Bridget Jones Baby

Bridget Jones Baby
Titre original:Bridget Jones Baby
Réalisateur:Sharon Maguire
Sortie:Cinéma
Durée:123 minutes
Date:05 octobre 2016
Note:

Après avoir rompu avec Mark Darcy, Bridget se retrouve de nouveau célibataire, 40 ans passés, plus concentrée sur sa carrière et ses amis que sur sa vie amoureuse. Pour une fois, tout est sous contrôle ! Jusqu’à ce que Bridget fasse la rencontre de Jack… Puis retrouve Darcy… Puis découvre qu’elle est enceinte… Mais de qui ???

Critique de Mulder

Il aura fallu attendre pratiquement douze ans avant de découvrir le nouveau volet de la saga consacrée à Bridget Jones, personnage littéraire créé par Helen Fielding en 1986. Le scénario signé par la comédienne Emma Thompson (tenant également le rôle d’une Gynécologue dans le film) et Dan Mazer ne reprend que les principaux personnages des romans et propose une toute nouvelle aventure. Après avoir mis fin à sa relation avec Mark Darcy elle se retrouve de nouveau célibataire à plus de quarante ans et décide de profiter de son anniversaire pour partir avec sa collègue et amie dans un festival de musique. Elle y rencontre le temps d’une nuit un millionnaire Jack Qwant qui a créé un site de rencontre et retrouvera le temps d’une soirée Mark Darcy. Suite à ces rencontres, Bridget Jones va se retrouver enceinte et face au dilemme de savoir quel est entre ces deux hommes le père de son enfant. On retrouve ainsi dans les rôles principaux Renée Zellweger (Bridget Jones), Colin Firth (Mark Darcy), Jim Broadbent et Gemma Jones (les pères de Bridget Jones). Seul Hugh Grant n’a pas souhaité reprendre son personnage. Celui-ci est donc laissé pour mort au début du film et on assiste ainsi à son enterrement. On retrouve également à la réalisation la réalisatrice du premier volet ce qui permet ainsi de clôturer judicieusement une trilogie réussie. Parmi les nouveaux personnages, le comédien Patrick Dempsey se retrouve être une valeur ajoutée incontestable à la réussite de ce troisième volet.

Les années sont certes passées aussi bien entre ce volet et le précédent mais aussi dans la vie du personnage principal. En pleine quête elle a réussi à obtenir une place importante dans une chaîne de télévision, en se retrouvant enceinte, Bridget Jones va devoir prendre des décisions importantes. Loin des comédies sans réelles surprises, le scénario de ce film se révèle en permanence inventif et surtout croque parfaitement la société dans laquelle nous évoluons. La qualité indéniable du scénario donne aux comédiens principaux toute l’épaisseur nécessaire pour les rendre crédibles et surtout traiter de la maternité avec un véritable regard pudique. Passant de scènes fortes en émotions à des moments plus dramatiques voire plus intimistes, Bridget Jones Baby s’impose comme une suite réussie dépassant le meilleur film de cette trilogie. Avec le temps le personnage a vu ses meilleures années défilées comme la comédienne principale qui retrouve ici un rôle sur mesure et parfait pour elle.

Alors que les derniers films avec Renée Zellweger n’avaient pu réellement trouver leur public comme ce fut le cas pour My Own love Song (2010), Le cas 39 (2009) et My One and Only (2009), ce film marque des retrouvailles réussies non seulement avec la comédienne mais surtout avec son personnage fétiche. Le lien en découvrant ce film entre son personnage et le public fonctionne parfaitement et surtout permet une réelle immersion dans la comédie romantique de l’année.

La sensibilité omniprésente dans le film lui confère une véritable ambiance dans laquelle les spectateurs trouveront aisément de quoi satisfaire leur attente. Alors que de nombreuses suites de succès se reposent uniquement sur le lien existant sur les personnages principaux et le public, Bridget Jones Baby se révèle plutôt être une des meilleurs comédies romantiques de ces dernières années. Loin de lui conférer une simple étiquette pro féministe et même si les personnages masculins ne sont relayés qu’ici à des seconds rôles, c’est une réelle dimension sociale dans lequel le film trouve toute sa force. L’univers de Bridget Jones reste le nôtre et surtout montre l’importance de la gente féminine dans notre équilibre et épanouissement naturel. Le tempo parfait du film lui confère ainsi une aura irrésistible et surtout nous montre que la vie ne s’arrête pas une fois la quarantaine révolue, il faut continuer à espérer et surtout chercher constamment sa moitié même si il faut pour cela voyager, tenter des expérience et tout simplement vivre.

Vu le 22 septembre 2016 au Gaumont Champs-Elysées Marignan, Salle 01, en VO

Note de Mulder: