Spring

Spring
Titre original:Spring
Réalisateur:Justin Benson, Aaron Moorhead
Sortie:Cinéma
Durée:109 minutes
Date:00 2014
Note:

Une jeune tête brûlée quitte les États?Unis et part s'installer en Italie où il y fait la rencontre d'une "créature" de rêve..

Critique de Mulder

Les deux réalisateurs Justin Benson et Aaron Moorhead font partis de ces nouveaux réalisateurs passionnés de cinéma de genre et tentant de suivre la route tracée par les maîtres de l’horreur (John Carpenter, Wes Craven..). Leur premier film Resolution (2012) témoignait déjà de la volonté du scénariste et co-réalisateur Justin Benson de proposer un cinéma fantastique, horrifique original et convaincant. Faute de moyens évidents, leur premier film ne connut pas le succès mérité. Après avoir collaboré au film à sketches V/H/S Viral (2014), leur second film montre qu’ils ont eu raison de persister et il s’apparente au mixte parfait entre comédie dramatique et film d’horreur.

Après le décès de sa mère, un jeune homme décide de tout plaquer et s’exile en Italie. Il ne se doute pas qu’en rencontrant une jeune femme répondant au prénom de Louise, sa vie s’en retrouvera changer à jamais. Si Spring réussit totalement à nous conquérir c’est en partie dû à un scénario parfaitement maîtrisé, une réalisation au diapason et surtout par l’alchimie créee par les personnages d’Evan et de Louise :l’association des comédiens Lou Taylor Pucci (Les Cavaliers de l'Apocalypse (2009), Evil Dead (2013)) et Nadia Hilker. Le film réussit ainsi autant à développer la relation entre ses deux principaux personnages mais surtout à présenter de manière crédible la malédiction subie par Louise. Impossible de ne pas penser aux films Splice de Vincenzo Natali (2009) et La mouche 2 de Chris Walas. La science et la mutation occupent en effet également ici une part importante dans l’évolution de l’histoire.

En épurant leur mise en scène, en prenant le cadre d’une petite ville d’Italie, les réalisateurs réussissent à réinventer le film de monstres et surtout à rendre hommage à H.P. Lovecraft. Cette créature hybride (parfaitement créée en recourant le moins possible aux effets spéciaux numériques) nous interroge non seulement sur notre nature humaine mais également sur notre évolution. Par ce second film très réussi, les deux réalisateurs montrent qu’avec des moyens limités, il reste possible de créer des films de science-fiction aussi originaux qu’intelligents. La tonalité du film fait de celui-ci un sujet de réflexion et surtout une œuvre réussie que nous ne pouvons que vous conseiller .

Vu le 22 novembre 2014 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 02, en VO

Note de Mulder: