour stopper les feux gigantesques de forêt.

Planes 2 nettement plus ciblé jeune public atteint son objectif de divertir intelligemment sans oublier d’instruire les spectateurs. On attend donc sa suite pour retrouver Dusty dans de nouvelles aventures.

Vu le 24 juin 2014 au MK2 Bibliothèque Salle A, en VF

Note de Mulder: