Divergente 2 : l’insurrection

Divergente 2 : l’insurrection
Titre original:Divergente 2 : l’insurrection
Réalisateur:Robert Schwentke
Sortie:Cinéma
Durée:119 minutes
Date:18 mars 2015
Note:

Dans un monde post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels), Tris a mis au jour un complot mené par la faction dominante, les Érudits, dirigés par Jeanine. Abandonnant une ville à feu et à sang, à la recherche d’alliés, Tris et Quatre sont désormais traqués par les autorités. Jeanine décrète la loi martiale pour anéantir les Divergents, tandis que la guerre entre les factions prend de l’ampleur. Pourquoi les Divergents sont-ils une menace pour la société ? La découverte d’un objet mystérieux, hérité du passé, pourrait bien bouleverser l’équilibre des forces…

Critique de Balrog

« Divergence 2 » (Divergente 2 : Insurgent) n’est pas confié aux bons soins du réalisateur Neil Burger comme le premier volet. Ce second chapitre est réalisé par Robert Schwentke à qui l’on doit une filmographie aussi disparate qu’irrégulière. Après l’adaptation lucrative de la bande dessinée RED (sorti sur nos écrans en 2010) et une adaptation moins notable du Comic Book RIPD, Brigade Fantôme (2013), le réalisateur Allemand revient derrière la caméra avec cette deuxième partie très attendue adaptée de la trilogie littéraire de Veronica Roth.

L’adaptation cinématographique du roman éponyme semble bénéficiée d’un budget plus conséquent à en juger par son aspect plus riche en animations numériques et en décors. En effet, le scénario de « Divergence 2 » explore plus en détails les architectures post-apocalyptiques au cœur desquelles se dressent les factions. On découvre l’univers de Divergence sous un nouveau jour. Ce deuxième chapitre nous plonge dans un décor plus vaste, plus large et structurellement plus riche. « Divergence 2 » gagne en effets spéciaux et plonge le spectateur dans une ambiance visuellement plus attractive que le premier chapitre. Cependant la mise en scène du film n’est pas à la hauteur des effets visuels mis en œuvre et se confond dans une réalisation inefficace qui mise tout sur la forme plutôt que sur l’aspect fondamental de l’histoire. « Divergente 2 » présente un rythme similaire à un jeu vidéo avec ses scènes d’actions misent bout à bout sans convictions. Les scènes s’enchaînent pour signifier qu’il faut faire avancer le film sans concilier avec un sujet qui, somme toute, peine à se renouveler. Ce qui a pour effet d’altérer significativement la qualité du film.

Les personnages de « Divergence » sont de retour dans ce second chapitre. Mais sous la direction de Robert Schwentke, les acteurs manquent de convictions. Le jeu est un cran en dessous du niveau imposé dans le premier chapitre. Notons une différence perceptible entre le premier chapitre et celui-ci ! L’interprétation globale frôle parfois un niveau de série B. Le duo Béatrice Prior/Tris (interprété par Shailene Woodley) et Quatre (interprété par Theo James) confirme l’aspect de héros beaux et soignés qu’une partie de la Science-Fiction moderne adopte depuis quelques années. Le mythe pompeux du héros imprenable prend toute sa mesure dans ce film avec une héroïne résistante et à l’épreuve des balles. Ce qui entraîne des situations invraisemblables et pesantes, même pour un récit d’anticipation. « Divergence 2 » conte l’histoire d’une société contrôlée et organisée au cœur de laquelle l’héroïne (Tris) évolue sous couvert d’un regain d’humanité. Mais ce personnage principale fait montre d’une expérience éprouvée et se retrouve quasiment à la tête d’une armée de rebelle le temps d’un claquement de doigts. Force est de constater que la mise en scène de ce deuxième chapitre accélère le postulat du film jusqu’à un climax précipité avec complaisance.

« Divergence 2 » semble vouloir s’adresser à un jeune public avec tous les points clés alléchants et les standards qui font la force d’un nouveau genre dans le domaine de la SF. En apparence, ce film est conçu pour séduire. Ce second chapitre divertit avec légèreté à défaut d’offrir un scénario rigoureux, subtil et bien orchestré. Ce deuxième volet répond de manière grossière aux attentes et aux interrogations d’un premier volet qui suggérait plus de véhémence et d’inspiration.

Vu le 16 mars 2015 au Cinéma Publicis en VO

Note de Balrog:

Critique de Mulder

 
Un an après avoir découvert le film de Neil Burger Divergente, nous retrouvons ce monde post-apocalyptique et les personnages Beatrice 'Tris' Prior, Tobias Eaton (Four), Peter pour de nouvelles aventures. Cette suite reprend donc juste à la fin du film précédent et correspond à l’adaptation du second tome de la trilogie divergente écrit par Veronica Roth. Après avoir passé un certain temps au sein des fraternels, une attaque des audacieux et des érudits et la trahison de Peter fait que Tris, Four et Caleb doivent s’enfuir. Leur nouvelle aventure mettra sur leur route la mère de Tobias Eaton et une curieuse boite pouvant apporter des révélations importantes.
 
Le film en passant d’une réalisation signée par Neil Burger à Robert Schwentke (Flight Plan (2004), Hors du temps (2009), RED (2010) et R.I.P.D. Brigade Fantôme (2013)) perd une partie de son aura malgré la présence convaincante de Shailene Woodley, Ansel Elgort, Theo James et Miles Teller dans les rôles principaux. Le montage trépignant du premier volet fait place également à une mise en scène trop linéaire et semblant mettre uniquement en avant les trois scènes fortes composant ce long métrage. Comment souvent dans les trilogies le second volet est le moins réussi car il a pour prétexte de servir de fil conducteur avec le dernier épisode d’une trilogie. De ce fait, le film semble une fois de plus destiné au même public que celui de la saga Hunger Games : un film dans un univers post apocalyptique avec une héroïne forte seule capable de changer la donne. 
 
Certes Divergente 2 : L’insurrection s’impose comme un film de science-fiction intéressant et intelligemment troussé mais on pourrait s’attendre à un excellent résultat à la vue de la somme des talents réunis. A ce titre,  Shailene Woodley révélée par The Descendants (Alexander Payne, 2012) confirme son talent de jeune comédienne très prometteuse et sa volonté d’être autant présente dans le cinéma indépendant (The Spectacular now (2013) et white Bird (2014)) que dans des blockbusters américains tel celui-ci.  La semi-réussite de ce film lui incombe en parti étant donné que son personnage est le plus important et que tout semble tourner autour. 
 
Divergente 2 : l’insurrection reste cependant supérieur à bon nombre de films de science-fiction récents (mais nous restons très loin de la trilogie culte Matrix). Les nombreuses simulations de réalité présentes dans le film permettent au réalisateur de nous présenter d’excellentes scènes d’action mais n’obtiennent jamais les prouesses visuelles de Néo dans un univers créé de toutes pièces par la cybernétique. On attendra donc les deux prochains films pour se faire une idée plus juste de cette saga que l’on espère aussi forte que réussie que celles de ses aïeules.  
 
Vu le 16 mars 2015  au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Mulder:

Critique de Marty

Depuis quelques temps, les spectateurs sont habitués à voir des adaptations de romans pour adolescents dans les salles obscures. Au fil des années, les adaptations d'Harry Potter, Narnia, Stardust, Hunger Games, Le Labyrinthe, La stratégie Ender ou encore Divergente sont venues, en autre, exploser le box office mondial et de jeunes pousses sont devenues des stars mondiales adulées par des fans.

La fin d'année 2014 nous a offert la première partie du dernier épisode d'Hunger Games et en fin d'année 2015, nous devrions voir l'épisode final... Un final qui s'annonce tout aussi explosif que le nouvel épisode d'une des nouvelles sagas à la mode, Divergente, dont le premier opus est sorti en 2014. Les films Divergente sont tirés des romans de Veronica Roth et Hollywood a bien compris qu'il était nécessaire de réaliser des films tirés de ces livres phénomènes en arborant un casting aussi large que possible. On y mélange les genres et les styles en associant de jeunes pousses à des acteurs confirmés. Le tout donnant un mélange aussi détonant que sympathique. Comme le veut les sagas, les acteurs restent les mêmes au fil des épisodes et les spectateurs ont l'impression de grandir en même temps que les protagonistes.

A l'instar de nombreux romans, Divergente présente un monde ravagé dans lequel les survivants se sont unis pour continuer à vivre et à survivre, en créant des bastions de travailleurs dont chacun à une mission en particulier (Altruiste, Erudit, Audacieux, Fraternels et les Sans Factions). Il existe aussi la fusion des cinq factions, les Divergents. Pour ce deuxième épisode, on retrouve nos héros derrière la caméra de Robert Schwentke, réalisateur de l'excellent Fight Plan (avec Jodie Foster), du premier épisode de Red (Bruce Willis et sa bande), Hors du temps (Eric Bana) et le flop (mondial) de R.I.P.D, adaptation ratée d'un comics avec Ryan Reynolds. Un réalisateur qui sera, d'ailleurs, le réalisateur d'Allegiant, partie 1, troisième épisode de la saga de Divergente. Le film démarre en trombe et n'offre aucun retour sur l'épisode numéro un ; nous vous conseillons d'avoir revu vos classiques avant d'aller le voir. Faute que quoi, les premières minutes vous paraitront bien saumâtres. Il est vrai, comme je l'ai cité ci-dessus, que les adaptations sont devenues légions à Hollywood et ne pas se mélanger les pinceaux devient alors un vrai jeu d'équilibristes... Même si chaque livre/film a son univers bien distinct, les personnages, leurs tempéraments, les décors (...) se ressemblent et trop d'adaptations tuent le plaisir des spectateurs...

Car au final, ce nouvel épisode de Divergente continue la transition d'un premier opus plutôt intéressant. On retrouve avec un certain plaisir, Tris, jouée par l'une des actrices en devenir, Shailene Woodley. Elle avait bluffé tout le monde par son condition physique et son courage dans le premier épisode, fait pleurer à chaudes larmes dans Nos étoiles contraires de Josh Boone et attirer les regards dans sa prestation convaincante dans The Descendants au côté de George Clooney. Elle confirme, au travers de sa nouvelle coupe, qu'elle est une des pièces maîtresses de demain, à l'instar de Jennifer Lawrence, et qu'on attend dans le rôle de Lindsay Mills dans Snowden d'Oliver Stone aux côtés de Nicolas Cage, Joseph Gordon-Levitt, Zachary Quinto, Timothy Olyphant et Melissa Leo. Rassurez-vous, elle reprendra bien son rôle dans les épisodes 3 et 4 de la sage de Veronica Roth. Tris retrouve Four (Theo James, vu également dans Underworld ; et annoncé dans le prochain Underworld: Next Generation), Caleb  (Ansel Elgort lancé dans Carrie, la vengeance), Christina (Zoë Kravitz que l'on ne présente plus) ou de Peter (Miles Teller de l'excellent Whipash). On retrouve par ailleurs Jai Courtney  (Die Hard), Kate Winslet (Titanic... entre autre), Octavia Spencer, Naomi Watts et de façon plus anecdotique Ashley Judd, Ray Stevenson, Maggie Q ou Daniel Dae Kim des séries Lost et Hawaï 5-0.

Fort d'un casting alléchant et d'un scénario en béton, Divergente suit la logique du premier épisode. On retrouve l'univers des factions et leurs combats respectifs dans lequel Tris continue d'être la menace pour le gouvernement de Jeanine (Kate Winslet). Les dernières minutes de L'insurrection donne un rapide aperçu de ce que sera les deux prochains épisodes. Il faut, maintenant, prendre son mal en patience pour retrouver le charme irrésistible de celle qui fit défaut cette année à Deauville, Shailene Woodley.

Vu au Pathé Conflans le samedi 21 mars en salle 11, en VF.

Note de Marty: