Oppression

Oppression
Titre original:Oppression
Réalisateur:Farren Blackburn
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:30 novembre 2016
Note:

Depuis le décès de son époux, Mary, pédopsychiatre, vit seule avec son beau-fils dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre. À l’approche d’une violente tempête de neige, Tom, l’un de ses jeunes patients, est porté disparu. Mary, tout à coup sujette à des hallucinations et prise de paranoïa, est bien décidée à retrouver le jeune garçon avant qu’il ne disparaisse à jamais.

Critique de Mulder

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Un thriller en huis clos dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre aurait pu instaurer un véritable climat angoissant et réussir à s’imposer comme une des belles surprises de cette année. Malheureusement ni le scénario manquant suffisamment d’inventivité ni la réalisation trop lisse de Farren Blackburn (Hammer of the Gods (2013) et nombreux épisodes de séries américaines comme Daredevil récemment) n’arrivent totalement à nous convaincre et à retenir réellement notre attention.

On découvre ainsi le personnage de Mary (Naomi Watts), une veuve vivant seule avec son beau-fils paraplégique suite à un accident de voiture terrible qui a tué son mari et laissé celui-ci handicapé. Alors que l’un des enfants avec lequel elle travaille comme pédopsychiatre est laissé disparu, elle commence à avoir des doutes si ce qu’elle voit est réel ou uniquement le fait de son imagination. Lorsque l’enfant réapparait furtivement dans sa maison , elle se rend compte que quelque chose de dangereux semble rôder autour d’elle. Même si de nombreux thrillers en huis clos utilisent les mêmes ressorts et certains à la perfection comme Fede Alvarez dans Don’t Breath, la maison des ténèbres, oppression aurait pu gagner à tenter d’être réellement original et proposer des plans spectaculaires et intriguants. Malheureusement le réalisateur ne se contente que d’illustrer un scénario qui fonctionne à l’écrit mais ne trouve à aucun moment ici sa force narrative.

Alors que de nombreuses productions à petite budget réussissent à trouver aisément leur public, on pense notamment aux productions Blumhouse, Oppression manque trop cruellement de la vision d’un véritable réalisateur et surtout d’un manque réel dans la profondeur aux personnages. Certes il est difficile de faire plus efficace que certains classiques de ce genre comme Misery (1991) mais le film aurait pu gagner plus de force en étant nettement plus violent (hormis la scène très réussie de l’accident de voiture) et bénéficier d’une musique plus riche qui aurait pu dynamiser les effets du film.

Reste qu’Oppression est un thriller attractif par la présence de Naomi Watts qui tient ici tout le film sur ses épaules. Certes les deux enfants Charlie Heaton et Jacob Tremblay (Extraterrestrial (2014), Room (2015)) et Oliver Platt constituent des seconds rôles intéressants mais ne bénéficient malheureusement pas assez de consistance pour réellement donner vie à leur personnage.

Vu le 2 décembre 2016 au Gaumont Disney Village, Salle 6, place A19 en VF

Note de Mulder: