Pingouins de Madagascar (Les)

Pingouins de Madagascar (Les)
Titre original:Pingouins de Madagascar (Les)
Réalisateur:Eric Darnell, Simon J. Smith
Sortie:Cinéma
Durée:92 minutes
Date:17 décembre 2014
Note:

Commandant et ses frères Rico et Kowalski en ont marre du train-train de leur vie de pingouins en Antarctique. Ils décident de faire bande à part, sauvent un œuf sur le point d’éclore et partent pour de nouvelles aventures loin de leur terre natale. Dix ans plus tard, ils sont devenus une redoutable unité d’agents secrets, qui devra affronter le méchant poulpe Dave. Leur plan d’action est contrecarré par les activités du Vent du Nord, une organisation secrète dont le principal objectif est la protection des pauvres pingouins sans défense. C’était sans compter avec Commandant et son équipe de choc.

Critique de Tootpadu

En cette fin d’année, le réalisateur allemand Werner Herzog est partout : sortie en salles de deux de ses documentaires, l’intégrale de ses films au cinéma et en vidéo et puis, plus surprenant déjà, en tant que narrateur de cette nouvelle production de Dreamworks Animation. Or, sa voix au fort accent germanique dépasse la simple fonction de narration, grâce à une formidable mise en abîme de ce dispositif éculé. Son commentaire fait partie d’un film dans le film, qui devient même jubilatoire, lorsque l’éthique d’observateur auquel chaque documentaire devrait souscrire est gaiement piétinée, au profit d’une intervention lourde de conséquences. Hélas, l’histoire plaisante mais plutôt inconsistante des Pingouins de Madagascar ne s’autorise plus, par la suite, pareille ingéniosité. Sa seule astuce ironique jusqu’à la fin de cette aventure rocambolesque est la décomposition de noms d’acteurs, comme Charlize Theron ou Kevin Bacon, un clin d’œil certes sympathique, mais dépourvu d’une quelconque justification scénaristique.

Au fond, ce film d’animation de Eric Darnell et Simon J. Smith souffre de la minceur de son intrigue et plus particulièrement des enjeux quasiment inexistants, qui sont censés la faire avancer. Alors que l’univers de Madagascar ne sait plus quel continent envahir pour son quatrième épisode, en projet pour la fin de la décennie, cette marcotte cinématographique prend racine auprès de personnages secondaires, peut-être marrants pendant cinq minutes, mais en manque de développement pour tenir sur la longueur. C’est sans doute pour cette raison que leur est associé l’unité d’agents secrets animaliers du Vent du Nord, un dédoublement plutôt superflu du mode opératoire à la James Bond. L’action ininterrompue du récit, qui devient du coup sa seule et unique raison d’être, s’inspire en effet largement de la recette de l’agent 007, truffée de gadgets et saupoudrée d’un humour bon enfant, qui plaira certainement à un public de (très) jeunes spectateurs, à qui s’adresse en priorité le film.

En attendant prochainement les prolongements semblables de L’Age de glace et de Moi, moche et méchant, nous restons tout de même circonspects face à cette formule principalement mercantile, qui consiste à faire vivre des cabotins annexes dans un univers filmique bien à eux. Propulsés au premier plan, les pauvres pingouins se démènent honorablement pour créer un divertissement correct. Mais il leur manque un soupçon de complémentarité au sein de leur formation uniforme pour devenir d’abord des personnages et puis des héros à part entière.

 

Vu le 8 décembre 2014, au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Avant d’avoir leur propre film, Skipper, Kowalski, Private et Rico ont déjà été présentés dans la trilogie d’animation Dreamworks Madagascar et eurent droit à leur série animée homonyme (Les pingouins de Madagascar) depuis fin novembre 2008 (142 épisodes ont déjà été diffusés). Ce film réalisé par Eric Darnell (la trilogie Madagascar) et Simon J. Smith (Bee movie (2007), Megamind : Le Bouton du Chaos (2011)) s’apparente ainsi à un spin-off de la saga Madagascar. Le film est voulu comme étant une sequel de Madagascar 3, Bons Baisers D’Europe et faire abstraction de cette série.

Après une introduction savoureuse et parfaitement orchestrée nous présentant la rencontre et la première aventure de ces quatre pingouins inséparables, le film s’apparente à une parodie de James Bond avec gadgets, courses poursuite, despote machiavelique (Octavius Baigne). Plutôt orienté jeune public, le film gagne à être découvert en version originale car il permet de retrouver de manière très inspirée John Malkovich (Dave), Benedict Cumberbatch (Agent confidentiel), Ken Jeong (Dynamite) ainsi que comme narrateur Werner Herzog. Totalement irrésistibles ces quatre pingouins nous rappellent l’humour dévastateur de Tex Avery. On sent à chacune des scènes que les scénaristes John Aboud, Michael Colton et Brandon Sawyer ont eu carte blanche pour laisser libre cours à leur imagination. Il en ressort, des scènes totalement débridées et un certain nombre de rebondissements comme dans les films d’espionnage.

L’utilisation de la 3D est également totalement maîtrisée et accompagne certaines scènes de manière très convaincante. On pourra à ce titre accorder une mention spéciale à la scène se déroulant sur les canaux de Venise. Cette grande course poursuite montre que l’attention a autant été portée sur l’animation que sur le script. Les dialogues ont été soignés pour plaire également à un public familial même si la cible choisie est un très jeune public. Certains jeux de mots portant sur le nom de comédiens (Nicolas Cage, Robin Wright) témoignent de la volonté des scénaristes d’être très attentifs aux détails.

Le film Les Pingouins de Madagascar atteint donc aisément son objectif et surpasse la trilogie Madagascar par son rythme trépident, son humour omniprésent et par cette liberté de ton rarement aussi présente dans un film d’animation… Vivement la suite de leur aventure.

Vu le 08 décembre 2014 au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Mulder:

Critique de Marty

Il est coutume, depuis quelques années, que des personnages secondaires de films d'animations, se retrouvent catapulter dans des spin off. Ils sont souvent plus drôles que les personnages principaux et deviennent les fleurons des sociétés de production. A l'instar de Scrat ou Le Chat Potté, les pingouins font leurs apparitions dans un film complet dédié à leurs bouilles comiques ou leurs répliques. 

Comme bien souvent, c'est le casting vocal qui prend le dessus et les doubleurs vocaux américains des seconds rôles sont John Malkovich, Benedict Cumberbatch, Ken Jeong et Peter Stormare. Les principaux sont issus de la production du film (et ne font donc pas appel, soit à des comédiens doublages, soit à des "stars" de show de télévisée. Le scénario du film n'est pas très alambiqué comme on peut s'en douter. Il s'agit de surcroît d'un film pour enfants qui sort pendant les vacances des fêtes de fin d'année. 

On y suit donc nos chers habitants du grand froid parti à la recherche d'un nouvel ennemi voulant la disparition des pingouins en guise de vengeance. Survient alors une confrérie de super-héros pour leur venir en aide. Des scènes vues et revues dans les bandes annonces dévoilées sur la toile ou en salles. 

Dans une ambiance bon enfant, les pingouins de Madagascar sont toujours aussi colorés et loufoques. Certaines répliques sont savoureuses et sont directement réservées au public adulte ; les enfants ne pouvant pas comprendre les allusions... Personnellement, je reconnais avoir passé un bon moment avec Covalski & Cie. Un film sympathique pour s'aérer l'esprit pendant les fêtes de fin d'année.

Vu le 28 décembre, au Pathé Conflans.

Note de Marty: