L'echo de Laurel Canyon

Les excellents documentaires musicaux sont plutôt rares et on pensera notamment à Let it be (1970), Woodstock (1970), Stop making sense (1984), U2: Rattle and Hum (1988), In bed with Madonna (1991), Metallica : some kind of monster (2004), Sugar man (2012). A cette liste exhaustive, il faudra dorénavant ajouter L’écho de Laurel Canyon (Echo In the Canyon) d’Andrew Slater.

Producteur de musique rock et manager de nombreux artistes (ancien CEO de Capital Records), Andrew Slater est un véritable passionné de musique et son premier film est sa manière de rendre hommage au milieu des années 60 à Los Angeles et ses courants musicaux. Alors que les Beatles connaissaient un succès mondial, de nombreux musiciens issus du quartier Laurel Canyon de Los Angeles faisaient entendre leur voix et leur musique au monde entier.

Alternant morceaux de musique, images et de nombreuses interviews, ce documentaire nostalgique nous rappelle une période qui a vu de nombreuses chansons prendre vie et qui restent à jamais éternelles. Derrière celles-ci se trouvaient une véritable contestation d’une époque. Ce n’est pas non plus un pur hasard de retrouver comme guide présentateur ici, le fils de Bob Dylan, Jakob Dylan (leader du groupe Wallflowers). Ses nombreuses interviews avec notamment Eric Clapton, Ringo Starr, Graham Nash, Beck, Cat Power, Beck, Cat Power, Norah Jones, Fiona Apple et Regina Spektor sont toutes passionnantes. On y trouve également en exclusivité la dernière interview de Tom Petty.

La ville de Los Angeles occupe une part importante dans le cœur de nombreux d’entre nous car elle résonne non seulement par la présence des plus grands studios de cinéma dans ses environs mais aussi par les nombreuses tendances musicales qui y sont nées et par ses concerts mythiques qui ont marqué de nombreuses générations de passionnés de musique. Ce quartier de Los Angeles semble aussi avoir été marqué par le passage du groupe mythique des Beatles dans le Ed Sullivan Show et d’un véritable élan de créativité qui en a découlé. Chaque interview est une manière de raconter des anecdotes amusantes mais aussi montrer l’influence des Beatles sur de nombreux musiciens qui ont pu les rencontrer. L’interview de Ringo Starr mérite amplement le détour.

L’écho de Laurel Canyon nous ramène ainsi aux racines de la communauté musicale de Laurel Canyon à Los Angeles, sur les musiques des groupes iconiques tels que The Byrds, The Beach Boys, Buffalo Springfield et The Mamas and the Papas. Ce film est un témoin d’une période importante de l’histoire de la musique. On appréciera ainsi les archives parfaitement choisies pour illustrer ce documentaire, la franchise des interviews et surtout de voir de grands artistes prendre leur guitare et s’exprimer par le moyen de leur musique.

Ce film documentaire montre également l’influence de la culture musicale britannique aux Etats-Unis et comment les artistes de Los Angeles l’ont assimilé et donné vie à des morceaux devenus intemporels. Il est ainsi intéressant d’apprendre par exemple lors d’une interview de Brian Wilson (membre des Beach Boys) que celui-ci a été inspiré par la chanson Rubber Soul des Beatles en écrivant la chanson Pet Sounds et que celle-ci a à son tour influencé celle des Beatles Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band.

Ce documentaire montre bien que les véritables stars ne sont pas les artistes mais leurs chansons qui continuent à résonner cinquante ans plus tard et à nous inspirer, à nous donner de l’espoir dans ces moments difficiles que nous traversons. Dans ce sens, L’écho de Laurel Canyon (Echo In the Canyon) est un documentaire remarquable que nous pouvons vous encourager à découvrir dès le 8 juin en VOD.

L’écho de Laurel Canyon (Echo In the Canyon)
Un film d’Andrew Slater
Sur un scénario d’Eric Barrett et Andrew Slater
Avec Jakob Dylan, Brian Wilson, Tom Petty, Ringo Starr, Eric Clapton, Stephen Stills, Roger McGuinn, Michelle Phillips, David Crosby, Graham Nash
Distribution : Greenwich Entertainment (Etats-Unis), Universal Pictures Home Entertainment (France)
Durée : 82 min

Vu le 5 juin 2020 en lien presse

Note de Mulder: