Kung Fu Panda 3

Il aura fallu attendre plus de cinq ans pour découvrir le troisième volet de Kung Pu Panda. Comme les précédents volets, on retrouve les mêmes voix américaines et les mêmes scénarises (Jonathan Aibel et Glenn Berger). Comme le volet précédent on retrouve également la même réalisatrice Jennifer Yuh Nelson épaulée cette fois-ci par Alessandro Carloni. Il en ressort une continuité parfaite dans l’approche des principaux personnages et surtout une volonté de livrer un film spectaculaire servi par un scénario prétexte à de nombreux rebondissements et une animation magnifiée par une 3D parfaitement maîtrisée.

L’influence de l’Asie est omniprésente dans ce nouveau volet qui a été conçu en Chine (Studios Oriental Dreamworks) et aux Etats-Unis. Cette volonté de proposer une fusion créatrice entre ces deux pays confère au film une véritable approche multiculturelle passionnante et fait de celui-ci le plus réussi à ce jour. De la même manière alors que la plupart des suites de grands succès de films d’animation ont tendance à recourir à la facilité, tout ici témoigne d’une volonté de donner plus, d’apporter de nouvelles idées et de ne pas se contenter de proposer une histoire simpliste au possible et prétexte à vendre une multitude de produits dérivés et de licences diverses.

On retrouve ainsi Po, le fameux panda toujours aussi turbulent que maladroit. Alors qu’un danger se rapproche représenté par le maléfique Kaï, Po et ses amis devront livrer le plus grand des combats pour repousser les attaques de ce méchant puissant magicien. Alors que ses amis vont être battus, Po apparaîtra comme le dernier rempart face à cette puissance maléfique. Il sera aidé non seulement par son père qu’il croyait disparu mais aussi par un village entier de pandas. Toute la réussite de ce film vient en parti de cette volonté scénaristique relative aux origines de Po. Ses nombreux pandas attachants confèrent à ce film une valeur ajoutée imposante et créé un lien émotif fort entre les spectateurs et ses personnages.

Les scénaristes ont également émaillé leur histoire de nombreuses allusions notamment on pensera au film les sept Samourais de Akira Kurosawa (1954) mais également à de nombreux autres films tels Shrek (scène pendant le voyage de Po et de son père vers le village pandas) et également de nombreux films de kung fu asiatique (ce n’est donc pas un pur hasard de Jacky Chan dans le casting vocal). De la même manière un grand soin a été apporté aussi bien aux nombreux bruitages du film mais aussi à la musique signée de nouveau par Hans Zimmer.

L’évolution du personnage Po à travers ses trois films témoignent d’une réelle volonté scénaristique de créer un personnage au fort passé d’élève turbulent du premier film à un guerrier puissant dans celui-ci. La fragilité de celui-ci et son manque de confiance en lui le dote d’une réelle épaisseur psychologique et le rend totalement attachant. De la même manière le soin apporté au niveau de la réalisation confère à ses personnages suffisamment de matière pour continuer cette saga à travers d’autres aventures (trois autres films ont été confirmés). On espère que l’ingéniosité de ce troisième film s’imposera comme exemple parfait pour les films à venir.

Vu le 23 mars 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 14, en VF et 3D

Note de Mulder: