The Demon Inside

Depuis le succès mondial du chef d’œuvre intemporel de William Friedkin, L’exorciste (1974), on ne compte plus les films dédiés aux exorcismes de toutes sortes mais pour la plupart manquant de la vision d’un réalisateur et se contentant de suivre à la lettre les règles que ce film a mis en exergue. Certes des films comme la saga Conjuring, Amytiville la maison du diable (1979) sont également réussis et fondateurs mais ils n’atteignent pas la perfection du film fondateur de William Friedkin.

Le nouveau film de Pearry Reginald Teo (Sleeping Beauty (2016)) réussit pourtant à nous conquérir tant il semble vouloir approcher la thématique de l’exorcisme en rendant hommage au film fondateur de William Friedkin mais en même temps à brouiller constamment les pistes au point d’amener les spectateurs sur le fait que ce qu’ils voient est-il réellement réel ou les visions d’un esprit tourmenté. Après une scène d’introduction nous révélant qu’un exorcisme s’est mal déroulé et a amené un homme de l’église (Père Lambert) à être emprisonné et a purgé une peine de prison. A sa sortie, cet homme n’a pas perdu sa foi et au contraire cherche encore à affronter les démons qui prennent possession de victimes innocentes et ne pouvant lutter.

De la même manière, on découvre un père de famille, Joel Clarke (Robert Kazinsky) qui a du mal suite à la mort de sa femme à refaire surface et doit aussi gérer son jeune fils au comportement de plus en plus bizarre. Entre sa psychologue, la babysitter de son enfant qui lui annonce son départ, la vie de Joel Clarke va devenir un véritable enfer lorsque son fils se retrouve possédé. L’aide du Père Lambert et de son disciple pour mettre fin à cette possession lui permettra t-il de sauver son fils ? Et si tout cela était uniquement le fruit de sa schizophrénie ?

Le réalisateur Pearry Reginald Teo semble maitriser totalement son sujet et s’appuie sur l’interprétation très convaincante d’un casting parfaitement sélectionné que cela soit Robert Kazinsky (Joel Clarke), Florence Faivre (la psychologue) ou encore Peter Jason dans le rôle du père Lambert. En plaçant pratiquement toute l’action du film dans la maison lugubre de Joel Clarke dans la mort semble omniprésente et en dosant intelligemment les jump scare et par son retournement final très bien amené, The demon inside se révèle être un bon film d’horreur simple mais d’une efficacité redoutable.

The Demon inside (The Assent)
Un film écrit et réalisé par Pearry Reginald Teo
Produit par Ehud Bleiberg, Danny Dimbort, Melanie Kollar, Ariel Bleiberg
Avec Robert Kazinsky, Peter Jason, Florence Faivre, Hannah Ward, Caden Dragomer, Douglas Spain, Tatum O'Neal, Eileen Dietz, Margarita Reyes, Megan Henry
Compositeur : Frederik Wiedmann
Producteurs exécutifs : Nicholas Donnermeyer, Charles Arthur Berg, Robert Kazinsky
Directeur de la photographie : Jonathan Hall
Montage : Danny Rafic
Production : Bleiberg Entertainment, Compound B
Distributeur : Alba Films (France)

Vu le 15 juin

Note de Mulder: