Hercule

Hercule
Titre original:Hercule
Réalisateur:Brett Ratner
Sortie:Cinéma
Durée:98 minutes
Date:27 août 2014
Note:

Mi-homme mi-légende, Hercule prend la tête d’un groupe de mercenaires pour mettre un terme à la sanglante guerre civile qui sévit au royaume de Thrace et replacer le roi légitime sur le trône. Âme tourmentée depuis la naissance, Hercule a la force d’un dieu mais ressent aussi les peines et les souffrances d’un mortel. Sa puissance légendaire sera mise à l’épreuve par des forces obscures.

Critique de Mulder

Après le décevant La légende d’Hercule sorti en mars dernier avec Renny Harlin comme réalisateur et Kellan Lutz dans le rôle du fils de la reine Alcmène et de Zeus, voici le retour de ce héros de légende. En s’inspirant du roman graphique Hercule : Les Guerres thraces de Steve Moore et Admira Wijaya, le réalisateur nous livre tout simplement à ce jour son meilleur film. Loin des comédies qui ont propulsé ce réalisateur en haut du box office (saga Rush hour (1998-2006), Family mn (2000)), Brett Ratner réussit tout simplement le retour du péplum.

Les deux scénaristes Ryan Condal et Evan Spiliotopoulos en s’inspirant d’un comics voulant redonner à Hercule une apparence plus réelle n’hésite pas à rendre plus crédible et moins supernaturel les travaux d’Hercule. Ainsi le lion de Némée n’était pas un lion géant mais un simple lion. L’hydre de Lerne était pour sa part des soldats portant une peau de serpent. Certes Hercule reste un surhomme par sa force incroyable mais les scénaristes font de lui plus un guerrier puissant. Il est donc impossible en voyant Hercule de ne pas repenser à Arnold Schwarzenegger dans le film Conan le barbare de John Milius (1982). Alors que Conan (Arnold Schwarzenegger) assommait un chameau, Hercule terrasse un cheval par sa force. Toute la réussite de cette honnête série B revendiquée comme telle est la présence de Dwayne Johnson. Nettement plus convaincant que le comédien autrichien précité, ce comédien est aussi à l’aise dans une scène dramatique qu’une scène de combat titanesque. Par sa présence, il se révèle être le seul comédien actuel capable d’endosser ce rôle fait pour lui.

On aurait certes aimé un peu plus d’éléments fantastiques mais la force du scénario est de montrer que les légendes comme celle d’Hercule ne sont pas toujours entièrement véridiques. Elles reposent uniquement sur une question de point de vue. Le film ainsi se révèle intelligemment bâti en mettant en avant un guerrier devenu mercenaire et entouré d’une équipe capable de l’épauler dans les missions les plus difficiles. Les comédiens Rufus Sewell, Ian McShane, Aksel Hennie, and Rebecca Ferguson se révèlent parfaits dans leur rôle et donnent à leur personnage une réelle épaisseur.

Mais au vu du potentiel du personnage et de l’impressionnant et parfait casting de ce film, on aurait aimé un scénario nettement plus consistant et pas uniquement un film bâti comme un simple produit hollywoodien trop familial et manquant cruellement d’une scène virtuose telle que certains bockbusters estivaux l’ont fait. Venant d’un réalisateur capable du meilleur comme du pire (Coup d'éclat (2004), Le Casse de Central Park (2011)), Hercule est pourtant une excellente surprise. Brett Ratner après nous avoir agréablement surpris avec X-Men : L'Affrontement final (2005) continue à prouver qu’il peut s’avérer être suffisamment à l’aise pour diriger une grosse production hollywoodienne. Certes Hercule n’arrive pas à atteindre le niveau olympien du Choc des Titans (2010) mais présente suffisamment de rythme et de combats impressionnants pour être découvert en salle et surtout en 3D.

Vu le 21 août 2014 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 05, en VO

Note de Mulder: