American Ultra

American Ultra
Titre original:American Ultra
Réalisateur:Nima Nourizadeh
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:19 août 2015
Note:

Une comédie d’action à propos de Mike Howell dont la vie paisible et sans ambition avec sa petite amie Phoebe se retrouve soudainement chamboulée. À sa grande surprise, Il est en fait un agent dormant surentrainé dont la mémoire a été effacée. En un clin d’œil, son passé refait surface et Mike se retrouve au milieu d’une opération gouvernementale visant à l’éliminer. Il va alors devoir faire appel à ses capacités insoupçonnées d’agent secret pour survivre.

Critique de Mulder

American Ultra avait les éléments requis pour être un grand film d’action par son casting (Kristen Stewart, Jesse Eisenberg, Topher Grace, Bill Pullman, John Leguizamo), la présence d’un scénariste au fort potentiel, Max Landis (Chronicle (2012)) et un réalisateur intéressant, Nima Nourizadeh (Projet X (2012)) malheureusement le résultat final ne tient pas toutes ses promesses. Alors que le premier scénario de Max Landis était un vibrant hommage aux super-héros DC Comics et Marvel Comics en found footage, il faut avec American Ultra aller chercher l’inspiration auprès de nombreux films d’action des années 80. On pense ainsi aux détours des nombreuses scènes d’action à des films tels que Remo sans arme mais dangereux (1986), Sans retour (1981), Rambo (1983) et on ressent surtout l’influence de nombreux réalisateurs tels John Carpenter et John Woo pour mettre en scène les scènes d’action et de combats jalonnant le récit.

Dans une petite ville Mike Howell (Jesse Eisenberg) et sa petite amie Phoebe (Kristen Stewart) vivent une existence simple et isolée. Mike souffre d’amnésie et ne se souvient pas de son passé. Il travaille comme gérant d’un petit supermarket. Malheureusement repéré par un satellite, il va devoir affronter son passé et découvrir qu’il est un super agent dormant. Une branche de la CIA va tenter de l’abattre après avoir isolé sa ville de toutes relations extérieures. Une telle situation rappelle bien de nombreux films des années 80 et est propice à de nombreuses scènes de combats armées et rapprochées. Le scénariste Max Landis continue dans ce film à témoigner de sa passion pour les comics en faisan appel à des dessinateurs de comics débutants pour le personnage débutant. De la même manière en étant réactivé comme agent, le scénario fait du personnage principal une sorte de mutant capable de se battre à mains nues mais aussi armé d’ustensiles divers à défaut d’armes à sa disposition. Pour son premier rôle dans un film d’action, Jesse Eisenberg (Bienvenue à Zombieland (2009), Bienvenue à Zombieland (2010), Insaisissables (2013)…) se révèle tout à fait convaincant. Le duo qu’il forme avec Kristen Stewart est également un des atouts principaux du film et rappelle les buddy movie des années 80. Mike va se retrouver face à toute une armée de supers soldats lancée à ses trousses dans sa petite ville.

Le thème du lavage de cerveau a souvent été traité dans des films d’action. En suivant American Ultra on pense indéniablement à Complots (1997) et bien entendu à la saga Jason Bourne (2002-) mais malheureusement dans le cas de American Ultra la mise en scène est trop plate et ne réussit pas à créer une véritable ambiance inquiétante. Le réalisateur ne se contente que d’aligner après un long démarrage les scènes d’actions multiples. Le scénario ainsi illustré ne réussit pas totalement à nous convaincre. De la même manière, les lieux dans lesquels se situent l’action ne sont pas assez nombreux (maison de Mike et Phoebe, le siège de la CIA, le supermarché et son parking, la maison d’un trafiquant et ami de Mike, le commissariat de police) et manquent cruellement d’originalité.

Dans le rôle de l’ennemi impitoyable ayant lancé ses troupes pour tuer Mike Howell, American Ultra bénéficie de la présence du comédien Topher Grace (Spider-Man 3 (2007), Predators (2010), Secret Identity (2011)). Il donne à son personnage une réelle perfidie. Dans ce contexte les nombreux personnages du film nous renvoient aussi bien à une adaptation de comics qu’à l’excellent Kiss kiss, bang bang (2005) pour son côté irrévérencieux et teinté d’hommages nombreux aux films précités. Les nombreux points positifs du film malgré certains petits défauts méritent que l’on s’y intéresse ne serait-ce que pour retrouver enfin Kristen Stewart et Jesse Eisenberg dans des rôles consistants. On notera également une fin très réussie et un générique en forme de dessins animés très original


Vu le 20 août 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 05, en VF

Note de Mulder: