Descendants

Les scénaristes Josann McGibbon et Sara Parriott collaborent ensemble depuis 1989 (Woth Winning) et ont su capter toute l’atmosphère féérique des contes adaptés par Disney sous forme de films d’animation. Cet univers enchanté reposant sur l’opposition entre les forces maléfiques et un monde humain et bienfaiteur. La frontière entre ses deux clans rivaux est mise à mal par la génération d’enfants de ces créatures maléfiques. Ainsi, on découvre Mal, la fille de Maléfique, Evie, la fille de La Méchante Rein , Jay, le fils de Jafar et Carlos le fils de Cruella d’Enfer. Ces quatre jeunes adolescents vont se voir proposer de sortir de la prison terrestre dans laquelle tous les méchants ont été enfermés (une île) pour devenir étudiants à Auradon. La mère de Mal, Maléfique voit en cette opportunité le moyen de se venger de ceux qui l’ont enfermé dans un lieu dans lequel la magie n’a plus aucun effet. Cette histoire permet ainsi de retrouver différents personnages de l’univers des contes de fées dans une approche réaliste et surtout de se poser la question de l’hérédité du mal.

Le réalisateur Kenny Ortega a fait ses armes sur plusieurs séries américaines prisées (Chicago Hope, Ally McBeal, Gilmore Girls) avant de connaître un succès important avec la trilogie High School musical revisitant également les comédies musicales à succès dans un contexte plus jeune et répondant à l’image que souhaite véhiculer les productions télévisuelles estampillées Disney. Fort du succès mondial de High school musical et d’un film sortie en salles en 2008, ce réalisateur a mis en scène un excellent documentaire autour du spectacle avorté de Michael Jackson dans le film Michael Jackson's This Is It (2009). Descendants marque donc son grand retour à un genre qu’il maîtrise parfaitement soit la comédie musicale. Les nombreux numéros musicaux autour des douze chansons présentes dans ce téléfilm luxueux sont un véritable enchantement.

Après avoir lancé la carrière de Zac Efron et de Vanessa Hudgens, Kenny Ortega bénéficie de nouveau d’un casting de jeunes comédiens parfaits dans leur rôle. On retrouve ainsi dans les quatre rôles principaux Dove Cameron (Liv & Maddie - Saison 1 et 2)), Booboo Stewart (X-Men: Days of Future Past (2014)..), Cameron Boyce (série Jessie (2011-2015)) et Sofia Carson. Ce vivier de jeunes talents risque de connaître le même succès que les deux comédiens principaux de High School musical tellement ils donnent à leur personnage une réelle épaisseur et sont aussi à l’aise dans les nombreux numéros musicaux que les scènes dramatiques. Le succès récolté lors de la diffusion de Descendants aux Etats-Unis soit plus de dix millions de téléspectateurs en fait tout simplement le cinquième film créé pour le câble américain le plus vu. Ce succès mérité s’explique par le soin apporté non seulement à l’intrigue mais également aux nombreux costumes et effets spéciaux qui jalonnent le récit.

Alors que la série Once Upon a Time continue à s’imposer aux Etats-Unis comme l’une des plus appréciées par le public et donne vie de manière réaliste également aux nombreux personnages de contes, The Descendants mise plutôt sur l’hérédité du mal et la volonté de la jeunesse actuelle de trouver ses propres marques. Véritable leitmotiv pour toute une nouvelle génération de jeunes spectateurs, The Descendants se révèle porteur de valeurs morales importantes et surtout donne envie de se replonger dans les contes qui ont marqué notre enfance. S’adressant en priorité à un jeune public, ce téléfilm saura aussi plaire à un public adulte par ses nombreux numéros musicaux réussis dont seul le réalisateur a un sens du rythme certain.

Enfin, l’utilisation intelligente de personnages connus du monde Disney et représentés dans les nombreux parcs d’attraction donne une réelle valeur ajoutée à cette histoire certes simpliste mais attachante et agréable. La volonté de revigorer les comédies musicales à l’ancienne et l’utilisation de chansons attractives font de The Descendants une œuvre à découvrir. Une suite est déjà en production et nous l’attendons avec impatience.

Vu le 23 septembre 2015 au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Mulder: