Star wars: Episode III - La Revanche des Sith

Star wars: Episode III - La Revanche des Sith
Titre original:Star wars: Episode III - La Revanche des Sith
Réalisateur:George Lucas
Sortie:Cinéma
Durée:140 minutes
Date:18 mai 2005
Note:
La Guerre des Clones fait rage. Une franche hostilité oppose désormais le Chancelier Palpatine au Conseil Jedi. Anakin Skywalker, jeune Chevalier Jedi pris entre deux feux, hésite sur la conduite à tenir. Séduit par la promesse d'un pouvoir sans précédent, tenté par le côté obscur de la Force, il prête allégeance au maléfique Darth Sidious et devient Dark Vador. Les Seigneurs Sith s'unissent alors pour préparer leur revanche, qui commence par l'extermination des Jedi. Seuls rescapés du massacre, Yoda et Obi Wan se lancent à la poursuite des Sith. La traque se conclut par un spectaculaire combat au sabre entre Anakin et Obi Wan, qui décidera du sort de la galaxie. http://www.starwars.com/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Avec le dernier épisode de sa saga stellaire, George Lucas accumule les superlatifs. Il n'y a pas un seul qui soit positif parmi eux !
Le premier très grand défaut qui devient très vite apparent, dès cette première course poursuite au rythme bâclé, est une écriture particulièrement défaillante dans le domaine des répliques. On ressent péniblement la volonté de Lucas de faire parler ses personnages avec humour et esprit. Mais le seul humour qui ressort d'un enfilement pétrifiant de banalités est involontaire. Incapable de garder l'unité de ton ne serait-ce que sur une seule séquence - qui sont de toute façon très courte, mais nous y reviendrons -, l'écriture de Lucas manque cruellement de convicition. Faute d'une quelconque inspiration, le cinéaste nous inflige alors pendant plus de deux heures des répliques qui sonnent profondément fausses et artificielles. Et ce n'est que lors de rares moments de lucidité, là encore involontaire, qu'il parait avoir pitié de nous (les remarques comme "Je ne veux plus entendre ça." et d'autres dans le même genre ne reflètent pas uniquement les insuffisances verbales des protagonistes).
Ce crétinisme dans la forme se poursuit joyeusement dans le fond avec une trame narrative des plus arbitraires. Il serait en effet trop demander au "maître" Lucas, déjà fort débordé sur le front des dialogues, de nous concocter une histoire qui ressemblerait à autre chose qu'un puzzle sommaire. Sans repos, la narration passe ainsi d'un décor exotique à l'autre, étouffant de la sorte la moindre montée d'une tension dramatique. Nous apprenons alors comment Annakin Skywalker est devenu Dark Vador, mais vu la pauvreté de l'exécution et la superficialité des tourments de sa conscience (bien plus subtils dans L'Attaque des clones), nous préférerions presque de point le savoir. Une pauvreté du récit qui arrive tout juste à ne pas entièrement discréditer la trilogie initiale.
Admettons que nous sommes trop sévères contre les bases d'un univers que certains fans inconditionnels considèrent comme une sorte de culte, un univers parallèle qui englobe, et formate, tous leurs rêves et toute leur imagination. Après tout, La Revanche des Sith n'est qu'un grand spectacle estival, censé nous mettre plein la vue tout en laissant les neurones somnoler. Mais même du côté purement divertissant, cet heureusement dernier épisode ne tient nullement ses promesses.
La faute - et ce n'est pas la dernière - à une mise en scène au sens visuel très approximatif et à un montage simplement catastrophique. A l'exception de son premier long-métrage, THX 1138, George Lucas n'a jamais été un réalisateur qui dispose d'un vocabulaire visuel puissant. Si cette insuffisance pouvait encore se cacher temporairement derrière quelques morceaux de bravoure dans les épisodes I et IV, il n'en est plus rien dans ce qui sera probablement, on l'espère, sa dernière réalisation. Quelques jolis panoramiques ou travelings mis à part, le style visuel de cet ultime épisode est très pauvre et honteusement réduit à quelques plans imposants déjà amplement exploités dans les bandes-annonces. L'aspect plastique anémique se perpétue dans un choix de couleurs moches, aussi ignobles que la palette exécrable dans Dinosaure, et quelques ajouts dans le domaine des créatures extra-terrestres sans poids.
Quant au montage, s'il subit de plein fouet l'inconsistance de la narration, avec ses allers et retours schématiques et hostiles à un flux organique de l'histoire, il pèche également par lui-même. Si les intrigues artificielles et pompeuses des Jedis et des Siths vous ennuient, vous pourrez en effet trouver une distraction mineure sous forme de distinction des différents effets de transition. Déjà pas très élégante dans le premier Star Wars il y a bientôt trente ans, cette façon insistante de passer d'un décor à l'autre par des effets de montage tapageurs ne sert ici qu'à souligner la structure déliée du film.
Enfin, les interprétations sont toutes très mauvaises, avec une distinction négative spéciale pour l'affrontement entre Samuel L. Jackson et Ian McDiarmid qui dégénère rapidement en une compétition ridicule de grimaces. Seulement Ewan McGregor fait très passagèrement preuve d'un détachement qui rajoute encore à l'aspect artificiel et improbable de l'histoire.
Inutile de résumer que nous avons pas du tout apprécié cet épisode, qui compte pour nous parmi les plus mauvais de la double trilogie. Et pourtant, à force d'être foncièrement mal fait, il atteint parfois le niveau d'un bon mauvais film, c'est-à-dire d'une oeuvre tellement bâclée que ses excès de mauvais goût, et la reconnaissance de ces derniers, deviennent une expérience presque jouissive.

Vu le 20 mai 2005, au Max Linder, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Georges Lucas clôt sa sage Star Wars en apothéose : ce sixième épisode, l'ultime, est le plus abouti de la seconde trilogie . Comme nous allons le voir, ce film est un pur chef d'oeuvre de la science fiction. Certes Georges Lucas n'est pas aussi doué comme réalisateur que Steven Spielberg mais l'intringue, les effets spéciaux de ce film m'ont permis de ressentir ce que j'avais ressenti en 1977 à 4 ans, une émotion à l'état pur. Vive le cinéma, Vive Star Wars, Vive ILM et merci à Georges Lucas d'avoir révolutionné le cinéma..

Mardi soir, il était donc 00h20 quand le film commenca en avant première . L'attente avait été tellement longue, et j'en demandais tellement à cet épisode, sachant que c'était le dernier que j'avais peur de ressortir déçu de la salle. C'est le coeur tourneboulé que j'ai réussi tant bien que mal à me lever du siege dans lequel j'étais resté scotchée durant les 2H20 qui m'avaient parues bien trop courtes, pour honorer ce chef d'oeuvre d'une standing ovation avec tout le reste du public.

La cohérence de ce film, et la transition remarquable qu'il opère avec ses suites, met ainsi en perspective le savoir faire de Lucas, et de son équipe. S'ajoute une émotion incessante, qu'elle touche aux personnages, à l'évident message politique, ou à l'indéniable noirceur du film. Star Wars comme Le Seigneur des Anneaux a réinventé une mythologie, une faune et un idéal romanesque noyé dans des décors fantasmagoriques et des maquillages surréalistes. Cet épisode n'a rien d'un fourre-tout entre des éléments de la prélo et de la trilo: qu'on retrouve des personnages que des explications soient données, que des effets visuels soient réutilisés.

Plus qu'un film,Star Wars est une donc aventure et cette aventure prend fin avec cette épisode III qui fait honneur à la magnifique série qu'est Stars Wars,en effet ici tous les éléments qui ont contribués à faire de "la guerre des étoiles"un mythe sont rassemblés:combat aux laser sompteux,musique extraordinaire,bataille spatialle magnifique...Le contrat de ce dernier volet de la saga est remplit à merveille,la transition entre les deux trilogies s'établit à la perfection et ce grace à une multitude de détail qui nous rapelle étrangement l'ambiance de la guerre des étoiles(vaisseaux,décors...).Mais l'évenement le plus important du film est bien entendu la naissance de Dark Vador...plutot que de la décrire et de gacher l'attente de certains cinéphiles,je peus tout simplement dire qu'elle est au dessus de toutes les éspérances et que l'attente en valait la peine. En conclusion que pourrais-je dire de plus à part que Star Wars épisode III fait parti de ces films où l'on sort le coeur plein d'amertume et de tristesse et en meme temps plein de joie..

De loin le meilleur épisode de toute la trilogie, et même si Lucas ne surpasse pas l'épisode 5 du moins il l'égale. Les combats sont somptueux et seront à la hauteur des inconditionnels de Star Wars. Un petit coup de coeur pour Yoda qui nous livre ces plus belles bataillees. Ce film est intensément supérieur que ce soit par le scénario qui nous fait frissonner à chaque nouvelle scène, une musique des plus magistrale, des acteurs épatants, des plans magnifiques, un montage extraordinaire, et encore ce n'est pas assez pour qualifier la qualité de cet épisode III. On a là le véritable lien entre les deux trilogies avec un basculement vers le côté obscur des plus émouvants. La plupart des scènes de ce film resteront cultes, notamment le combat Obi-Wan / Anakin, et la naissance de Dark Vador. Pour tout dire, ce film est maintenant un de mes préférés.

L'épisode III finit en beauté la prélogie, pourtant le travail était gigantesque pour aligner les somptueux effets spéciaux actuelles et ceux de la première trilogie beaucou plus limité. On découvre enfin comment la république va s'autodétruire, l'éradication du conseil des Jedis. Les combats aux sabres lasers sont superbement chorégraphiés, les affrontements entre les séparatistes et les clones sont visuellemnt époustouflants. Mais c'est surtout le sort tragiquement sombre d'Anakin devenant Dark Vador en plongeant du côté obscur qui aura été prométteur, embarquant ainsi tout son entourage dans la tourmente que l'on connait, de ce fait le lien avec la première trilogie est vraiment bien amenée. George Lucas conclue sa mythologie sur un film sombre, beau, et qui s'est réveillé notre âme d'enfant dans ce festival de fureur et feu d'artifice...

Georges Lucas a-t-il réalisé un chef d'oeuvre ? Telle est la question que beaucoup de fans comme moi se poseront à la sortie de ce film. Au final, tous ou presques arriveront à la conclusion qu'il n'est pas possible de voir ce film autrement. Sur le plan technique et visuel ce film est une merveille. Une fois de plus , l'équipe d'ILM a sû montrer ses talents en matière d'effets spéciaux avec des textures et des animations sans précédents qui plairon à plus d'un. Et pourtant le film n'exagere pas: même si la plupart des scènes du film comptent des effets, l'intégration aux scènes est magnifique et accompagne parfaitement le cadre et enrichit ainsi les combats et l'univers. Parlons de ces combats, tout n'est pas prétexte à dégainer un sabre laser, il faut vraiment que les circonstences l'exigent. Quand au scénario, il complète à merveille les autres épisodes, le spectateur est ébloui d'émotions, il arrive à ressentir et à comprendre tous les personnages principaux. Au niveau des clones ou Yoda, le travail abattu par les artistes du studio ILM se révèle tout simplement bluffant, la différence entre vrais acteurs et acteurs numériques se faisant plus ténue que jamais. Une nouvelle étape semble être franchie dans ce domaine et l’entreprise du tout numérique apparaît pour la première fois viable et justifiée. Un résultat stupéfiant annonçant des merveilles futures, et surtout un nouveau succès technologique et artistique au crédit de Lucas et de ILM.

Reste que la VF est toujours aussi médiocre et enlève beaucoup à ce film. Quant à la critique de Tootpadu, je pense qu'elle témoigne d'une incompréhension totale du mythe Star Wars et surtout montre qu'il n'a pas su saisir l'importance de cette double trilogie dans l'histoire du cinéma mondial. Non Seulement Star Wars a permis aux effets spéciaux de faire un bon de géant dans les années 80 mais montre bien avec ce dernier épisode que ce mythe restera à jamais dans les mémoires collectives des vrais fans de cinéma.

Merci, cela sera mon mot de fin en écrivant ces dernières lignes. Merci à Georges Lucas et aux gens de Lucasfilm (Rob Coleman en particulier, pour les effets spéciaux) pour cet épisode magistral. Soyons clairs, La Revanche des Sith frôle la perfection en matière de cinéma de science fiction. Bataille spatiale et humour au début, tourments des personnages à la suite et à la fin la plus sombre possible. Tout est réuni pour que le spectateur rit, frémit, pleure. Il y a quelques années, il existait une campagne de pub pour l'ancienne trilogie qui indiquait "trois raisons pour lesquels on construit des salles de cinéma". Star Wars appartient au cercle très fermé des oeuvres qui en surpassant leur médium d’origine sont parvenus à devenir plus que des objets cinématographiques, c’est à dire à atteindre le statut mythologique de Phénomène. La vie de ce dernier ne repose plus depuis longtemps dans les seules mains de son créateur, et continue son existence au gré de la passion des fans, et cela sur différents supports. L’avenir de Star Wars s’ouvre sans cesse à de nouvelles perspectives. On parle désormais d’une série télé, du passage des films à la 3D...

A voir et à revoir dans une salle de cinéma et surtout pas dans sa version piratée qui circule actuellement en France en anglais et avec un compteur...

Vu le mardi17 à la séance de 00h01 salle 03 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder: