X-Men Apocalypse

X-Men Apocalypse
Titre original:X-Men Apocalypse
Réalisateur:Bryan Singer
Sortie:Cinéma
Durée:144 minutes
Date:18 mai 2016
Note:

Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d'années et désillusionné par le monde qu'il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l'humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l'humanité d'une destruction totale.

Critique de Mulder

Le personnage d’Apocalypse apparu pour la première fois en juin 1986 dans le comics X-Factor #5 est l’un des ennemis les plus impressionnants du bestiaire de la maison des idées (Marvel Comics). Dans le comics original ce personnage voit ses origines remonter à l’Egypte ancienne et apparait comme un des premiers mutants, Un véritable Dieu parmi les humains. Pour ce sixième volet de X-men, il s’imposait comme un ennemi de choix pour affronter dans les années 80 les premiers X-men. Sa toute-puissance surpassant celle réunies de l’ensemble des X-men donne au film une impulsion post apocalyptique d’une société en déclin. Le scénariste Simon Kinberg est déjà accoutumé à l’univers des X-men pour lesquels il a déjà co-signé celui de X-Men l’affrontement final (2014) et celui de X men : Days of Future past(2014). Il livre ainsi une histoire parfaitement écrite et pleine de rebondissement. Bryan Singer comme pour les films précédents X men (2000), X-men 2 (2003), X-Men : days of future past (2014) est de nouveau le réalisateur et s’est entouré de son équipe de collaborateurs de longue date.

L’approche du film s’oppose ainsi à celle de Captain America : Civil War (2016) sorti récemment sur nos écrans. Son traitement plus dédié à un public adulte et sa volonté de développer plus la dualité des personnages quitte à mettre l’action en second plan donne toute sa force au récit. On découvre ainsi dès la première scène une continuité réelle avec la scène post générique de X-Men : days of future past et l’apparition du nouveau Apocalypse qui doit son éternité à sa possibilité de changer de corps lors d’un rituel. De la même manière on découvre le personnage de Erik Lehnsherr (Magnéto) alors que celui-ci tente d’avoir une vie normale et a fondé une famille loin des Etats-Unis. Le réalisateur peut compter sur la comédien Michael Fassbender pour donner à ce personnage toute la profondeur nécessaire. Son personnage digne des grand personnages littéraires semblent maudits et ne peut échapper à son destin ni à l’incompréhension d’un milieu humain qui semble le repousser sans chercher à le comprendre. En cela les nombreuses dualités du film lui donnent une force narrative parfaite pour sublimer les nombreuses scènes d’actions spectaculaires.

Le scénario plutôt habile permet de présenter de nombreux personnages issus de la première trilogie dont on retrouve sous de nouveaux traits Jean Grey (Phénix) (Sophie Turner), Ororo Munroe (Tornade) (Alexandra Shipp), Scott Summers (Cyclope) (Tye Sheridan). On retrouve également les nombreux personnages des films X-Men : Le Commencement (2011) et X-Men: Days of Future Past comme Charles Xavier (James McAvoy), Raven (Jennifer Lawrence) Hank McCot (Le Fauve) (Nicholas Hoult), Alex Summers (Havokà (Lucas Till)… Le risque d’un tel casting avec autant de personnages est de ralentir le rythme du film. Il n’est est rien tellement de découpage et la durée de celui-ci porte à merveille cette aventure parfaitement maitrisé. Les nombreuses scènes de desctruction massive n’ont rien à envier à Captain America : Civil war ni à l’autre équipe de Marvel studios Les Avengers.

Les passionnés de comics reconnaitront aussi une multitude d’allusions importantes comme celles relatives au Phenix (Jen Grey) et à l’univers des X-men. Ce deuxième niveau de lecture du film contentera aisément les passionnés de comics qui reconnaitront parfaitement l’univers des X men. On notera aussi une apparition de l’arme X (caméo réussi de Hugh Jackman certes un peu trop court) et donc des éléments reliant les différents films relatifs à cet univers. L’approche du film nettement plus adulte et réaliste correspond parfaitement à l’approche des personnages Marvel Comics par Bryan Singer. Certes un jeune public risquera de moins apprécier ceux films que l’excellent Deadpool sorti il y a quelques mois mais devrait pourtant y trouver son compte lors des scènes d’action spectaculaires. Surpassant les précédentes adaptations de Bryan Signer, X men Apocalypse marque réellement une nouvelle étape importante dans la saga des X men au cinéma.

La volonté de X Men Apocalypse qui semble tomber dans la surenchère, plus de mutants, plus d’action, plus d’effets spéciaux n’oublie à aucun moment de garder pourtant qu’un film se doit d’être parfaitement interprété et surtout reposer sur un scénario mis à l’image convainquant. Le plaisir de retrouver cet univers dans les bonnes mains d’une réalisation aguerrie au genre donne au film de bases solides.

X men Apocalypse s’impose donc aisément comme l’une des bonnes surprises de cette année. On se doute bien que l’aventure des X men se prolongera dans des nouveaux films tant la richesse des personnages et de cet univers créé en septembre 1963 possède suffisamment de matière pour illustrer de nombreuses histoires à venir. On espère maintenant que le cercle des comics rattaché au club des damnés saura un jour trouver le chemin des grands écrans.. enfin, on vous concerne de rester jusqu’à la fin du générique pour découvrir une scène importante relative à un film à venir avec Wolverine..

Vu le 18 mai 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 11, en VF et IMAX

Note de Mulder: