Sharknado 2: the second One

Sharknado 2: the second One
Titre original:Sharknado 2: the second One
Réalisateur:Anthony C. Ferrante
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:00 2014
Note:

L'invasion des requins continue et frappe New York après un dérèglement climatique.

Critique de Mulder

Le scénariste Thunder Levinn, le réalisateur Anthony C. Ferrante ainsi que les comédiens principaux du premier opus sont de retour pour une deuxième soupe de requins volants pris dans une tornade gigantesque. Partant du principe que la ville de Los Angeles a été saccagée par cette tornade de requins le scénariste déplace l’action au centre de la ville de New York après une scène d’introduction réussie se passant dans un avion en péril. 
 
Avec ce type de production faite pour une diffusion directe sur une chaîne de télévision américaine voire une sortie directe en vidéo, il ne faut pas s’attendre à un film d’une qualité irréprochable. Le studio et distributeur américain The Asylum continue à proposer des productions de série B exploitant soit des films surfant sur de gros succès en salles soit sur des thématiques telles les requins. Ainsi après Mega Shark vs. Crocosaurus (2010), L'Attaque du requin à deux têtes (2012), Mega Shark Versus Mecha Shark (2014) Sharknado 2 a été diffusée sur la chaîne Syfy le 30 juillet dernier. Il battra le record du nombre de téléspectacteurs du premier avec 3.9 millions. Un troisième opus est donc annoncé pour juillet 2015 toujours sur la chaîne Syfy.
 
A regarder la médiocrité des effets spéciaux, du jeu des acteurs pouvant concourir pour les Razzie Awards (mention spéciale pour Tara Reid), on pourrait se demander d’où vient cet énorme attrait d’un public américain pour ce second opus. La réponse est pourtant assez simple, à défaut d’être réussi cette  série B est tellement mauvaise qu’elle en devient attrayante.  Capable des pire excès gores (pour un téléfilm c’est plutôt rare) et avec des comédiens ne se prenant pas au sérieux, le film en devient presque (une soupe) potable (d’ailerons de requins). Sharknado 2 revendique fièrement sa nullité et nous rappelle ces productions de série B qui inondaient nos écrans dans les années 80. A en croire la chaîne Syfy alors que le premier opus avait géré 300000 tweets, ce second opus a pulvérisé ce record établi. 
 
L’attrait des américains pour ce prédateur des mers n’est pas nouveau et a été lancé par la saga des Dents de la mer (seul l’épisode 1 reste à ce jour un pur chef d’œuvre et officiellement le premier blockbuster américain). On ne compte donc plus les films mettant en avant les requins. Le succès de ce film tient donc de la formule simple qu’en additionnant de la nudité, des effets spéciaux ringards et un casting attractif on arrive à proposer un divertissement attractif à défaut d’être réussi. De plus, la présence de nombreux caméos tels Robert Hays (Y a-t-il un pilote dans l’avion ? (1980)), Judd Hirsch (Taxi), Billy Ray Cyrus, Kelly Osbourne donnent au film une certaine parure nettement moins kitsch que le premier volet.
 
Mais le charme de cette modeste série B vient des dialogues totalement ahurissants et d’une telle médiocrité qu’ils en deviennent bons même cultes. On retiendra ces deux citations :”The shark kept chasing me. He had a huge scar across his face. It’s like he knew who I was.”  (le requin continue à nous pourchasser. Il a une large cicatrice sur sa face. C’est comme si il savait qui j’étais) et  “This is the Big Apple Fin. When something bites us, we bite back.” (C’est la Grosse Pomme. Lorsque quelque chose nous mord, on mord également). On vous conseille donc de découvrir ce second opus si le premier vous a plu. Celui-ci est nettement plus réussi et bénéficie de la présence de la trop rare Kari Wuhrer (Série Sliders, Arac attack, les monstres à huit pattes (2001).
 
Vu le 31 juillet 2014 MK2 Quai de Loire, Salle 03, en VO

Note de Mulder: