Tini - la nouvelle vie de Violetta

Every dream has a heartbeat
Listen to it, listen to it
And it won't let you sleep
It's whispering, whispering
Martina Stoessel – Born to Shine

De nombreuses séries se voient adaptées sur grand écran avec plus ou moins de succès et de conviction. Cette approche permet ainsi de proposer un film qui saura satisfaire non seulement les nombreux partisans de la série qui est à la base de ces films mais aussi gagner un plus large public à la recherche d’un cinéma de qualité et surtout reposant sur un bon scénario et un casting solide. De nombreux films ont malheureux échoué dans cette approche comme Chapeau Melon et bottes de cuir (1998), Wild Wild West (1999), Le Saint (1997). Cet échec était dû non seulement au fait de ne pas avoir pu retrouver l’esprit fort de la série dont ils découlent mais aussi sur la faiblesse d’un scénario prétexte à donner aux comédiens connus des rôles sur mesure mais à oublier complètement les clés de succès d’une bonne adaptation.

Tini, la nouvelle vie de Violetta porte le sceau The Walt Disney Company et témoigne une fois de plus de tout leur savoir pour proposer des films parfaitement maîtrisé et ne répondant pas uniquement à de simples formules prédéfinies. En gardant tout l’esprit de la série à succès Violetta destinée à un jeune public, le scénariste Francisco Cia nous livre l’introspection d’une jeune chanteuse et son passage de l’adolescence à l’âge adulte. De son nom de Violetta à Tini, cette jeune artiste talentueuse souhaitant retrouver réellement ses racines s’exile le temps d’un été en Italie. Elle y retrouvera des souvenirs importants de sa mère décédée et surtout un véritable nouveau départ.

A la base du film la série télévisée argentine Violetta réalisée par Jorge Nisco et coproduite par Disney Channel Latin America surfait sur le succès en quelques sorte de High School musical soit une série ponctuée de numéros musicaux forts et des personnages attachants auxquels un jeune public pouvait facilement s’identifier. En découvrant le film on pouvait redouter se retrouver face à un film destiné uniquement à un très jeune public et qui ne pouvait pas retenir l’attrait d’un public plus vaste et plus âgé. Il n’est en rien. En effet, la présence de la jeune comédienne Martina Stoessel (Tini) dès la première scène très inspirée capture notre attention et ne la relâche à aucun moment. Les autres personnages semblent uniquement graviter autour d’elle sans réellement dégager une telle présence. Le casting permet de retrouver en autre de nombreux personnages de la série et les comédiens les ayant interprétés comme Clara Alonso (Angie), Jorge Blanco (Leon), Mercedes Lambre (Ludmilla). Les nombreux numéros musicaux sont également parfaitement amenés et ne sont pas uniquement présents pour cacher la faiblesse d’un scénario. La série diffusée entre 2012 et 2015 semble ainsi trouver ici une manière de se clôturer parfaitement.

Il est impossible de ne pas comparer ce film avec celui de High School Musical 3 : nos années lycée. On retrouve dans ces deux œuvres une véritable volonté de donner à de jeunes comédiens des personnages consistants et surtout de témoigner d’idées importantes comme le fait de savoir se battre pour ses idées, de ne pas baisser les bras aux premières difficultés. Ces thématiques sont parfaitement mises en valeur par la chanson Born to shine interprétée par Martina. Comment ne pas apprécier un tel film parfaitement maîtrisé et surtout augurant pour la jeune comédienne Martina Stoessel un avenir tourné vers des productions hollywoodiennes dans lesquelles elle pourra continuer à montrer un talent véritable. Une naissance d’un tel talent sur grand écran est tellement rare que nous ne pouvons que le défendre et vous encourager à découvrir ce film dès sa sortie.

Enfin, on vous conseille également d’écouter d’urgence le premier album solo de Martina Stoessel dont ce film est la parfaite introduction. Parmi nos nombreux coups de cœur de cette année 2016, ce film se classe parmi nos préférés de loin ainsi que ce premier album solo.

Vu le 24 avril 2016 à l’UGC Ciné Cité La Défense, salle 16 en VF

Note de Mulder: