A dangerous Housewife

Un bon casting ne fait pas forcément un bon film, Dangerous Housewife (Home Sweet Hell) en est une nouvelle fois la preuve. Impossible de ne pas penser au très réussi Very Bad Things (Peter Berg, 1999) en découvrant cette satire sociale d’une famille américaine traditionnelle. Après avoir réalisé scénarisé et produit son premier film Skateland (2010), Anthony Burns se contente cette fois de produire et réaliser son second film Dangerous Housewife. Sur une trame classique entre un mari volage, sa femme dominante et gérant tout à la perfection et son employée une jeune femme aussi attirante que manipulatrice, le film renvoie à ces comédies noires jonchées de cadavres. Pourtant, le scénario de Carlo Allen, Ted Elrick et Tom Lavagnino ne parvient à aucun moment à capturer totalement notre attention. Certes la plastique irréprochable des deux comédiennes principales Katherine Heigl et Ordana Brewster (saga Fast & Furious) et la présence de Patrick Wilson et James Belushi permettent au film d‘avoir une certaine aura. Pourtant la mise en scène guère originale et une photographie assez décevante de la part de David Hennings (Very Bad Things (1998), Blue Crush (2002), Comment tuer son Boss ? (2011)..) font que nous découvrons ce film avec l’impression d’avoir un direct vidéo parmi tant d’autres.

Le scénario d’un film est la clé de voûte de celui-ci. Ce film ne peut malheureusement pas se reposer sur une histoire audacieuse et pleine de trouvailles. Certes, il donne à la comédienne Katherine Heigl un rôle de contre-emploi évident mais cela ne justifie pas pour autant une telle mollesse au niveau des ressorts de cette histoire. Cette comédienne qui a pu se faire connaître par un second rôle dans Piège à grande vitesse (1995) a connu une véritable renommée à travers deux séries américaines Roswell (1999-2001) et Grey’s Anatomy (2005-2009) avant de se retrouver dans des comédies plus ou moins réussies (Bébé mode d'emploi (2010), Happy New Year (2011)..). Elle apporte une réelle plus-value à cette comédie mais cela reste insuffisant pour qu’elle soit hautement recommandable.

Le marché de la vidéo à la demande (vod) est actuellement en pleine expansion et permet ainsi de donner une seconde chance et surtout une plus facile reconnaissance à des films trop risqués pour une sortie en salles. Dangerous Housewife sort donc dans la nouvelle collection de Sony celle des objets VOD non identifiés. Cette sélection de films indépendants repose en partie sur la présence de comédiens appréciés et sur des budgets minuscules permettant à des réalisateurs de s’exprimer plus librement avec moins de contrainte. Pourtant dans le cas présent, le résultat ne retient pas totalement notre attention.

Vu le 26 avril 2015 en Blu-ray et VO

Note de Mulder: