Miss Peregrine et les enfants fantastiques

Miss Peregrine et les enfants fantastiques
Titre original:Miss Peregrine et les enfants fantastiques
Réalisateur:Tim Burton
Sortie:Cinéma
Durée:127 minutes
Date:05 octobre 2016
Note:

À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis.

Critique de Mulder

Le nouveau film de Tim Burton, Miss Peregrine et les enfants particuliers, permet de replonger totalement dans l’univers fantastique de celui-ci et de découvrir plusieurs jeunes personnages fantastiques possédant chacun un talent insolite (invisibilité, force colossale, possibilité de voler, contrôle du temps..). Ainsi après les mémorables Beetlejuice (1988), Batman (1989), Edward aux mains d’argent (1990), Batman le défi (1992), Mars Attack (1996), Alice au Pays des Merveilles (2010), Frankenweenie (2012), le réalisateur réussit à nous faire oublier le décevant Big eyes (2014) pour revenir à un conte fantastique dans lequel il excelle. Comme le montre si bien ce film, il faut non seulement accepter nos différences, mais surtout en être fiers.

Le scénario de Janes Goldman (Stardust, le mystère de l'étoile (2007), Kick ass (2010), X-men Days of future past (2014), Kingsman : Services secrets (2015)) réussit à retrouver l’essence même du roman homonyme de Ransom Biggs publié en 2011 et surtout lui amène plusieurs changements notamment la fin mais aussi par légères touches multiples. On découvre donc le jeune Jacob qui en apprenant la mort de son grand père décide de se rendre chez lui et se retrouve malgré lui dans un lieu magique hors du temps dans lequel Miss Peregrine et de jeunes enfants ayant chacun un don particulier vivent dans une boucle temporelle en pleine guerre mondiale. Comme ses enfants aux pouvoir magiques, le jeune Jacob va également se rendre compte qu’il possède aussi une particularité lui permettant d’aider ses jeunes enfants à lutter contre des forces diaboliques.

Le réalisateur trouve dans le sujet de Miss Peregrine et les enfants particuliers de nombreux liens avec son propre univers et a souhaité ainsi donner vie à un conte fantastique familial, une sorte d’équipe de jeunes mutants comme les X-men qui vont devenir apprendre à travailler ensemble et allier leur force pour lutter contre des ennemis nombreux. Alors que les derniers films du réalisateur semblaient montrer un certain essoufflement créatif, Miss Péregrine et les enfants particuliers témoignent que Tim Burton a retrouvé tout son savoir-faire pour créer des univers magiques. Loin de vouloir recourir à des effets spéciaux digitaux le réalisateur préfère revenir à des effets physiques. Le récit gagne ainsi en efficacité et nous livre un grand film fantastique passionnant et maîtrisé par l’un de nos réalisateurs préférés.

On retrouve également au casting Eva Green (Miss Peregrine) avec lequel Tim Burton avait déjà collaboré pour Dark Shadows (2012) mais aussi Samuel L. Jackson (Barron), Judi Dench (Miss Avocet), Rupert Everett
Rupert Everett (L’ornithologue) et Terence Stamp (Abe) mais surtout de jeunes comédiens particuliers, Ella Purnell (Emma Bloom), Lauren McCrostie (Olive Abroholos Elephanta), Cameron King (Millard Nulling), Pixie Davies (Bronwyn Buntley), Georgia Pemberton (Fiona Frauenfeld), Finlay MacMillan (Enoch O'Connor), Milo Parker (Hugh Apiston), Raffiella (Claire Densmore), Hayden Keeler-Stone (Horace Somusson) et Louis Davison (Victor Buntley) et Joseph and Thomas Odwell (The Masked Twin Brothers). Pour la première fois le réalisateur a également eu recours à deux compositeurs Michael Higham et Matthew Margeson ce qui fait avec Ed Wood (1994) l’un de ces rares films sans la musique de son fidèle collaborateur Danny Elfman. Il en ressort un curieux mélange de musique classique et de techno en fonction des nombreuses scènes du film qui sied parfaitement à l’ambiance voulue par ce pur génie créatif qu’est Tim Burton.

Vu le 19 septembe au Cinéma Katara, royal Monceau en VO

Note de Mulder: