Terminator : Dark Fate

Terminator  : Dark Fate
Titre original:Terminator : Dark Fate
Réalisateur:Tim Miller
Sortie:Cinéma
Durée:128 minutes
Date:23 octobre 2019
Note:

De nos jours à Mexico. Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Celle-ci voit sa vie bouleversée quand elle se retrouve soudainement confrontée à 2 inconnus : d’un côté Gabriel, une machine Terminator des plus évoluées, indestructible et protéiforme, un « Rev-9 », venue du futur pour la tuer ; de l’autre Grace, un super-soldat génétiquement augmenté, envoyée pour la protéger. Embarquées dans une haletante course-poursuite à travers la ville, Dani et Grace ne doivent leur salut qu’à l’intervention de la redoutable Sarah Connor, qui, avec l’aide d’une source mystérieuse, traque les Terminators depuis des décennies. Déterminées à rejoindre cet allié inconnu au Texas, elles se mettent en route, mais le Terminator Rev-9 les poursuit sans relâche, de même que la police, les drones et les patrouilles frontalières… L’enjeu est d’autant plus grand que sauver Dani, c’est sauver l’avenir de l’humanité.

Critique de Maha Tissot

Terminator is back!

Arnold Schwarzenegger est bien à l’affiche de Terminator, Dark Fate avec quelques années en plus tout comme Linda Hamilton qui interprète de nouveau le rôle iconique de Sarah Connor. Terminator : Dark Fate est réalisé par Tim Miller (Deadpool) et produit par le réalisateur visionnaire James Cameron.

Il s’agit du sixième volet de la saga cinématographique Terminator après les deux premiers volets Terminator (1984) et Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991) réalisés par James Cameron, Terminator 3 : Le Soulèvement des machines (2003) réalisé par Jonathan Mostow, Terminator Renaissance (2009) de McG et Terminator Genisys (2015) d'Alan Taylor. Ce nouveau volet s’inscrit comme une suite directe de Terminator 2 : Le Jugement Dernier (1991) Il faut donc détruire de votre mémoire tous les films qui ont suivi (Terminator 3, 4 et 5) pour reprendre le fil de l’histoire. James Cameron est également de retour puisqu’il a produit et co-écrit le film, et cela se voit à l’écran à notre plus grand plaisir.

L’intrigue nous transporte 20 ans après l’épisode 2. De nos jours à Mexico, Dani Ramos, 21 ans, travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile. Sa vie bascule lorsque Gabriel, une machine Terminator dernier cri, un Rev-9 venue du futur pour la tuer, fait irruption dans sa vie, éliminant son frère et son père. Parallèlement surgit, Grace, une super-soldat surentraînée et génétiquement augmentée, envoyée pour la protéger. Commence alors une course-poursuite effrénée à travers la ville. Acculées par Rev-9 , elles sont sauvées par une Sarah Connor, vengeresse, qui traque les Terminator, grâce à des textos d’une provenance mystérieuse.

Elles vont faire alors alliance et se mettent en quête de retrouver cette source inconnue au Texas. Toujours traquées par Rev9, elles vont être également confrontées à une multitude d’obstacles ; l’enjeu pour Grace et Sarah Connor étant de sauver Dani, porteuse de l’avenir de l’humanité.

Si l’on s’attend à voir Arnold Schwarzenegger, ce sont plutôt les personnages féminins qui sont mis en avant et c’est Sarah Connor qui prononce la phrase-culte « I will be back »; tout un symbole du mouvement féminin largement représenté dans le Hollywood actuel.

Le film est d’ailleurs remarquablement porté par le trio d’actrices ; outre Linda Hamilton en Sarah Connor, Mackenzie Davis, très attachante, joue Grace, et Natalie Reyes interprète brillamment Dani Ramos. Les comédiennes ont d’ailleurs déjà reçu un prix d’ensemble pour leur interprétation lors de la Cérémonie des prix de CinemaCon 2019, avec Gabriel Luna qui joue Gabriel/Rev 9. Arnold Schwarzenegger peut presque sembler à contre-emploi jouant un Terminator repenti et adouci avec le temps. Certaines de ses répliques à l’humour décapant, feront mouche.

Les messages politiques sous-jacents ponctuent, par ailleurs, le film : ainsi, la mise en exergue de la communauté mexicaine, les problèmes des sans-papiers, ou encore le salut de l’humanité qui viendra par les femmes. Les scènes d’action et de combat sont dans la droite lignée de Terminator 2, empruntant parfois aux ballets aériens vus dans Matrix. Sans oublier les effets spéciaux ; certes, il y a moins l'effet-surprise du morphing déjà à l'image dans Terminator II mais l'ensemble reste très spectaculaire. Ce film particulièrement réussi grâce à un scénario parfaitement maitrisé peut constituer une trilogie avec les deux premiers opus de la franchise. On ressort donc du film avec une réelle satisfaction et on attend avec impatience de nouveaux films autour de cet univers créé par le réalisateur et scénariste James Cameron.

Terminator : Dark Fate
Un film de Tim Miller
Produit par James Cameron, David Ellison
Sur un scenario de David Goyer, Justin Rhodes, Billy Ray
Sur une histoire de James Cameron, Charles Eglee, Josh Friedman, David Goyer, Justin Rhodes
Basé sur les personnages de James Cameron, Gale Anne Hurd
Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Mackenzie Davis, Natalia Reyes, Gabriel Luna, Diego Boneta
Musique de Junkie XL
Directeur de la photographie : Ken Seng
Montage Julian Clarke
Production : Paramount Pictures, 20th Century Fox, Skydance Media, Tencent Pictures, Lightstorm Entertainment
Distribution Paramount Pictures (Etats-Unis), Walt Disney Studios Motion Pictures (International)
Date de sortie : 23 octobre 2019 (France), 1 novembre 2019 (Etats-Unis)

Vu le 10 octobre 2019 au Gaumont Opéra Capucines, Salle 01, en VO

Note de Maha Tissot:

Critique de Mulder

La saga cinématographique dédiée à l’univers de Terminator se compose de six films et sur cinq réalisateurs lui ayant donné avec plus ou moins de succès un chapitre marquant. Ainsi, après les deux films réalisés par James Cameron (Terminator (1984) et Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991), Terminator 3 : Le Soulèvement des machines (2003) de Jonathan Mostow, Terminator Renaissance (2009) de McG, Terminator Genisys (2015) d'Alan Taylor, c’est au tour du réalisateur Tim Miller que revient la lourde tâche de faire oublier les trois films précédents car ce nouveau volet s’impose comme la suite directe du second film. Ce film marque également le retour de James Cameron comme l’un des créateurs de l’histoire qui a servi de base au scénario mais aussi pour son implication à remettre sur de bons rails ce nouveau film.

Les scénaristes semblent avoir bien retenu les nombreuses critiques portées sur les trois films précédents et de ce fait nous proposent une histoire mettant autant en avant la psychologie et l’évolution des personnages principaux mais aussi obéissent aux nombreux cahiers des charges faisant que les scènes d’action doivent être nombreuses et impressionnantes et les effets spéciaux spectaculaires (on ne peut que vous conseiller de découvrir ce film en IMAX). En déplaçant le cadre de l’histoire des deux premiers films se déroulant à Los Angeles au Mexique mais aussi dans de nombreuses villes américaines, il en ressort un film qui trouve son propre rythme mais surtout sa propre identité. Ce n’est donc pas un hasard fortuit de commencer le film par le meurtre de John Connors par un Terminator digne du premier volet (on se doutait que l’apparition du fils de Sarah Connors allait être très court à la vue des nombreuses bandes-annonces) ni de voir ce Terminator avoir vieilli comme un humain n’ayant plus de missions à accomplir et souhaitant donc mener une vie tranquille tout en donnant à Sarah Connors une raison à continuer à se battre contre les nouveaux modèles envoyés par Légion le successeur de Skynet.

Comme dans le deuxième volet, deux être venus du futur vont s’affronter, une qui est une humaine améliorée (Grace / Mackenzie Davis) et l’autre le digne successeur du Terminator du second volet pouvant prendre n’importe quelle identité et même donner vie à deux exemplaires de lui-même (une machine et son apparence humaine). Ce Terminator Rev-9 est interprété par le comédien Gabriel Luna (Ghost Rider dans la série Marvel : les agents du SH.I.E.L.D). Il est intéressant de voir dans ce film les nombreux clins d’œil aux deux premiers films dans celui-ci et surtout nous prenons un véritable plaisir à retrouver le personnage de Sarah Connors certes avec de nombreuses rides en plus mais toujours aussi forte que dans le second film.

Le grand retour de Linda Hamilton dans le rôle qui l’a fait connaitre mondialement apporte au film une véritable assise et une valeur ajoutée indéniable. A contrario, il faut reconnaitre qu’Arnold Schwarznegger a perdu énormément de sa prestance et doit se contenter ici d’un petit second rôle (il est absent de la première partie du film). Son absence renforce ainsi le côté girls power par la présence de ces trois femmes Dani Ramos (la futur leader des humains dans le futur), Sarah connors et Grace. A trois âges différents, elle apporte à ce film une réelle fraicheur et un renouveau intéressant. On retrouve ici l’attirance de James Cameron pour des rôles de femmes guerrières prêtes à se dépasser et à lutter contre des entités supérieures à elles.

Certes Terminator : Dark Fate n’arrive pas à nous faire oublier que Tim Miller n’est pas James Cameron. Il ne s’agit ici que de son second film après Deadpool (2016) et il n’a pas la même prestance que ce réalisateur visionnaire et virtuose. Pourtant il faut reconnaitre que ce volet s’avère effectivement supérieur au précédent et aurait sûrement gagné à être plus rythmé et impressionnant. Les scènes se déroulant dans le futur sont excellentes mais pas assez longues. Malgré tout, il faut reconnaitre que cette saga cinématographique a bien été remise sur des rails consistants et on espère pouvoir retrouver cet univers dans une nouvelle trilogie se déroulant pourquoi pas essentiellement dans le futur..

Terminator : Dark Fate
Un film de Tim Miller
Produit par James Cameron, David Ellison
Sur un scenario de David Goyer, Justin Rhodes, Billy Ray
Sur une histoire de James Cameron, Charles Eglee, Josh Friedman, David Goyer, Justin Rhodes
Basé sur les personnages de James Cameron, Gale Anne Hurd
Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Mackenzie Davis, Natalia Reyes, Gabriel Luna, Diego Boneta
Musique de Junkie XL
Directeur de la photographie : Ken Seng
Montage Julian Clarke
Production : Paramount Pictures, 20th Century Fox, Skydance Media, Tencent Pictures, Lightstorm Entertainment
Distribution Paramount Pictures (Etats-Unis), Walt Disney Studios Motion Pictures (International)
Date de sortie : 23 octobre 2019 (France), 1 novembre 2019 (Etats-Unis)

Vu le 1 novembre 2019 au Gaumont Disney Village, Salle 11, Imax, place E19, en VF

Note de Mulder: