Star Trek Sans limites

Star Trek Sans limites
Titre original:Star Trek Sans limites
Réalisateur:Justin Lin
Sortie:Cinéma
Durée:123 minutes
Date:17 août 2016
Note:

Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l'espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.

Critique de Mulder

Redéfinir l’univers Star Trek et lui redonner une véritable ampleur avait été l’un des objectifs principaux de JJ Abrams en tant que réalisateur et producteur des reboot Star Trek (1989) et Star Trek Into Darkness (2013). Une nouvelle génération de jeunes comédiens menés par Chris Pine (James T. Kirk) et Zachary Quinto (Spock) nous emmenait alors dans un univers futuriste réaliste et captivant. L’univers créé par Gene Roddenberry après avoir donné vie à six séries télévisées (une nouvelle série est actuellement annoncée sur Netflix), onze long métrages (sans compter celui-ci) déjà disponibles, des romans, des comics, des jeux vidéo parait ainsi sans limites..

Ce nouveau film semble marqué réellement un nouveau départ. On assiste ainsi à la destruction massive de l’USS Enterprise par un ennemi surpuissant et surtout la volonté contrecarrée de James T. Kirk de passer à autre chose. Les scénaristes Simon Pegg (également qui interprète ici Montgomery "Scotty" Scott) et Doug Jung (créateur et scénariste de la série Dark blue) ont réellement cherché à apporter de nouvelles fondations dans cet univers spatial apprécié et surveillé par les nombreux Trekkies. Cette approche diffère ainsi du premier volet signé J.J Abrams qui nous présentait cet équipage et leurs relations telle une famille reconstituée et le second qui les plaçait face à un ennemi doué d’une intelligence rare et d’une volonté de tout détruire sur son passage. Cette fois-ci, on assiste à une longue mission dans laquelle les membres de l’équipage vont laisser loin derrière eux leurs proches et partir dans une aventure spatiale longue (cinq années). Nettement moins sombre que le précédent volet, celui-ci permet surtout le développement de personnages secondaires tel Leonard "Bones" McCoy (Karl Urban), Pavel Checkov (Anton Yelchin dont le film est dédié). Un nouveau personnage également introduit dans ce film, Jaylah (Sofia Boutella) semble destiné à prendre sa place dans l’équipe et à revenir dans le prochain film déjà confirmé. Elle apporte à cet univers une guerrière au caractère fort et prête à se battre pour des valeurs morales importantes.

Star Trek sans limites permet également de retrouver à la réalisation Justin Lin (Fast and Furious 3,4,5,6 (2007-2013)) tout à fait aussi à l’aise pour mettre en scène des scènes de combats que des moments plus intimistes relatifs aux relations entre les personnages principaux et nettement plus intéressé par le fait de donner à ceux –ci une véritable épaisseur de traits que de définir les traits d’un nouvel ennemi campé par le comédien Idris Elba. De la même manière, le scénario semble vouloir réellement surfer sur le succès de Star Wars en proposant une cinquantaine de races extraterrestres en rapport avec les cinquante ans de la création Star Trek.

Ce n’est donc pas un pur hasard si l’équipage après le crash de l’USS Enterprise se retrouve sur une planète hostile et doit unir ses forces pour pouvoir trouver un autre vaisseau et tenter de mettre fin aux agissements d’une armée d’ennemis belliqueux et attaquant telle une ruche d’abeilles ses ennemis. Une nouvelle fois le scénario permet de mettre en valeur les éléments qui ont fait la renommée de l’univers Star Trek avec des effets spéciaux spectaculaires, des personnages bien interprétés et un juste dosage entre une tonalité ironique et une noirceur symbolique. On retrouve donc avec le même plaisir intact les comédiens déjà présents dans les deux précédents volets et surtout en producteur respectueux de garder un véritable lien entre ce film et les deux précédents J.J Abrams. Le résultat dessine ainsi un film de science-fiction intelligemment élaboré et répondant parfaitement aux éléments qui ont fait le succès de Star Trek aussi bien en films qu’en séries.

Vu le 27 juillet 2016 au Cinéma Katara Royal Monceau en Vo

Note de Mulder: