Wonder Woman

Wonder Woman
Titre original:Wonder Woman
Réalisateur:Patty Jenkins
Sortie:Cinéma
Durée:141 minutes
Date:07 juin 2017
Note:

C'était avant qu'elle ne devienne Wonder Woman, à l'époque où elle était encore Diana, princesse des Amazones et combattante invincible. Un jour, un pilote américain s'écrase sur l'île paradisiaque où elle vit, à l'abri des fracas du monde. Lorsqu'il lui raconte qu'une guerre terrible fait rage à l'autre bout de la planète, Diana quitte son havre de paix, convaincue qu'elle doit enrayer la menace. En s'alliant aux hommes dans un combat destiné à mettre fin à la guerre, Diana découvrira toute l'étendue de ses pouvoirs… et son véritable destin.

Critique de Mulder

“To be human is to love
Even when it gets too much
I'm not ready to give up
To be human is to love
Even when it gets too much
I'm not ready to give up”
To Be Human – Sia feat Labyrinth

Parmi les nombreux films annoncés pour cette année dans nos salles de cinéma, l’un était avec Les gardiens de la Galaxie vol 2 celui que nous attendions le plus. Après avoir découvert les premières images lors du San Diego comic con l’année dernière que notre média couvrait accrédité presse et un panel des plus séduisants en présence de la réalisatrice Patty Jenkins lors du Wondercon en mars dernier à Los Angeles, notre attente était l’un des plus importantes pour l’un des films majeurs de cette année. Le 25 mai dernier notre média était également présent lors de l’Avant-Première mondiale du film organisée au Pentage Theatre à Los Angeles en présence de la réalisatrice Patty Jenkins et des deux comédiens principaux Gal Gadot et Chris Pine. Le jour de la sortie américaine du film nous avons eu la chance de découvrir ce film au cinéma Le grand Rex et nous avons été complètement conquis non seulement par son scénario brillant, mais surtout par l’approche d’une réalisatrice retrouvant le souffle épique des meilleures adaptations de comics, la grâce incarnée de Gal Gadot et surtout la musique inoubliable de Rupert Gregson-Williams.

Créée en décembre 1941 par William Moulton Marston dans le comics All Star Comics,cette super héroine est devenue avec le temps le symbole de la féminité, de la résistance et surtout de l’espoir. Rares sont les super-héroines dont le charme est resté intact depuis ses premières aventures sous forme de comics, puis d’une série culte de 1976 à 1976 avec la comédienne Lynda Carter, puis dans différents jeux vidéo (Justice League Task Force (1995), Justice League Heroes (2006), Mortal Kombat vs. DC Universe (2008), DC Universe Online (2011), Lego Batman 2: DC Super Heroes (2012), Injustice : Les dieux sont parmi nous (2013), Lego Batman 3: Beyond Gotham (2014) et récemment le cultissime Injustice 2 (2017)). On pourra aussi citer les nombreuses apparitions sous forme animée ce personnage (La Ligue des justiciers, Batman : L'Alliance des héros, La Ligue des Justiciers : Nouvelle Génération, Justice League: The New Frontier (2008) , Wonder Woman (2009), Justice League: Crisis on Two Earths (2010), Superman/Batman : Apocalypse (2010), La Ligue des Justiciers : Échec (2012), Justice League Dark (2017)). On pourra aussi citer le pilote réussi et pourtant abandonné par le réseau de télévision NBC en 2011 avec dans le rôle de la plus connue des amazones Adiranne Palicki. Suite à son apparition dans Batman V Superman : l’aube de la justice (2016), Wonder Woman a enfin son film et le résultat dépasse tout simplement nos attentes en qualité de passionné de comics et surtout d’adaptation au cinéma et en séries télévisées…

On comprend aisément la volonté des studios Warner Bros de trouver un film pouvant clairement tenir la concurrence face à l’hégémonie des adaptations des Marvel studios et surtout retrouver toute la noblesse des meilleures adaptations DC comics parmi lesquelles le Superman (1978) de Richard Donner, le Batman de Tim Burton (1989) et le Dark Knight de Christopher Nolan se sont imposés comme des chefs d’œuvre du genre. Le film revient donc aux origines de ce personnage et commence à nous présenter Wonder woman comme une très jeune princesse amazone souhaitant devenir une véritable guerrière. De son enfance à son âge adulte la première partie du film suit ainsi la même trajectoire que celle du Superman de Richard Donner en nous présentant les personnages de cette île paradisiaque et de l’arrivée par accident d’un jeune soldat américain, Steve Trevor qui amènera Diana à s’engager dans le combat contre l’oppresseur vindicatif allemand. Le film rythmé par l’excellente musique de Rupert Gregson-Williams s’apparente à une véritable odyssée et impose de manière très convaincante Wonder Woman comme une super héroïne symbole de la féminité et de la protection des opprimés.

La seconde partie du film la plus réussie place cette héroine et Steve Trevor en pleine zone de guerre. Les scènes d’action s’enchainent alors à un rythme trépidant et fait de ce film l’un des plus réussis de cette année. La présence de Gal Gadot donne au film une aura toute particulière. Belle, fragile, forte de caractère, Diana Prince / Wonder Woman capte dès sa première apparition toute notre attention et on ne peut que tomber amoureux d’une telle créature. On se doute qu’aucune autre comédienne ne pouvait donner une telle conviction dans ce rôle. De la même manière son duo avec le comédien Chris Pine renvoie à un côté glamour aussi fort que celui entre Clark Kent et Lois Lane.

Certes le film par sa construction et son rythme et l’époque traitée nous rappelle le tout aussi excellent Captain America First Avenger de Joe Johnston (2011) y compris par certaines scènes fortes du film mais cela n’empêche en rien le film d’avoir sa propre identité et surtout de faire de Patty Jenkins l’une des réalisatrices les plus intéressantes du moment. A ce titre les derniers moments du film dépassent aisément nos plus grandes espérances et le long combat entre Arès et Wonder Woman s’impose comme un modèle du genre. De la même manière que le casting très soigné donne une large part à un casting féminin dans lequel on retrouve Connie Nielsen (Hippolyta), Robin Wright (Antiope), Elena Anaya (Dr. Maru) et Lucy Davis (Etta).

On retiendra enfin l’excellent travail du studio Aaron Sims pour avoir su réinventer totalement l’univers de Wonder Woman et trouver la meilleure des approches pour faire de ce film l’événement de cette période estivale. On ne saurait également trop vous conseiller de découvrir l’excellente exposition L’art de DC à l’aube des super-héros au musée Art Ludique notamment pour la grande salle mettant en avant le travail de ce studio qui s’impose comme l’un des plus intéressants et importants du moment..

Vu le 02 juin 2017 au Cinéma Le Grand Rex , en VO

Note de Mulder: