REC 4

REC 4
Titre original:REC 4
Réalisateur:Jaume Balaguero
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:12 novembre 2014
Note:

Quelques heures après les terribles événements qui ont ravagé le vieil immeuble de Barcelone. Passé le chaos initial, l’armée décide d’intervenir et envoie un groupe d’élite dans l’immeuble pour poser des détonateurs et mettre un terme à ce cauchemar. Mais quelques instants avant l’explosion, les soldats découvrent une ultime survivante : Angela Vidal… Elle est amenée dans un quartier de haute-sécurité pour être mise en quarantaine et isolée du monde afin de subir une batterie de tests médicaux. Un endroit parfait pour la renaissance du Mal… L’Apocalypse peut commencer !

Critique de Mulder

L’Espagne semble être un des rares pays européens avec la France continuant à témoigner un véritable attachement aux films d’horreur à l’ancienne dans lesquels les effets spéciaux numériques viennent compléter la maigreur d’un scénario céphalique.  La saga [REC] débuta en 2008 par un excellent film d’ouverture tourné en found footage et resté à ce jour comme une véritable réussite mêlant à la fois un concept original et une véritable expérience cauchemardesque. Ce film fut co-réalisé par Paco Plaza et Jaume Balagueró qui signèrent de nouveau ensemble le second volet nettement moins original et réussi. Le troisième volet signé réalisé en solo par Paco Plaza s’avéra être une belle déception dont la réalisation guère convaincante semblait marquée tristement la fin d’une saga pourtant commencée par un excellent film. Le nouveau volet  [REC] 4 co-scénarisé et réalisé également en solo par Jaume Balagueró semblait pouvoir rattraper ce troisième volet décevant.
 
L’action de ce film reprend dans l’immeuble de Barcelone dans lequel se déroule le premier et second volet et montre un groupe d’élite pénétrant dans celui-ci afin de le faire exploser et sauvant in-extremis la journaliste Angela Vidal (la comédienne Manuela Velasco reprend pour la troisième fois son rôle). Le reste du film se passera en pleine mer (lieu unique comme l’immeuble). Sur ce paquebot nous retrouvons donc cette journaliste ainsi qu’une milice armée et des scientifiques travaillant sur un vaccin pour combattre cette contagion. Le réalisateur nous propose donc une plongée en plein enfer nous rappelant aussi bien les films de Zombies de George A. Romero mais également The Thing de John Carpenter. Ainsi, ce que le film perd en originalité, il le gagne en efficacité et pendant les quatre-vingt-quinze minutes une ambiance pré-apocalyptique entoure le film et nous plonge dans un voyage en plein enfer.
 
[REC] 4 semble vouloir surfer sur le succès actuel des films de possession et horreur mettant en avant des personnages pris aux pièges dans des situations extrêmes. De la même manière, de nombreuses scènes semblent avoir été pensées comme des cinématiques de jeux vidéos avec une multitude d’armes utilisées (comme un moteur de bateau) pour affronter une horde de mutants et de singes contaminés. De la même manière, le film apporte certaines réponses aux deux premiers films y compris en expliquant l’origine du mal…
 
Alors que  [REC]³ Génesis manquait cruellement de rythme ce nouveau chapitre qui s’annonce comme le dernier réussit le pari à nous tenir en haleine pendant toute sa durée et de faire quelques clins d’œil au found footage bienvenu. En effet, ce film est réalisé sans avoir recours à ce procédé et donc de continuer de manière traditionnel. Ce choix s’accorde parfaitement à faire monter l’adrénaline et à mettre en valeur les nombreux rebondissements. Dommage que la photographie signée Pablo Rosso donne à ce film une image guère resplendissante et au film un cachet guère plus digne d’une série B des années 80. Reste que l’effort de clôturer une saga dignement est dûment accomplie.
 
Vu le 14 novembre 2014 au Gaumont Disney Village, Salle 02, en VF

Note de Mulder: