Paddington

Paddington
Titre original:Paddington
Réalisateur:Paul King
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:03 décembre 2014
Note:

Paddington raconte l'histoire d'un jeune ours péruvien fraîchement débarqué à Londres, à la recherche d'un foyer et d'une vie meilleure. Il réalise vite que la ville de ses rêves n'est pas aussi accueillante qu'il croyait. Par chance, il rencontre la famille Brown et en devient peu à peu un membre à part entière.

Critique de Mulder

C'est au mois de décembre 1956 que l'écrivain anglais Michael Bond trouva dans un magasin un ours en peluche et l'offrit à sa femme pour Noël.Ils l’appelèrent du nom de la gare se trouvant près de chez eux . C’est ainsi que de 1958 à 2012, vingt-trois livres furent publiés, traduits dans quarante langues (35 millions de livres vendus dans le monde). De nombreuses séries en animation ou stop-Motion virent le jour des 1975 (L'ours Paddington) puis 1989 (Paddington bear) et 1997 (Les Aventures de l'Ours Paddington), les nombreux produits dérivés continuèrent à prouver l'engouement intergénérationnel (peluches, gamme de jouets Lansay, des objets réalisés par Shinzi Katoh Design... ).

Après un accident d'origine naturel ayant coûté la vie à son oncle Pastuzo, le petit ours élevé par celui-ci et sa tante au Pérou part en Angleterre afin de trouver une famille d'accueil. Après avoir voyagé illégalement en bateau puis en camion, il débarque à Londres, à la Gare Paddington. La famille Brown tombe ainsi sur lui dans cette gare et décide de l'aider à trouver une famille d'accueil... C’est ainsi que commence le plus beau conte de Noël de cette année.

D'après une histoire de Michael Bond, le scénariste et réalisateur Paul King réussit à rendre crédible le fait d'avoir un ourson qui parle dans un monde réaliste. Pour ce faire, après nous avoir présenté lors d'une scène d'ouverture rappelant les documentaires des années 60 un archéologue parti au Pérou et tombant sur deux ours à qui il apprendra à parler, le film s'oriente ainsi des années plus tard sur cet ourson aussi bien éveillé que capable de causer malencontreusement des petits incidents. En cherchant à expliquer l'attrait de ces ours pour la marmelade, à l'image d'un Crocodile Dundee quittant le bush australien, l'ourson se retrouve ainsi dans un monde civilisé qu'il ne connaît pas et doit s'adapter à celui-ci. La scène dans la salle de bains ou encore celle du portefeuille nous montre bien l'innocence et la volonté de bien faire de lui un personnage pittoresque. L'histoire ainsi nous livre donc un conte moderne de Noël dans lequel ce personnage devra affronter une taxidermiste travaillant dans le muséum d'histoire naturelle de Londres.

En 2012 sortait sur nos écrans le cultisme film Ted (2012) de Seth MacFarlane . On ne se doute pas un instant que vu le succès mondial et qu'il montrait déjà de manière réaliste un ours (en peluche) capable de parler, boire et manger, ce film a permis de donner vie plus facilement sur grand écran à Paddington. Pourtant les deux films ont bien leur propre indépendance. Alors que le premier s'oriente ouvertement vers un public adulte , le second est un film familial intelligent, sensible et tendre.

Rien n'est donc laissé au hasard et le film repose autant sur un scénario propice à plusieurs rebondissements et à des scènes mémorables (dont une rendant hommage à Mission impossible) mais également sur des effets spéciaux réussis et surtout sur un casting parfait. Les rôles principaux sont tenus par Hugh Bonneville (Henry Brown), Sally Hawkins (Mme Brown), Nicole Kidman (Millicent), Julie Walters (Mme Bird) et les seconds rôles par Peter Capaldi (Mr Curry), Jim Broadbent (Mr Gruber). Après le désistement six mois avant la sortie du film de Colin Firth qui devait donner sa voix à Paddington, c’est finalement à Ben Whishaw à qui revient cette lourde tâche, la version française de Paddington revient au comédien Guillaume Gallienne, sociétaire de la Comédie-Française .
Celui-ci avait prêté sa voix dans un dessin animé très réussi M. Peabody et Sherman : Les Voyages dans le temps au chien Mr. Peabody. Quant à la production du film, elle revient à David Heyman (saga Harry Potter...).

La grande réussite de ce premier film qui augure une saga familiale, irrésistible et inventive, est également d'avoir pu transposer dans notre époque actuelle les aventures de Paddington. Dans notre monde dans lequel la technologie est omniprésente (téléphone portable, informatique..), le scénariste a réussi à garder intact l'ADN des romans et à nous proposer tout simplement le conte de Noël parfait . Paddington réussit donc son passage sur grand écran avec un succès indéniable. La magie du cinéma trouve ainsi avec cet ourson un moyen de briller de nouveau et de dépasser nos attentes. Les nombreux clins d'œil à des films mythiques du paysage cinématographique (Indiana Jones, The Kid) font qu'il s'impose comme l'un des principaux événements du mois de décembre.

Vu le 19 novembre 2014 au Club de l’Etoile , en VO

Note de Mulder:

Critique de Marty

Après avoir lu les critiques dithyrambiques et de voir les séances complètes, depuis sa sortie en salles, je me suis décider à aller voir l'incroyable histoire de ce petit ourson, Paddington. Le petit ours le plus connu de Grande-Bretagne, qui possède d'ailleurs sa statue dans Londres, est tiré des romans de Michael Bond et ceux-ci ont été vendus à plus de 358 millions de livres dans le monde. Le réalisateur, Paul King, habitué des séries britanniques, s'offre une première grande réalisation et pour le coup, un premier très gros succès. 

Côté casting, Ben Whishaw, jeune acteur britannique, porte la voix du petit ourson, en version originale. Il s'est fait connaître dans des séries britanniques, dans le film Cloud Atlas et s'est fait reconnaître pour son rôle de Q dans le dernier Skyfall et le prochain Spectre. En France, c'est l'excellent Guillaume Gallienne qui campe le petit ourson. Ils sont rejoints par Hugh Bonneville, Sally Hawkins, Nicole Kidman, Julie Walters et Jim Broadbent. 

Histoire aussi touchante que vibrante présentant donc un petit ourson catapulté à Londres avec la lourde tâche d'être accepté, adopté et toléré dans une famille d'accueil. Le film est habilement tourné en présentant tout d'abord l'antériorité des personnages, puis l'arrivée du dit nounours en terre britannique ; en expliquant, en aparté, la présence et importance de l'étiquette autour du cou de l'animal. Fameuse étiquette utilisée durant la seconde guerre mondiale pour éviter l'abandon des enfants orphelins. On y suit donc les tribulations de notre petit ourson dans une ville que je connais bien : Londres. Le film se veut bon enfant et il en découle une bonne ambiance générale sur fond de différence. L'homme, dans sa nature, a automatiquement peur de ce qui est différent de lui. Le film démontre habillement qu'il ne faut pas avoir peur de cette différence, même vis à vis, d'un petit ourson. 

Le casting du film vaut aussi son visionnage. Nicole Kidman en taxidermiste s'offre, peut-être, son rôle le plus loufoque depuis longtemps. Elle y est déjantée et pleine d'humour. Je trouve qu'il s'agit d'un de ses meilleurs rôles dans une comédie. Quant à Hugh Bonneville, connu pour son rôle de Robert Crawley/Earl of Grantham dans la série Downton Abbey, il est tout simplement la cerise sur le gâteau. Il alterne humour et sérieux avec classe et grâce. Son apparition en femme de ménage est petit bijou d'interprétation. 

Vous l'aurez compris ; je sors de Paddington conquis. On y passe un très moment, que l'on soit adulte ou enfant, bien loin de la tristesse de notre Monde. Ce petit ourson est une mascotte en Angleterre et on le comprend.

Vu le 03 janvier, au Pathé Conflans

Note de Marty: