Solo, A star Wars Story

Solo, A star Wars Story
Titre original:Solo, A star Wars Story
Réalisateur:Ron Howard
Sortie:Cinéma
Durée:135 minutes
Date:23 mai 2018
Note:

Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révèlera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.

Critique de Eric

En préambule, ce qui me pose problème avec ce film c'est que pour moi ce qui faisait aussi la force des premiers Starwars, et ce qui a permis de créer cette mythologie, c'était les non-dits et l'imaginaire qui se créaient autour d'eux et désormais avec ces Spin-offs qui ont commencés avec Rogue One (voir même avec les préquelles), on se sent désormais obligé de tout nous expliquer, à nous spectateur.

Une anecdote, un dialogue de la première trilogie Star Wars devient ici un segment entier d'une aventure.
Et même si on passe un très bon moment, est-ce que j'avais vraiment envie de savoir comment Han Solo rencontre Chewbacca, comment Han Solo rencontre Lando Calrissian, comment Han Solo récupère son fameux Blaster, que signifie ce petit porte-clé en forme de dés accroché au rétroviseur du Faucon Millenium...Je ne parle même pas de comment Han gagne le faucon Millenium même si ça on le savait déjà.

Tout est raconté ici, et même plutôt bien mais malgré tout ça casse un peu mon imaginaire. Mettant tout ça de côté, j'ai vraiment passé un bon moment, le film est visuellement assez réussi avec un look vintage qui fait honneur aux premiers films même si les créatures ne sont pas les plus réussies de la saga, certaines, sont étonnamment même plutôt ratées à mon gout en terme de design. Heureusement, le plus important, Halden Ehrenreich, qui interprète Solo jeune, contre toute attente s'en sort plutôt bien et tient le film sur ses épaules de bout en bout, même si l'ombre d'Harrison Ford est inéluctablement présente sur tout le métrage.

Le reste du casting tient la route sans excès, Lando Calrissian est finalement peu présent dans le film, quand à Chewbacca et même si le regard intense de Peter Mayhew nous manque un peu, son interprétation est réussie et il n'aura jamais été aussi actif coté action. A noter que c'est peut-être la première fois dans un Star Wars que n'apparaissent pas R2-D2 & C3-PO...même si une petite apparition inattendue à la fin et plutôt frustrante à mon gout pourrait plaire ou déplaire à certains fans...

Ayant été plutôt très déçu par le dernier Star wars VIII je suis allé voir Solo sans aucune arrière-pensée, je me suis laissé bercé par le film qui est plutôt bien rythmé, bien réalisé, entre action et comédie (mais pas trop ) avec une ambiance sériale que l'on retrouve dans la plupart des films de Lucas un zeste de direction artistique vintage et beaucoup de nostalgie mais je suis ressorti du film avec cette étrange sensation de ne pas vraiment savoir si j'avais aimé ce film. Cette sensation que l'univers de Star Wars s'enrichit mais que notre imaginaire de spectateur se resserre lui à chaque fois un peu plus.

Vu le 18 mai 2018 au Publicis Cinémas, Salle 1, en VO

Note de Eric:

Critique de Mulder

Le personnage de Han Solo a marqué à jamais une génération de spectateurs en étant le héros aventurier courageux et téméraire et capable de se battre pour des combats qu’il trouve juge. Pour donner vie à ce personnage, Harrison Ford fut le choix parfait et comme pour Indiana Jones il représentait à lui seul le stéréotype du héros malgré lui. Toujours accompagné de son sidekick Chewbacca, la première trilogie Star Wars l’avait imposé comme un des personnages les plus importants de l’univers Star Wars et sa mort dans l’épisode VII, le réveil de la force de cette saga continue à hanter de nombreux spectateurs. On se doute qu’un tel personnage avait un véritable potentiel pour être le héros de son propre film et surtout capable d’attirer de nombreux spectateurs au cinéma en relatant son origine, sa première rencontrer avec Chewbacca, son amour de jeunesse mais aussi mieux expliquer ce qui animait réellement ce personnage.

Pourtant la production de ce film fut assez difficile notamment par le fait que le tandem de réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller après avoir tournés quelques scènes du film ont été gentiment éconduits et remplacés par un réalisateur nettement plus docile et capable de respecter le cahier des charges des producteurs (Ron Howard). Ayant les épaules suffisamment solides pour mener à bien ce projet et mettre en scène le scénario de Lawrence et Jonathan Kasdan. On doit notamment à Lawrence Kasdan le scénario des cultissimes Les Aventuriers de l’arche perdu (1981), Star Wars V – l’Empire Contre-attaque (1980), Star Wars VI – le retour du Jedi (1983), Star Wars VII – le réveil de la force (2015).

Le scénario plutôt habilement mené ne préserve pourtant pas de surprises capitales ou d’effets réussis et se contente plutôt de donner des réponses aux questions que les spectateurs se posent comme celles de savoir d’où vient son nom, comment il a rencontré Chewbacca, de savoir qui fut son amour de jeunesse, comment il a remporté le Faucon Millenium et bien d’autres questions plus ou moins importantes. C’est en cela que le scénario pourtant co-écrit par l’un des meilleurs scénaristes hollywoodiens nous déçoit car semble se contenter de répondre à des questions plutôt que de livrer une aventure trépidante sur différentes planètes. De la même manière on aurait aimé que le film débute dès la jeunesse de Han Solo afin de livrer un véritable portrait d’une icône de la pop-culture moderne.

Solo, A Star Wars Story marque cependant plusieurs points en trouvant le mélage parfait entre le western, le film de science-fiction et le film d’aventure.Il projette ainsi dès la première scène les spectateurs dans l’action en présentant une jeune version de Han Solo et son lien fort avec Qi’ra (magnifique Emilia Clarke dans son meilleur rôle). Il permet aussi de donner un rôle important à la gente féminine que cela soit ce personnage mais aussi une androide L3-37 ou le personnage de Val inséparable du personnage de Tobias Beckett un autre aventurier qui essaye de survivre et de gagner sa vie par différentes actions criminelles. Ces personnages féminins parfaitement calibrées et campées donnent à Solo, A Star Wars story une véritable force et une aura indéniable. Pourtant, le film aurait gagné à avoir un réel ennemi même si celui-ci apparait quelques minutes sous la forme d’un hologramme et nous renverra à l’Episode 1 de Star Wars.

Pour succéder dans le rôle de Han Solo à Harrison Ford, il faut reconnaitre que le comédien Alden Ehrenreich est le choix parfait. Il personnalise à la perfection cet aventurier dans une version modernisée et plus jeune. Certes il ne restera qu’un seul véritable Han Solo (celui original) mais ce jeune comédien remplit aisément ses fonctions et on est heureux de pouvoir le retrouver prochainement dans d’autres aventures. Ce film apparait ainsi comme un épisode 0 d’une nouvelle trilogie qui devrait se poursuivre prochainement. On retrouve aussi au casting des comédiens que nous apprécions comme Woody Harrelson (Tobias Beckett), Emilia Clarke (Qi'ra), Thandie Newton (Val), Paul Bettany (Dryden Vos) , Joonas Suotamo (Chewbacca) et Warwick Davis (Weazel ). Enfin, que serait un film estampillé Star Wars sans une excellent bande son. C’est au compositeur John Powell que revient la lourde tâche de trouver la parfaite mission pour illustrer les scènes importantes du film.

Solo, A star Wars story remplit donc aisément sa mission d’être un divertissement familial efficace et racé à défaut d’être le meilleur spin-off de cette saga incontournable. On continuera ainsi à préférer Rogue One, A Star Wars Story même si cela film s’impose comme l’un des meilleurs films de science-fiction de cette année.

Vu le 23 mai 2018 au Gaumont Disney Village, Salle 11 fauteuil E21 Imax 3D, en VF

Note de Mulder: