San Andreas

San Andreas
Titre original:San Andreas
Réalisateur:Brad Peyton
Sortie:Cinéma
Durée:114 minutes
Date:27 mai 2015
Note:

Lorsque la tristement célèbre Faille de San Andreas finit par s'ouvrir, et par provoquer un séisme de magnitude 9 en Californie, un pilote d'hélicoptère de secours en montagne et la femme dont il s'est séparé quittent Los Angeles pour San Francisco dans l'espoir de sauver leur fille unique. Alors qu'ils s'engagent dans ce dangereux périple vers le nord de l'État, pensant que le pire est bientôt derrière eux, ils ne tardent pas à comprendre que la réalité est bien plus effroyable encore…

Critique de Mulder

San Andreas, le nouveau film de Brad Peyton (Voyage au centre de la Terre 2 : L'île mystérieuse (2012)) renoue aisément avec la fibre des grands films catastrophe. En découvrant les nombreuses scènes apocalyptiques parfaitement maitrisées, il est impossible de ne pas se rappeler les grandes réussites du genre Tremblement de terre (Mark Robson, 1974), En pleine tempête (Wolfgang Petersen,2000) ou plus récemment Le Jour d’après (Roland Emmerich, 2004). On pourrait également faire un parallèle avec la scène vers le début du film se passant sur le barrage Hoover et l’ouverture de la faille de San Andreas avec la scène mythique de Superman (Richard Donner, 1978) dans laquelle Superman ne réussit pas à empêcher la destruction du même barrage ni à sauver Lois Lane d’une mort horrible ensevelie dans sa voiture en plein désert. The Rock devant bientôt interpréter Black Adam on se doute que ses similitudes ne sont pas totalement fortuites.

Le scénario signé Carlton Cuse (scénariste attitré de la série Lost , les disparus) remplit aisément les règles d’un genre qui a toujours su plaire à un vaste public. On retrouve donc un personnage principal torturé par un échec passé (Ray, un pilote d'hélicoptère de secours en montagne) qui n’a pas réussi à sauver la vie d’une de ses deux filles récemment divorcé et qui avec l’aide de son ex-femme décide de quitter Los Angeles au secours de leur fille tentant de survivre dans la ville de San Francisco dévastée. Le scénario préfère après une scène de sauvetage très réussie nous présenter brièvement le personnage de Ray (Dwayne Johnson), son ex-femme Emma (Carla Gugino) et leur fille (Alexandra Daddario). En parallèle nous suivons un scientifique spécialisé dans la détection de séisme. Le comédien Paul Giamatti qui interprète ce personnage, Lawrence est tout à fait convainquant et apporte une certaine crédibilité scientifique à ses nombreuses secousses séismiques. Toute l’intelligence de la réalisation est de pouvoir totalement nous émerger dans un climat angoissant dans lequel le réveil de la faille de San Andreas apporte des destructions massives et une vision apocalyptique de notre monde actuel.

Alors que de nombreux films catastrophe reposent sur la présentation d’une multitude de personnages, San Andreas change légèrement le modèle préétabli pour ne pratiquement pas quitter le personnage principal Ray et donner quelques intermèdes à sa fille Blake et ses deux amis Ben et Ollie. Le réalisateur dirige parfaitement ses comédiens et peut ainsi s’appuyer sur un scénario suffisamment habile et solide. Le film bénéficie également d’une photographie soignée signée par Steve Yedlin (Looper (2012), Carrie, la vengeance (2013)) et des effets spéciaux spectaculaires des studios Atomic Fiction, Hydraulx et Proof. Les nombreux effets visuels sont quant à eux des studios Method Studios, Image Engine Design et Vitality Visual Effects. Ces effets spéciaux et visuels sont parfaitement exploités et nous permettent une réelle immersion. Le film réussit à imposer une multitude de scènes spectaculaires et de tirer parti des villes de Los Angeles et San Francisco (ville dans laquelle se déroule la majorité de l’action).

Dans le film Bienvenue dans la jungle (Peter Berg, 2003), une courte scène mémorable permettait de passer le relais d’action man Arnold Schwarzenegger à Dwayne Johnson. Une nouvelle fois, ce comédien se révèle être aussi à l’aise dans les scènes dramatiques que dans des scènes d’action aussi bien aériennes, aquatiques et terrestres. Si San Andreas gagne toute notre attention c’est en parti dû à la conviction que met ce comédien à interpréter un héros volontaire capable de braver tous les dangers pour sauver sa femme et sa fille. Certes, le film ne dépasse pas nos attentes et n’apporte pas réellement au genre films catastrophes une nouvelle approche mais réussit à nous divertir et à cramponner notre fauteuil par un rythme ininterrompu de scènes mémorables. Certes certaines scènes sont un peu trop irréalistes (comme la scène du bateau de Ray et Imma qui remonte avec succès une vague gigantesque. Il en ressort un film qui non seulement gagne toute notre attention mais également nous touche par son aspect humain. San Andreas s’impose tout simplement comme le film catastrophe de cette année à découvrir impérativement au cinéma et en 3D pour en maximiser son efficacité.

Vu le 27 mai 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 09, en 3D et VF

Note de Mulder:

Critique de Marty

Alors que la terre a tremblé, il y a encore quelques semaines, dans un terrible séisme au Népal, le film San Andreas est sorti en salles cette semaine et rappelle, d'autant plus, que ce phénomène est malheureusement d'actualité. Il nous y est présenté l'une des failles sismiques les plus connues au monde, dans une zone où les tremblements de terre,  y sont fréquents. Les spécialistes le savent, le Big One, c'est-à-dire un tremblement de terre de magnitude approchant les 9 sur l'échelle de Richter, verra le jour sur les terres californiennes dans les prochaines années et changera, à jamais, l'image de la Planète. La faille de San Andreas se situe à la jonction des plaques tectoniques du Pacifique et de l'Amérique. On garde en mémoire les images d'archives de celui de 1906 et des incendies qui ont suivi, (près de 3000 morts) considéré comme le dernier Big One...

Comme de nombreux films auparavant, celui-ci évoque, donc, le passage à l'acte de dame nature, en dévoilant plusieurs séismes de grosses magnitudes, avant une réplique terrifiante et un tsunami... On garde, forcément, en mémoire, les tragiques événements similaires vécus au Japon en mars 2011 et on s'oblige à craindre pour l'avenir de la côte ouest américaine. Somme toute, sauf si l'épicentre a lieu en mer, la Californie ne devrait pas subir de tsunami et "n'être que" anéantie. San Andreas est un film catastrophe comme on les aime et qui rappelle, que fut un temps, chaque année, les studios offraient aux spectateurs, de nombreux films d'un genre, disparu au profit des extraterrestres et autres super-héros. Rappelez-vous des films, Twister (1996) le Pic de Dante (1997), Volcano (1997),  Armageddon (1998), Deep Impact (1998) ou encore Fusion (2003) et Le jour d'après (2004). Des films à gros budgets et à gros succès, qui ont fait exploser le box office en leurs temps et qui restent des références dans le genre...

C'est à Brad Peyton que revient la charge de réaliser l'un des films catastrophes les plus terrifiants de ces dernières années sur ce phénomène naturel. Auparavant, il avait déjà dirigé Dwayne Johnson dans Voyage au Centre de la Terre 2 et le retrouve, donc, pour jouer le rôle de Ray, un pilote des unités héliportées liées au secours des victimes, qui se retrouve, malgré lui, dans la panique générale à la recherche de sa famille dans les rues de San Francisco. Outre la présence de l'ancien catcheur, connu sous le nom de The Rock, on retrouve Carla Gugino (Watchmen, Sin City), Alexandra Daddario (Peter Jackson, True Detective), Ioan Gruffudd (les 4 Fantastiques, Forever), Archie Panjabi (The Good Wife, The Fall), Paul Giamatti (Il faut sauver le Soldat Ryan, Sideways), Hugo Johnstone-Burt (Miss Fisher), Art Parkinson (Rickon Stark dans Game of Thrones), Will Yun Lee (Wolverine, Hawai 5-0) et la courte apparition de Kylie Minogue. Notons que le film est produit par Toby Emmerich, l'un des grands noms d'Hollywood, derrière la trilogie du Hobbit, par exemple.

Un casting donc aussi large que riche qui repose sur les épaules du nouvel homme fort d'Hollywood, Dwayne Johnson. Celui-ci est devenu en quelques années, l'un des acteurs les plus rentables du marché du cinéma après son passage dans la saga Fast and Furious,  le péplum Hercule, Gi Joe et No Pain no Gain. On se rappelle de ces débuts remarqués dans Le retour de la momie (2001) et le Roi Scorpion (2002). A l'instar de Sly ou Arnie, dans leur temps, il est devenu la Star des films d'actions et s'essaye à tous les rôles, avec plus ou moins de succès. Il campe donc ce héros qui doit sauver sa famille, Carla Gugino ou de Alexandra Daddario (et ses très beaux yeux, entre autre), au péril de sa vie dans un environnement apocalyptique. Ces dernières ont des rôles forts et ne sont pas uniquement là pour leurs qualités physiques. Leurs rôles s'affirment et apparaissent comme de réelles héroïnes.

Reconnaissons-le, le film est très prévisible et n'apporte réellement rien de nouveau sur le fond. Par contre, sur la forme, il offre un déluge d'effets spéciaux de très haute qualité dont on se délecte en les regardant à l'écran et en espérant ne jamais avoir à les subir en vrai... Ils souffrent, malheureusement, de la comparaison de ceux du film 2012 de Roland Emmerich (le dernier film du genre) et des effets de flottements de la ville quand la plaque tectonique bouge (entre autre...) et pour le coup, on irait même jusqu'à dire, qu'il n'apporte aucune nouveauté sur le genre... Pourtant, San Andreas est une sacré claque qui se veut aussi monumentale à l'écran qu'aux oreilles ; en effet, certains effets sonores proviennent des mouvements réels des plaques, susceptibles d'être entendus par les experts ; et on en prend plein les mirettes ! Précisons, également, le côté patriotique du film, avec cette image finale sur le drapeau américain, déchiré, et la réplique de Dwayne Johnson "on reconstruira"... Une phrase qui résonne dans le cœur des américains depuis toujours "on reconstruira ou on se relèvera" comme ils l'ont toujours fait (Katrina, 11 Septembre...) C'est une de leur force et une fois n'est pas coutume, le film joue sur le patriotisme, si cher aux américains.

Il va s'en dire que San Andreas est un phénoménal pour les fans d'un genre disparu. L'histoire y est, somme toute, classique, mais elle remplit son rôle : divertir et séduire des spectateurs, souvent lassés des super-héros, et préférant voir la force de Dame Nature... On espère, malgré tout, que les spécialistes se trompent et que le Big One ne se produira pas... et on espère, aussi et surtout, que l'homme continuera de travailler sur la sismologie pour anticiper de tel drame.

Vu le samedi 30 mai 2015, au Pathé Conflans, en salle 9, en version française (2D)

Note de Marty: