BGG - Le Bon Gros Géant (Le)

BGG - Le Bon Gros Géant (Le)
Titre original:BGG - Le Bon Gros Géant (Le)
Réalisateur:Steven Spielberg
Sortie:Cinéma
Durée:117 minutes
Date:20 juillet 2016
Note:

Le Bon Gros Géant ne ressemble pas du tout aux autres habitants du Pays des Géants. Il mesure plus de 7 mètres de haut et possède de grandes oreilles et un odorat très fin. Il n’est pas très malin mais tout à fait adorable, et assez secret. Les géants comme le Buveur de sang et l’Avaleur de chair fraîche, sont deux fois plus grands que lui et aux moins deux fois plus effrayants, et en plus, ils mangent les humains. Le BGG, lui, préfère les schnockombres et la frambouille. À son arrivée au Pays des Géants, la petite Sophie, une enfant précoce de 10 ans qui habite Londres, a d’abord peur de ce mystérieux géant qui l’a emmenée dans sa grotte, mais elle va vite se rendre compte qu’il est très gentil.

Critique de Mulder

Le BGG – Le Bon gros géant marque le retour du réalisateur Steven Spielberg à son genre de prédilection la comédie fantastique. il retrouve ainsi pour l’occasion la scénariste Melissa Mathison (E.T l’extraterrestre (1982) et surtout il réussit à retrouver toute la magie du roman de Roald Dahl (1984). Certes son film n’est pas la première adaptation d’une des œuvres de cet auteur et on pourra ainsi citer James et la grosse (1997, Henry Selick), Charlie et la Chocolaterie (2005, Tim Burton) et Fantastic Mr Fox (2009, Wes Anderson) comme des adaptations précédentes réussies. Le film marque également une nouvelle collaboration entre le réalisateur et des collaborateurs de longue date comme John Williams (musique), Joanna Johnston (chef costumière), Rick Carter (chef décorateur) et de Janusz Kaminski, (directeur de la photographie). Alors que l’on pouvait s’attendre à un film dans la lignée de très décevant Hook ou la revanche du Capitaine Crochet (1991), le réalisateur esquive tous les pièges liés à une adaptation trop fidèle et surtout réussit à constamment nous émerveiller. Certes, il ne s’agit pas de l’un des films les plus importants de sa longue carrière et il n’a pas la force d’un des blockbusters du réalisateur mais celui-ci réussit aisément à nous divertir.

On découvre donc une orpheline de huit ans qui va se lier d’amitié avec un géant différent des autres de son espèce. Contrairement à ses semblables il n’est pas cannibale et ne mesure que la moitié de la hauteur de ceux-ci. On sent que c’est la relation entre ses deux personnages qui a passionné le réalisateur. Les nombreuses thématiques auxquelles le réalisateur est attaché et présentes dans sa filmographie tels la famille recomposée, la liberté et le dépassement de soi trouvent ici un parfait écrin. Loin d’être un simple conte, le réalisateur bénéficie d’un scénario ingénieux (le dernier écrit avant sa mort par Melissa Mathison). On aurait certes attendu d’un grand réalisateur un film nettement plus inspiré et plus original. Il aurait fallu également un grain de folie supplémentaire pour éviter certaines comparaisons avec les contes fantastiques réalisés par Tim Burton nettement plus influencés par un univers gothique et irrésistible à la fois.

Le BGG – Le Bon gros géant se regarde certes avec plaisir mais n’apporte pas suffisamment d’originalité et manque de plusieurs rebondissements et d’une intrigue nettement moins linéaire. Le film bénéfice d’un casting intéressant (Mark Rylance, Ruby Barnhill, Penelope Wilton) et des effets spéciaux spectaculaires de Weta. Malheureusement le film semble réellement hésiter quant au niveau de son traitement et au public visé. Malgré la virtuosité de son réalisateur, ce film cherche constamment à être original mais manque cruellement de rythme pour nous conquérir totalement. Du réalisateur Steven Spielberg, on peut s’attendre à des films nettement plus ambitieux que celui-ci et non destiné à un public enfantin ou passionné par l’univers de Roald Dahl.

Vu le 3 juillet 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 15

Note de Mulder: