Snoopy et les Peanuts - Le Film

Snoopy et les Peanuts - Le Film
Titre original:Snoopy et les Peanuts - Le Film
Réalisateur:Steve Martino
Sortie:Cinéma
Durée:88 minutes
Date:23 décembre 2015
Note:

Snoopy, Charlie Brown, Lucy, Linus et le reste du gang bien aimé des « Peanuts » font leurs débuts sur grand écran, comme vous ne les avez jamais vus auparavant, en 3D ! Charlie Brown, le loser le plus adorable qui soit, se lance dans une aventure héroïque, tandis que son plus fidèle compagnon, Snoopy, s’élance dans les airs à la poursuite de son ennemi juré le Baron Rouge. D’après l’imagination de Charles M. Schulz et par les créateurs de L’Age de Glace, SNOOPY ET LES PEANUTS LE FILM démontrera que tout loser connaîtra également son heure de gloire.

Critique de Nairolf

Snoopy a enfin droit à son film d’animation en 3D et c’est Blue Sky Studios, les créateurs de l’Age de Glace, qui s’y colle. Basé sur Peanuts, la bande dessinée de Charles Schulz, Snoopy et les Peanuts est le cinquième long métrage sur le comics. Le film tombe d’ailleurs à point nommé pour fêter le 65ème anniversaire de la bande dessinée.

L’histoire est assez simple : Charlie Brown, le plus attachant des losers, tente de séduire une nouvelle arrivée dans sa classe, tandis que Snoopy, son fidèle compagnon, s’élance dans les airs à la poursuite de son ennemi juré, le Baron Rouge. Nous allons donc suivre ces deux personnages tout au long de leurs aventures remplies de rebondissements.

Snoopy et les Peanuts est un film visuellement réussi et très chatoyant, servi par des images de synthèse modernes tout en étant authentiques et fidèles à la bande dessinée. La 3D, quant à elle, ajoute beaucoup d’immersion à l’ensemble et rend l’univers de Snoopy particulièrement sympathique et vivant.

Sans révolutionner le genre de l’animation, Snoopy et les Peanuts amène son lot de petites trouvailles qui font mouche comme la forte présence d’éléments sonores, notamment pour symboliser la présence des adultes totalement absents physiquement du film ou encore les onomatopées de Snoopy, souvent comiques. On notera également les nombreux petits détails distrayants disséminés aux quatre coins du film qui lui apportent un rythme certain – Woodstock, le compagnon à plume de Snoopy, qui passe le chasse-neige sur son nid au début d’un plan séquence en est une illustration plutôt convaincante.

Si le film n’est pas avare en situations comiques et cartoonesques, force est de constater qu’il s’adresse avant tout à un public très jeune. On voit d’ailleurs vite venir le réalisateur avec ses gros sabots lorsqu’il nous balance la fameuse morale à la fin de l’histoire. Le scénario est également léger, à tel point qu’une histoire parallèle a été créée, sans toutefois apporter grand intérêt au récit. Nul doute cependant que les interactions entre Snoopy, Woodstock, Charlie Brown et ses amis sauront divertir les plus petits et arracher quelques sourires aux plus grands. Au minimum.

Vu le 9 décembre 2015, au Club de l’Etoile, en VF

Note de Nairolf:

Critique de Mulder

Le comic strop Peanuts a vu le jour un 2 décembre 1950 sous la plume de Charles M. Schulz. Son succès immédiat aux Etats-Unins puis mondial dans les années 60, fit que Charlie Brown et son chien Snoopy et ses nombreux amis furent adaptés aussi bien à la télévision en dessins animés mais aussi sous la forme de quatre films :Un petit garçon appelé Charlie Brown (1969), Snoopy Come Home (1972), Race For Your Life, Charlie Brown (1977) et Bon Voyage, Charlie Brown (1980). Ces quatre dessins animés fidèles à la bande dessins permirent de prolonger puis à lire les aventure de Snoopy en bandes dessinées. Trente-cinq années après le dernier film d’animation en date et pour fêter les soixante-cinq de la création de ces personnages attachants, un nouveau film voit donc le jour. On sent la volonté du studio d’animation Blue Sky Studios de redonner non seulement un second souffle à ses personnages mais surtout de rester fidèle au comics trip original. On retrouve ainsi au scénario et à la co-production Craig et Bryan Schulz (père et fils) mais aussi Cornelius. La réalisation revient à Steve Martino (Horton (2008), L'Âge de glace : La dérive des continents (2012)). Souhaitant rester fidèle aux formes des personnages, le studio d’animation a réussi à leur redonner vie et surtout garder toute la force qui a fait leur succès.

L’histoire apparaît ici comme un prétexte pour donner une réelle épaisseur aux personnages enfantins. On retrouve ainsi à notre plus grand plaisir non seulement Charlie Brown et Snoopy mais également les principaux personnages de ce comics strip qui a connu une existence d’environ cinquante ans (Octobre 1950 - février 2000). Lucy et Linus Van Pelt, Schroeder, Sally Brown, Marcie, Linus, Peppermint Patty apparaîssent donc avec des traits en 3D mais en gardant leur physionomie reconnaissable par tous. A ce titre, on se rend compte de l’intelligence de l’œuvre de Charles M. Schulz d’avoir su dépeindre l’enfance avec toute son innocence, sa fragilité et sa manière de voir le monde. Nous ne verrons pas d’adulte dépeint dans ce film d’animation et les paroles notamment de leur professeur restent inaudibles comme appartenant à une autre réalité. Chacune des scènes du film est donc un moyen de dépeindre Charlie Brown aussi bien à l’école que chez lui et à jouer avec les autres enfants. Loin de l’hégémonie des nouvelles technologies qui auraient tendance à séparer les enfants du monde réel et des plaisirs de la nature (cerf-volant, hockey, promenade), le film s’en sépare volontairement pour revenir à l’essence même d’une Amérique dans laquelle il fait encore bon vivre, dans laquelle les enfants peuvent communiquer facilement, tomber amoureux et trouver leur place tout naturellement.

Snoopy et les Peanuts est également volontairement imparfait et ne tient pas à concurrencer le niveau d’animation d’autres productions animées actuelles. Les imperfections volontaires des dessins de Charles M. Schulz se retrouvent ici dans la manière de dépeindre cette petite ville américaine, la nature (les arbres notamment). Cette même volonté de ce studio d’Animation se ressent aussi au niveau des voix des personnages fidèles aux épisodes de la série d’animation des années 60.L’autre grand richesse de ce film est de rendre hommage aux films de guerre. En nous présentant Snoopy en train d’écrire son histoire d’un aventurier à son image en lutte aérienne (sur sa niche face à des avions ennemis) le film renforce cette volonté de trouver une place en harmonie avec les dessins animés du passé mais en utilisant les derniers prouesses technologiques actuelles.

Chacune des scènes de ce film nous renvoie à notre passé, à nous souvenirs relatifs à l’école (les cours, le bal, les sports en commun) mais surtout à nos premiers échecs amoureux comme quand Charlie Brown est incapable d’avouer sa flamme à sa nouvelle jeune voisine. Il est ainsi très émouvant de voir ses nombreuses tentatives de montrer sa présence mais en vain. Face à son manque de confiance en soi, il ne pourra compter que sur Snoopy pour le conseiller, l’écouter et le motiver à se dépasser. Le réalisateur Steve Martino nous livre ainsi tout simplement un grand film d’animation à différents niveaux de lecture pouvant plaire aux plus jeunes mais aussi à un public adulte. En cette période de fin d’année, Snoopy et les Peanuts est le film d’animation parfait pour partager un moment en famille et surtout transmettre des valeurs morales importantes. Pour ces raisons, non seulement celui-ci est l’un de nos coups de cœur du mois mais également une réussite de plus à porter aux studios Blue Sky Studios.

Vu le 13 décembre 2015 au Gaumont Disney Village, Salle 09, en VF

Note de Mulder: