Fast and Furious 7

Fast and Furious 7
Titre original:Fast and Furious 7
Réalisateur:James Wan
Sortie:Cinéma
Durée:140 minutes
Date:01 avril 2015
Note:

Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.

Critique de Menrva

 

Dans la lignée de Fast and furious 5 et 6 par son ambiance propulsée à 200km/h dès le départ, cet épisode vous réintégrera sans souci dans l'aventure Toretto, sa famille et les problèmes qui s'accumulent sans cesse. Bien sûr, il est vraiment indispensable d'avoir vu les précédents films. Ce nouveau volet nous procure actions, sensations fortes, situations fun et barrées et pour finir, de l'émotion très honorable et respectable. Certes, c'est un film grand spectacle mais ce n'est justement pas ce qu'on attend de ce style de film à la sauce mission impossible ou encore James Bond en bolides rapides et furieux ? Cela ne peut que plaire aux fans de la première heure.
 
Ce long métrage a su fournir une large palette de charme et de clins d’œil faisant référence surtout à Fast and Furious 1, très bonne chose pour appuyer l’esprit de la famille et des souvenirs inoubliables qu'a créé cette team entre eux et même avec les spectateurs. L'équipe Diesel/Walker/Johnson est toujours la combinaison gagnante, on ressent vraiment leur lien d'amitié réel et cela est bénéfique à l'histoire. Parmi les nouvelles têtes, nous avons un très grand bad guy de Jason Statham, ultra performant dans ses scènes de combats implacables. Kurt Russell est au top de sa forme, il a su faire sa place avec classe. Ronda Rousey, vu dans Expendables 3, fait une nouvelle fois sensation.
 
Note tragique... On ne peut omettre de vous parler de la disparition de Paul Walker en novembre 2013, dont toute l'équipe et surtout Vin Diesel rend un bel hommage touchant en fin de film, cela ne vous laissera pas insensible car cet hommage est beau mais aussi parfaitement intégré à l'histoire, la plupart d'entre-nous y laissera, pour une fois dans cette saga, une larme de tristesse indélibile..
 
Vu le 23 mars 2015 au cinéma UGC Normandie , en VO

Note de Menrva:

Critique de Mulder

 
A Paul Walker,
 
Entre le premier volet et celui-ci l’une des plus importantes sagas actuelles aura réussi à construire en sept films et sur quatorze ans des personnages aussi attachants que solides. Dès le premier film réalisé par Rob Cohen en 2001, on découvrait Brian O’conner (Paul Walker), Dominic Toretto (Vin Diesel), Letty Ortiz (Michelle Rodríguez) et Mia Toretto (Jordana Brewster).  Les liens forts entre ces personnages et des scènes de courses poursuite parfaitement réalisées et des scènes d’action spectaculaires n’ont rien à envier à des sagas telles James Bond et autres Star Wars. Certes le second volet réalisé en 2003 par John Singleton non seulement semblait vouloir partir sur d’autres pistes et ne gardant que le personnage de Brian O’conner révélait bien que le véritable personnage de cette saga était le chef de meute Dominic Toretto. Fast and Furious: Tokyo Drift en 2006 donnait les rênes de la saga au réalisateur Justin Lin de manière concluante avec un film hors de la série et se passant au Japon. Ce film clôturait la première trilogie avec une scène de fin importante remettant en avant le personnage tenu par Vin Diesel. La seconde trilogie (2009-2013) passait à la seconde vitesse en nous présentant des films impressionnants et introduisant de nouveaux personnages récurrents dans les volets 5 et 6  Han Lue (Sung Kang), Gisele Harabo (Gal Gadot), Elena Neves (Elsa Pataky), Roman Pearce (déjà présent dans le second volet, Tyrese Gibson) et Tej Parker (Chris Bridges). 
 
Ce nouveau chapitre a rencontré une élaboration assez chaotique avec le décès en cours de tournage de Paul Walker et pourtant le résultat obtenu dépasse nos plus grandes attentes. Le scénariste des volets précédents Fast & Furious : Tokyo Drift et Fast and furious 4,5,6 revient une nouvelle fois (Chris Morgan 2) et nous propose d’assister à l’affrontement brutal de la meute de Dominic Toretto face à Deckard Shaw, un agent démis de ses fonctions décidé à venger la mort de son frère Owen Shaw (Luke Evans) lors du précédent volet. Le scénariste a pris un réel plaisir vicieux à monter des scènes de courses poursuite aussi irréalistes que spectaculaires. Le résultat obtenu semble justifier de découvrir ce film en IMAX tellement celles-ci renvoient les précédentes cascades à des prototypes d’un autre âge. Pourtant, le film n’est pas une simple juxtaposition de ces scènes mais surtout marque des retrouvailles avec des comédiens que nous apprécions parfaitement à l’aise dans leur rôle. La disparition brutale de Paul Walker offre également au film une fin très tendre loin de l’image virile que cette saga bourrée de testostérone transporte. 
 
La scène de course poursuite avec un bus, celle de la traversée des tours d'Abu Dhabi par un bolide surpuissant voire celle du parachutage des voitures depuis un avion volant au-dessus du désert composent certains des moments forts de ce film sans aucun temps mort. Malgré cette surdose d’adrénaline, le film réussit à rester fluide par l’humour omniprésent permettant par moment de désamorcer une certaine violence visuelle. L‘incorporation des personnages Mr.Nobody (Kurt Russell) et Deckard Shaw (Jason Statham) que l’on risque sans aucun doute de revoir dans le prochain volet apporte une certaine fraîcheur à ce film remplissant amplement son cahier des charges sans chercher forcément uniquement à épater les spectateurs. De la même manière on se demande après le passage dans cet opus de Tony Jaa, Djimon Hounsou, Ronda Rousey, quels expendables on retrouvera dans le prochain volet Jet Li, Steven Seagal ou encore Jean Claude Van Damme.
 
Par certains aspects du film, le spectateur aura souvent l’impression d’être devant un jeu vidéo parfait où la cinématique irréprochable permet de maximiser des éléments de jeux dignes des Need for Speed et autres sagas vrombissantes. De la même manière en nous entraînant aux quatre coins du globe, le film nous permet d’aller aussi bien en Asie (Abu Dhabi, Azerbaïdjan, Japon), Europe (Londres) et Etats –Unis (Los Angeles) mais aussi en République Dominicaine. Les scènes se passant dans le centre-ville de Los Angeles figurent tout simplement parmi les meilleures des Fast and Furious. 
 
Enfin, le passage à la réalisation de Justin Lin à James Wan se passe sans encombre tellement le réalisateur de Saw (2004), Insidious 1&2 (2010-2013) et Conjuring : Les dossiers Warren (2013) semble prendre un véritable plaisir à réaliser son premier blockbuster loin des productions minimalistes qui ont fait sa renommée. On peut ainsi voir dans cette histoire de vengeance une certaine continuité avec Death Sentence (2007). Au plus grand plaisir des spectateurs qui pourront espérer que ce film ne sera pas le dernier d’une saga que nous sommes heureux de retrouver. Certes l’absence du personnage Brian O'Conner qui restera longtemps dans nos mémoires comme un ami que nous quittons à jamais sera difficile mais ainsi va la vie.
 
Vu le 01 avril 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 11, en IMAX et VF

Note de Mulder:

Critique de Marty

Quel est le point commun entre James Dean, River Phoenix, Heath Ledger, Brittany Murphy ou Paul Walker ? Ce sont de jeunes acteurs talentueux disparus trop tôt. L'acteur, catapulté sur le devant de la scène avec la saga Fast and Furious ; qu'il était venu présenté à Deauville en 2001 avec tout le casting et les voitures sur le tapis rouge (excusez du peu) ; s'est tué dans un accident de la route, en revenant d'un gala de charité ; où il venait d'effectuer un don, en passager d'un bolide conduit par un des maîtres des cascades, Roger Rodas,  (le comble de l'ironie pour lui, passionné de voitures de courses et cascadeurs). 

Le 30 novembre 2013, les fans de la saga, les passionnés de cinéma, les fans de l'acteur et tant d'autres découvrent avec horreur, dégoût et tristesse la scène du crash de la voiture Porsche Carrera GT de 2005. La violence du choc témoigne de la vitesse du bolide mais aussi de la fragilité des monstres de puissance. A l'époque, le film est en plein tournage et Paul Walker, amoureux de la nature et passionné par la Planète, disparaît et le tournage s'arrête sans être sûr de pouvoir repartir... D'une part, les acteurs, sous le choc de la disparition de leur ami depuis 14 ans, ne se sentent pas capables de reprendre le tournage et le réalisateur James Wan se retrouve confronter à devoir revoir le scénario, en accord avec les studios, les assurances, la famille de Paul Walker et l'ensemble du casting. Il aurait irrespectueux et inconcevable de faire mourir Brian O'Conner dans un accident de voiture et la production s'est alors tournée vers le numérique pour dupliquer Paul Walker pour certaines scènes et faire appel aux deux frères de Paul pour jouer les doublures sur les scènes de dos...

Quand on rentre dans la salle et que le film démarre, on a deux pensées en tête. D'une part, le plaisir de revoir les acteurs d'une saga née de l'imagination de Rob Cohen, dans laquelle il allait chercher de jeunes acteurs pour un film sur des conducteurs de bolides sur-vitaminés faisant des runs (et des casses) dans lequel un flic était infiltré, et d'autre part, à la première apparition de Paul Walker, dans cet septième épisode, en se disant "Quel gâchis ! On ne le reverra plus". Côté histoire, les scénaristes ont planché pour que les sept épisodes forment un tout et ont offert une scène finale, en guise d'hommage envers l'un des acteurs clés de la saga. L'histoire reprend où le sixième épisode (et le troisième) prenait fin, en découvrant l'apparition d'un nouvel ennemi,  Deckard Shaw, campé par Jason Statham. L'équipe de Dominic Toretto (Vin Diesel) est au complet avec Michelle Rodriguez (Letty), Jordana Brewster (Mia), Tyrese Gibson (Roman), Ludacris (Tej), Dwayne Johnson (Hobbs) et Elsa Pataky (Elena). On retrouve les clins d'œil aux personnages des épisodes précédents Gal Gadot (Gisele), Luke Evans (Owen Shaw), Noel Gugliemi  (Hector) et Sung Kang (Han). On découvre par ailleurs Kurt Russell (New York 1997), Tony Jaa (Ong-bak), Djimon Hounsou (Gladiator), Ronda Rousey (Expendables et Championne du monde d'UFC) et la chanteuse Iggy Azalea. On note aussi la présence de Lucas Black, présent dans le troisième épisode ; réalisé par Justin Lin.

Celui-ci nous offre, donc, un dernier épisode d'une incroyable intensité ! Au fil des années, on se demande toujours s'il possible de faire encore plus fou, encore plus too much, encore plus explosif et inventif ! Et au fil des épisodes, on en prend plein les mirettes ! Afin d'avoir une histoire qui coïncide, le réalisateur et son équipe ont su allier les épisodes précédents, et leurs particularités respectifs, dans un septième épisode de haut vol... On pourrait presque croire que ça a été fait exprès ! Rappelons qu'après le succès mondial du premier, acclamé à Deauville, l'équipe explose et seul Paul Walker continue dans un deuxième épisode où il rencontre Tyrese Gibson et Ludacris. Le succès n'est pas au rendez-vous et la saga s'effondre. Justin Lin offre un troisième épisode dont les premières rumeurs sont inquiétantes, aucun membre du casting, tourné au japon et on oublie le principal sujet du film, les voitures américaines. Oui, c'est vrai... mais il se lance à la réalisation d'un film hommage à une spécialité aussi dangereuse que grisante, le drift, en compagnie du créateur de celui-ci (et considéré comme le meilleur drifteur au monde), Keiichi Tsuchiya. Il lance alors Lucas Black et un certain Sung Kang (que l'on retrouvera dans tous les épisodes suivants) et offre un final démentiel dans lequel Vin Diesel revient en force ! La saga prend un nouveau coup de fouet, l'ensemble du casting du premier épisode rejoint le casting du deuxième épisode pour un quatrième épisode (j'ai perdu personne ?)... puis un cinquième, un sixième et finalement un septième. Toujours plus fort, toujours plus invraisemblable, toujours aussi fou, ce septième épisode est un énième coup d'éclat pour Universal et pour les membres de cette équipe d'amis.

Alors, oui, c'est un popcorn movie dans lequel on débranche le cerveau pour voir de gros cylindrée, boostées ou non, faire des runs en ville, conduire dangereusement, des bimbos en petites tenues et de la testostérone en perfusion... mais ça marche et personnellement, j'accroche complètement... Peut-être aussi parce que c'est une petite partie de ma vie... Le film est aussi bon que les derniers et pourrait même se classer dans les meilleurs. On y retrouve tous les ingrédients de la saga et on apprécie l'immense Hommage rendu à Paul Walker dans un final touchant, émouvant et triste conté par la voix d'un Vin Diesel qui, sous le rôle de Dominic Toretto, rend un vibrant hommage à  Brian O'Conner, son ami de la saga et son Ami (avec un grand A), Paul Walker. Cet hommage est, sûrement, l'un des plus beaux rendus au cinéma pour un acteur. Il n'a pas suffit de mettre un "dédié à" mais un bel hommage final touchant et quelques répliques parsemées tout au long au film. Personnellement, je suis sorti du film les larmes aux yeux... D'une part, les fans de la saga perdent l'un des fers de lance, présent depuis 2001 (soit 14 ans de notre vie de cinéphiles) et d'autre part, car c'est un monsieur au grand cœur qui s'en va. Il avait investi sa fortune personnelle dans la protection de la nature et des fonds marins après son passage dans Bleu d'enfer et Antartica, prisonniers du froid. Deux films qui l'avaient marqués et pour lesquels il s'était senti obligé de faire quelque chose pour la protection de la Nature et son passage chez Clint Eastwood (Mémoires de nos pères) lui avait ouvert de nouvelles ambitions. L'acteur part en laissant une fille et une famille de fans endeuillée à jamais par la perte d'un talent brut...

La saga Fast and Furious prend – t’elle fin aujourd'hui ? L'histoire nous le dira... mais qu'il sera dur de voir les films sans Brian, sans Paul...

Vu au Pathé Conflans le samedi 11 avril en salle 4, en VF.

Note de Marty: