I, robot

I, robot
Titre original:I, robot
Réalisateur:Alex Proyas
Sortie:Cinéma
Durée:115 minutes
Date:28 juillet 2004
Note:
En 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre du professeur Miles Hogenmiller, un chercheur en robotique. Le principal suspect semble être un androïde nommé Sonny. Or, si l'on s'en réfère aux lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer...
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Après les survols lyriques en 1994 de The Crow, le monde kafkaien en 1998 de Dark City, voilà la nouvelle bombe cinématographique de Alex Proyas. Maintenant, c’est sûr, il faut compter sur lui pour son art de créer des mondes fantastiques, originaux et sublimes. Quant à Will Smith, ce film est le meilleur de sa carrière car non seulement il n’a jamais été aussi meilleur à l’écran et montre en plus une large palette de son talent immense. Will Smith est aussi à l’aise dans les scènes de course poursuite, les scènes comiques et surtout celles dramatiques et poignantes (la scènes des 11% est superbe). Ce film est instantanément un classique de la science fiction. Il est rare que je sorte d’un film si heureux d’être en vie dans notre monde décadent.

Créer un monde futuristique et faire en sorte qu’il nous paraisse réel est réellement difficile. Pari réussi pour Blade Runner, Total recall ou plus récemment I.A et Minority report, c'est-à-dire 4 films basés sur des œuvres de Philip K Dick. I, Robot est lui inspiré d'un classique de la science-fiction, Les Robots d'Isaac Asimov, recueil de nouvelles paru en 1950. Le design des robots très réaliste a été conçu par le Français Patrick Tatopoulos, qui a collaboré pendant trois ans avec le cinéaste pour mener à bien ce projet. Tatopoulos, qui avait déjà imaginé l'univers inquiétant de Dark City du même réalisateur .

Les Lois de la Robotique qui sont au centre de l’intrigue et qui régissent l'univers d'I, robot sont au nombre de 3. Selon la première Loi, un robot n'a pas le droit de nuire à un humain, ni de laisser sans assistance un humain en danger. La deuxième stipule qu'un robot doit obéir aux ordres des humains, sauf lorsque ces ordres sont incompatibles avec la première Loi. Enfin, la troisième prévoit qu'un robot doit protéger sa propre existence tant que cette protection n'est pas incompatible avec une des deux premières Lois. Ces lois vont être supprimés par un méga ordinateur qui va lancer la révolution, la révolte des robots. On est donc en territoire connu (l’immense classique Terminator de James Cameron). Ce film pourrait être donc un terminator 4. Mais un terminator 4 abouti pas comme le 3ème épisode qui nous laissait sur notre fin.

Les effets spéciaux sont très spectaculaires (la scène sous le tunnel est grandiose) ,la ville de Chicago refaite dans l'an 2035 est très réaliste et le contact homme robot est bien maîtrisé.

Ainsi les 3 lois pour réaliser un bon film de science fiction sont les suivantes : -se baser sur un très bon script qui s’inspire d’un immense auteur et en mettant des doses minimes de classiques reconnus (I.A, Matrix, minority ,T3...) -vous ajouter un bon casting et un très bon réalisateur et vous secouez bien et vous optenez... la peur du moment à Hollywood : "les robots" et leurs humeurs (soit des terribles terroristes) -enfin, vous ajouter des scènes d’action à couper au couteau et des fx spectaculaires

A voir comme d’habitude en version originale et à voir deux fois pour mieux apprécier ce grand film.

Vu le lundi 26 juillet à la séance de 19h45 en vo salle 02 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

Dans le cinéma hollywoodien actuel, il y a au moins deux vedettes masculines qui poursuivent un plan de carrière double. Comme Jim Carrey, Will Smith se contente d'engranger les gros sous avec des films grand public à la recette éprouvée qui le verront éternellement dans le même genre de rôle d'un représentant de la loi juvenil, à la langue bien pendue et à la gachette facile. A côté, il s'essaye à des productions plus exigeantes qui paient certainement moins, et qui marchent également beaucoup moins bien, dans le but de gagner l'estime de ses pairs. Ainsi, Ali lui a certes valu une nomination aux Oscars - un exploit que Carrey n'a toujours pas réussi, malgré tous les Truman Show et Man on the Moon réunis - mais son désormais traditionnel film de l'été persévère dans le genre Bad Boys et autres Men in Black.
Cette adaptation d'une oeuvre d'Isaac Asimov laissait espérer, au moins pour un certain temps, que ces deux voies de la filmographie de Will Smith allaient enfin se rejoindre, que son blockbuster estival gagnait enfin en substance ce qu'il perdrait en bourrage des sens. Ainsi, les premières minutes du film nous bernent dans l'incertitude, puisque les distractions ne manquent pas (Smith au réveil et sous la douche) et que certaines pistes prometteuses se dessinent. Malheureusement, tout tombe à sa place habituelle par la suite, au point de nous rappeler qu'on avait correctement deviné le dénouement de l'intrigue rien qu'à partir de la bande-annonce. Bavard jusqu'à l'ennui dans sa partie centrale, le film manque en effet de fermeté et d'inventivité. Les lacunes de l'histoire et dans sa prévisibilité et dans la fadeur de son propos ne sont nullement rattrapées par la mise en scène qui ne bâcle pas son oeuvre, mais qui ne lui fournit pas non plus une forme originale, voire unique.
Pour le reste, les effets spéciaux sont corrects mais manquent de qualités époustouflantes (et ce looping de la caméra dans le combat final ne suffira pas pour les améliorer), la bande originale louche trop souvent vers les compositions plus inspirées d'un Danny Elfman et l'interprétation se fait trop facilement éclipser par les "acteurs" robotiques, à l'exception de Smith, bien entendu, qui campe un personnage sympathique, mais trop préoccupé à paraître cool et névrosé.

Vu le 30 juillet 2004, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 10, en VO
Revu le 18 septembre 2008, en DVD, en VO
Revu le 1er juillet 2010, en DVD, en VO
Revu le 15 juin 2011, en DVD, en VO

Note de Tootpadu: