Carbone

Carbone
Titre original:Carbone
Réalisateur:Olivier Marchal
Sortie:Cinéma
Durée:104 minutes
Date:01 novembre 2017
Note:

Menacé de perdre son entreprise, Antoine Roca, un homme ordinaire, met au point une arnaque qui deviendra le casse du siècle. Rattrapé par le grand banditisme, il lui faudra faire face aux trahisons, meurtres et règlements de compte.

Critique de Mulder

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Carbone montre une nouvelle fois qu’un excellent film policier repose surtout sur un excellent scenario et non un casting prestigieux. Alors que l’excellent Tueurs de de François Troukens, Jean-François Hensgens ne sort que le mois prochain, Carbone nous déçoit totalement par son manque réel d’ambitions et surtout pour être une caricature d’un genre que nous apprécions. A l’image du poster de Scarface de Brian De Palma, ce film semble uniquement vouer à donner des rôles sur mesure à ses comédiens principaux sans chercher à apporter des éléments nouveaux.

Certes le scénario de ce film s’inspire de la fraude à la taxe carbone. Entre cinq à dix milliards d’euros pour l’ensemble des Etats membres de l’union européenne ont été détournés entre 2008 et 2009 et ce fait consternant aurait pu donner vie à un grand film policier si un véritable soin avait été apporté dans le scénario co-écrit par Emmanuel Naccache et Olivier Marchal. On reste donc très loin de l’excellent 36 quai des Orfèvres qui avait imposé Olivier Marchal comme un réalisateur très prometteur. Entre les scènes de violence pure et les longues scènes de discours inutiles, Carbone manque cruellement de rythme et sa fin semble s’étirer alors qu’elle correspond à une redite de la première scène du film.

Certes le casting de ce film composé de Benoit Magimel (Antoine Roca), Gringe (Simon Wizman), Idir Chender (Eric Wizman), Laura Smet (Noa Van Strecht), Michaël Youn (Laurent Melki), Dani (Dolly Wizman), Patrick Catalifo (Franck Moser) et Gérard Depardieu (Aron Goldstein) donne une force certaine au film. Déjà opposé dans la série Netflix Benoit Magimel et Gérard Depardieu sont excellents dans leur rôle et auraient mérité d’avoir un excellent scénario et non une suite de stéréotypes galvaudés. Avoir un tel casting et pas réussir à faire de ce film un classique du genre est vraiment triste et montre que le cinéma français semble se conforter à n’être qu’un simple produit marketing manquant cruellement d’une âme d’auteur.

La seule réussite indéniable du film reste la présence de deux chansons très réussies, On pense tous monnaie de la Scred Connexion et Suicide Social d’OrelSan qui trouvent aisément leur place dans la bande son du film et à défaut d’avoir un scénario solide, on a au moins une musique réussie.

Vu le 8 novembre 2017 à l’UGC George V, salle 2, en VO

Note de Mulder: