Transfiguration

Curieusement le film Transfiguration fut projeté en compétition au festival du cinéma américain de Deauville alors que celui-ci serait plus adapté pour des festivals mettant en avant le cinéma fantastique et d’horreur. Il faut pourtant reconnaitre que le premier film de Michael O'Shea mérite toute notre attention tant le réalisateur réussit à mixer parfaitement le film d’horreur et le drame social.

On sent parfaitement chez le réalisateur et scénariste Michael O'Shea le passionné de cinéma d’horreur qui cherche constamment à vouloir apporter de nouveaux éléments à un genre ultra-codifié. Dans la mouvance de l’excellent Laisse-moi entrer de Matt Reeves (remake de Morse de Tomas Alfredson (2009)), Transfiguration suit le parcours de Milo, un jeune orphelin de 14 qui doit se nourrir du sang de ses victimes et qui va faire la rencontre de sa jeune voisine et apprendre à s’ouvrir aux autres. Dans cet enfer urbain, le réalisateur aborde avec une véritable efficacité l’enfance, le premier amour et surtout la thématique du vampire. Comme le montre si bien ce premier film, le cinéma horrifique est parfait pour servir de bases solides pour aborder avec justesse les maux de notre société.

Certes, comme tous les premiers films, ce film n’est pas parfait et par moment manque de rythme mais reste totalement envoutant et avec le peu de moyen à sa disposition, le réalisateur réussit à livrer un film prenant et tout simplement bercé par une grâce omniprésente.

Vu le 9 septembre 2016 au Centre International de Deauville, en VO

Note de Mulder: