Alex of Venice

Le premier film du comédien Chris Messina semble traiter de sujet personnel tel le métier de comédien (à travers le père du personnage d’Alex interprété par Don Johnson) mais également le fait d’élever un enfant dans une famille hétéroclite. Sur la base d’un scénario écrit par Jessica Goldberg, Katie Nehra et Justin Shilton, le réalisateur témoigne d’un don particulier à diriger ses comédiens et à installer une certaine atmosphère.

Le film permet ainsi au réalisateur de rendre d’une certaine manière un hommage appuyé aux réalisateurs qui ont influencé sa carrière de comédien. Ainsi, il est impossible en découvrant ce film de ne pas penser à des réalisateurs comme John Cassavetes, Sam Mendes ou encore Woody Allen. Cette manière de filmer rappelle ainsi celle de ces grands réalisateurs du cinéma indépendant.

Mais l’élément central du film est bien le portrait de cette jeune avocate Alex Vedder spécialisée dans les questions environnementales. Celle-ci suite au départ précipité de son mari devra non seulement géré son père comédien aguerri, une sœur excentrique et son fils. Pour donner vie au personnage d’Alex, le réalisateur a eu la chance de travailler avec la jeune comédienne Mary Elizabeth Winstead. Aprè avoir été découverte dans différentes petites productions (L'Ecole fantastique (2003), Le Cercle - The Ring 2 (2005), Destination finale 3 (2005)), c’est surtout les films Die Hard 4 (2007), Boulevard de la mort (2007) et The Thing (2011) qui lui ont permis de se faire reconnaître. Elle est tout simplement prodigieuse dans ce film et s’affirme comme une comédienne à suivre de près.

Le festival du cinéma américain de Deauville continue à être un vivier important comme celui de Toronto pour découvrir des films indépendants de qualité et magistralement interprétés.

Vu le 09 septembre au C.I.D., Deauville, en VO)

Note de Mulder: