Comme des bêtes

Comme des bêtes
Titre original:Comme des bêtes
Réalisateur: Chris Renaud, Yarrow Cheney
Sortie:Cinéma
Durée:87 minutes
Date:27 juillet 2016
Note:

La vie secrète que mènent nos animaux domestiques une fois que nous les laissons seuls à la maison pour partir au travail ou à l’école.

Critique de Mulder

A Néron, mon chat dont la présence me manquera à jamais

Comme des bêtes le nouveau film d’animation des studios Illumination Entertainment témoigne une nouvelle fois du génie de son réalisateur Chris Renaud (assisté à la réalisation par Yarrow Cheney). L’idée de départ du film aussi simple qu’elle est consiste à montrer comment se comporte les animaux domestiques en l’absence de leur maître respectif. Que cela soit des chats, des chiens, des oiseaux et autres, tous ont leur propre comportement social et leur manière de concevoir la vie dans ce film jubilatoire par ses nombreux dialogues et études comportementales. On découvre ainsi les personnages de Max, un chien vivant en parfaite harmonie avec sa propriétaire dans un appartement en plein New York à Manhattan. Lorsqu’un nouveau chien adopté arrive dans son appartement, la vie de Sam va être changeé à jamais. Les querelles entre ses deux animaux vont les amener dans des aventures aussi bien dans les souterrains de New York que dans plusieurs quartiers de cette ville.

Les scénaristes Brian Lynch, Cinco Paul et Ken Daurio ont eu l’ingéniosité de donner à chacun des personnages animaliers du film une véritable identité et surtout de montrer une histoire à la hauteur de ces animaux dans laquelle les humains n’apparaissent qu’en décor voire peu. En explorant la gestuelle de ces animaux les scénaristes ont réussi le parti de les rendre crédibles et surtout de donner au film une véritable énergie brute. A ce titre le personnage le plus réussi du film est un lapin du nom de Pompon (Snowball) qui constitue à lui tout seul un hommage véritable à Tex Avery par son humour ravageur et son comportement outrancier.

Le film regorge aussi de nombreux clins d’œil à d’autres films Universal comme par exemple à Ted, aux personnages des Minions mais aussi à la prochaine production des studios Illumination Entertainment Tous en scène. De la même manière le court métrage qui accompagne le film Minions en herbe est un pur chef d’œuvre d’inventivité et surtout un bel hommage à l’humour ravageur des personnages créés par Pierre Coffin et Eric Guillon. Le film comme des bêtes leur rend hommage et surtout réussit à restituer tout ce qui fait le succès des studios.

Le film exploite aussi parfaitement la musique du compositeur Alexandre Desplat et aussi de nombreuses chansons comme Welcome to New York de Taylor Swift qui ouvre le film, comme de nombreux artistes tels les Bee Gees, System of Down, Nappy Boots. Il en ressort une atmosphère électrisante et survoltée magnifiée par ce lapin Pompon qui mérite à lui seul de découvrir le film d’urgence. Dépassant aisément Les films précédents Moi, moche et méchants 2 (2013) et Les Minions (2015), les Illumination Entertainment démontrent qu’ils ont toutes les armes nécessaires pour se faire leur propre place face à l’hégémonie des productions des studios The Walt Disney Company. Certes on pense en suivant Comme des bêtes à Zootopia, à Ratatouille mais l’approche et le traitement différent par leur volonté d’ancrer ces personnages dans un réalisme concret et dans un univers plus sombre et moins enfantin.

On vous conseillera de découvrir ce film en version originale tellement le casting vocal américain est réussi. On retrouve ainsi les comédiens Louis C.K. (Max), Kevin Hart (Pompon), Lake Bell (Chloe), Albert Brooks (Tiberius Ellie Kemper), Bobby Moynihan (Mel) dans des rôles sur mesure pour exprimer leur indéniable talent .

Enfin la toile du fond du film amène à une véritable réflexion sur comment sont traités les animaux de compagnie et surtout comment nous devons les protéger, les aimer pour en faire nos meilleurs compagnons. Rien que pour ce message parfaitement diffusé, on adopte et conseille ce film avec un plaisir certain

Vu le 28 juin 2016 à la Salle Universal, en VO

Note de Mulder: