Conference-de-Presse - L’Agence tous risques

Par Mulder, Paris, 14 juin 2010

C’est dans un des plus prestigieux hôtels de Paris qu’a eu lieu, ce lundi 14 juin, la conférence de presse d’un des blockbusters les plus attendus de l’année. La 20th Century Fox avait organisé cet événement de la meilleure manière possible et l’accueil fut remarquable. Cette conférence eut lieu dans un salon fort sympathique, où j’ai eu la chance d’être au second rang, soit tout près des talentueux comédiens présents. Ceux-ci ont répondu de manière très sympathique aux nombreux journalistes présents dans la salle. Contrairement aux autres conférences de presse auxquelles j’ai pu assister dans le passé, la traduction était faite à partir de casques. Je n’ai donc pas eu accès à la traduction en français pour faire cette transcription. Je m’excuse par avance, si j’ai commis quelques petites erreurs de traduction. Je tiens par ailleurs à remercier le bureau presse de la 20th Century Fox France, pour m’avoir permis de rencontrer l’un de mes acteurs préférés, Liam Neeson, et surtout de pouvoir contempler la magnifique Jessica Biel.

Q : Quel a été votre challenge, quand vous avez accepté de jouer un rôle dans ce film, L’Agence tous risques ?

Liam Neeson : Comme je suis le boss (rires), je commence. Le risque n’a pas été pour moi, mais pour mes partenaires. Plus sérieusement, le risque est d’interpréter un personnage qui est devenu culte. La production a pris le risque de réunir des acteurs qui ne se connaissaient pas et les faire jouer ensemble. C’est un grand risque.

Bradley Cooper : Pour moi, le risque est de jouer dans un film inspiré d’une série culte. Je n’avais pas fait cet exercice précédemment. Le réalisateur a pris un risque en me choisissant pour le rôle. Je devais faire en sorte de rendre ce personnage réaliste. Je pense aussi que nous avons modifié certains traits par rapport au personnage de la série que j’interprète. Dans la série, il était un personnage très élégant. Dans ce film, il est nettement moins présentable. Le risque a été pour moi de créer une sorte de nouveau personnage, ce qui fut le challenge.

Sharlto Copley : Je voulais jouer Murdock de la même manière que dans la série, ce qui est à mes yeux un risque également. Je n’ai pas autant voulu mettre à jour mon personnage par rapport à la série que les autres l’ont fait. J’ai joué sur le même niveau de folie. Je voulais que mon caractère soit en connexion avec le public. C’est le risque à mes yeux.

Quinton 'Rampage' Jackson : Vous pouvez m’appeler Barracuda. Ce film est pour moi un risque, car ce n’est pas ma première profession. Pour ce film, j’ai mis de côté ma carrière de combattant. Je fus content d’avoir été choisi, même si j’ai eu peur de ne pas avoir le rôle, car un autre combattant, The Game, avait plus le look de Mister T que moi. Il m’a même dit qu’il aurait été un meilleur Mister T que moi. Je ne joue pas dans ce film Mister T, mais je joue Barracuda. J’ai pris un risque de jouer dans ce film.

Jessica Biel : Ce ne fut pas un grand challenge pour moi, car j’étais entourée de bons acteurs et ce fut un plaisir de jouer dans ce film. Ce fut un challenge de créer une femme qui est militaire de carrière et qui donne des ordres à des hommes plus vieux qu’elle et qui est en même temps très féminine. Une vraie femme. Ce fut un beau challenge de créer ce type de personne dans ce film. Ce fut un immense plaisir de jouer dans ce film.

Q : Il y a beaucoup de cascades dans ce film. Avez-vous eu un entrainement particulier ?

Neeson : Oui (en français).

Cooper : Nous avons eu la chance de travailler avec un excellent spécialiste tous les cinq et nous nous sommes entrainés ensemble deux semaines avant le début du tournage. Ce fut très enrichissant. Je n’ai pas été très à l’aise avec les armes à feu en début de tournage, mais à la fin, j’ai pu me familiariser à leur usage.

Neeson : Comme l’a dit Bradley, certes j’ai déjà utilisé des armes à feu dans d’autres films avant, mais j’ai toujours quelques difficultés avec. Nous étions là sur le tournage avec notre vulnérabilité et avons partagé ces moments ensemble. En travaillant ensemble, nous avons pu aller de l’avant.

Cooper : Quand vous rencontrez quelqu’un, vous êtes vulnérables, mais cette vulnérabilité passe très vite.

Q : Je voulais savoir, comme ce film est aussi une comédie, s’il y a eu de la place pour de l’improvisation ?

Cooper : Oui, absolument. Le réalisateur Joe Carnahan a créé un environnement pour ce film où beaucoup de ce que vous voyez est très frais. Nous avons réussi à créer une osmose entre nous, car nous devions nous entraîner ensemble. Nous ne savions pas ce qui nous attendait pendant le tournage. Les moments que j’ai partagés en dehors des caméras avec Rampage ont facilité le tournage. De même avec Liam, notre alchimie nous a aidés.

Q : Etiez-vous fan de la série originale ?

Neeson : Ok, on est là pour les cinq prochaines heures (rires) ? A vrai dire, je n’étais pas un fan de la série.

Copley : Avec Rampage, nous sommes les deux plus gros fans de la série. Je jouais à « A-Team » quand j’étais élève à l’école. J’ai même eu une figurine de la série.

Jackson : A mes yeux, Sharlto est le plus grand fan.

Biel : Je ne regardais pas quand j’étais enfant. Je tiens à m’excuser, car je n’ai pas vu tous les épisodes. Sharlto, tu es bien le plus grand fan de la série parmi nous. En grandissant je ne regardais pas beaucoup la télévision, mais j’ai bien compris que l’impact de cette série sur le public fut énorme. Les personnages sont devenus des icônes.

Cooper : J’étais certes un fan, mais pas comme Rampage et Sharlto. J’aimais beaucoup le personnage de Murdock.

Q : J’ai une question pour Bradley Cooper : j’ai cru comprendre que vous avez fait vos études en France. Quels souvenirs avez-vous de votre séjour à Aix-en-Provence ?

Cooper : J’avais une copine à Montpellier, quand j’étais étudiant. Je me souviens d’elle. J’adore cette ville. Cela fait quinze ans maintenant. Je pense que je vais y retourner ce mercredi. J’adore la France en général (en français).

Q : Comme vous l’avez dit, ce film est tiré d’une série devenu culte. Avez-vous pu discuter avec les acteurs de la série. Les avez-vous rencontrés pour votre rôle ? Avez-vous vu des épisodes pour vous inspirer ?

Cooper : Sharlto a eu la chance de discuter avec l’un des acteurs de la série.

Copley : J’ai eu la grande chance de rencontrer Dwight Schultz. Pour moi, ce fut important qu’il approuve ce que je faisais pour ne pas trahir son personnage. J’ai donc fait quelques tests que je lui ai soumis. Il m’a donné quelques trucs pour mieux cerner son personnage. Pour moi, ce fut très important, car il fut mon inspiration pour travailler comme acteur. Rampage, tu rencontreras Mister T un jour, crois-moi.

Q : Rampage, pouvez-vous nous parler de votre passé, lorsque vous regardiez cette série ?

Jackson : J’ai grandi à Memphis et je regardai avec mon père et mon frère cette série. Mes parents ont divorcé, mais je garde en mémoire les moments que je partageais avec mon père devant cette série. Ce show compte beaucoup à mes yeux et je voulais vraiment avoir ce rôle. Mon père a vu ce film et il est très fier de moi.

Q : Et vous Liam, est-ce que vous vous êtes inspirés de George Peppard pour ce rôle ? Pour les poses avec son fameux cigare, par exemple ?

Neeson: Il est mort il y a longtemps. Concernant le cigare, ce fut dangereux car ce sont des cigares cubains. George ne fumait pas ces cigares, car il essayait d’arrêter. Il ne faisait que de les mâcher. Mais Joe Carnahan est un vrai fumeur et il insistait pour que je les fume réellement. Je lui ai bien dit que j’avais arrêté de fumer il y a seize ans et ce fut difficile de ne pas reprendre.

Q : Est-ce que le fait d’avoir joué dans ce film vous a ouvert d’autres possibilités ?

Jackson : Oui, ce film m’a permis d’ouvrir d’autres portes. John Singleton m’a engagé sur un autre film et je ne sais pas si je vais reprendre directement les combats ou si je vais persévérer dans l’industrie du cinéma. Je sais que tôt ou tard, je serai battu comme combattant, alors j’essaye d’évaluer quel sera mon avenir.

Q : Lorsque l’on joue des personnages très codifiés et qui sont en plus des personnages d’une série qu’il faut connaître, quelle est la place qui reste pour votre propre interprétation du personnage ? Est-ce que vous donnez à ce personnage quelque chose de psychologique, quelque chose qui vous appartienne ? Y a-t-il une différence pour un acteur entre interpréter ce type de personnage et d’autres personnages dont la densité du caractère est plus importante ?

Neeson : De la série américaine, nous avons tiré certaines références et attitudes pour lui rendre hommage, mais nous ne transcrivons pas totalement les personnages originaux. Nous avons investi les personnages avec ce que nous sommes réellement.

Cooper : Nous avons travaillé sur le script que le réalisateur nous a communiqué et nous avons suivi ses conseils pour aborder ces personnages. A mes yeux, le fait d’aborder ce film et d’autres films est semblable. Je l’ai approché de la même manière.

Copley : Je n’ai fait que deux films et je continue à apprendre la façon dont je dois aborder un film. Certes, j’ai réalisé certains courts-métrages, mais je travaille à l’instinct.

Jackson : Mister T a fait un excellent travail et ce fut difficile pour moi d’aborder ce rôle. J’ai essayé d’y apporter mes propres éléments en étant moi-même.

Neeson : Rampage a fait un excellent travail en abordant son personnage en étant lui-même. Il m’a inspiré pour mon rôle. Son honnêteté et sa simplicité nous ont permis, en travaillant à ses côtés, d’apprendre à mieux appréhender notre rôle.

Cooper : Rampage est dans ce film pas uniquement un combattant. Ce que le spectateur verra dans son interprétation est une partie de Rampage.

Q : Dans ce film, vous faites un clin d’œil à l’utilisation de la 3D. Est-ce une forme d’humour ou un message pour dire que nous n’avons pas besoin de la 3D pour nous en mettre plein la vue ?

Cooper : Avatar est un vrai chef-d’œuvre, un exemple concret de l’évolution du cinéma moderne. Le clin d’œil dans ce film est uniquement de l’humour. Ce n’était pas un acte prémédité.

Q : Dans la série originale, la guerre citée était celle du Vietnam. Dans le film, il s’agit de l’Irak. Pensez-vous que le réalisateur a voulu apporter sa contribution au mythe en l’incorporant dans notre temps ?

Neeson : Effectivement, notre réalisateur se tient informé du lien entre les multinationales, l’économie et les forces armées. Il a voulu faire de sa vision de la série une version moderne.

Q : Ma première question est de savoir s’il y a une suite, serez-vous tous de la partie ? Mon autre question est pour Bradley, qui est un acteur en pleine ascension, qui a pourtant reçu un razzie récemment pour son couple avec Sandra Bullock. Est-ce qu’il prend cela avec humour ?

Cooper : Effectivement, si le film fonctionne bien, il y aura bien entendu une suite et nous serons tous de la partie. Pour All about Steve, ce fut un plaisir de travailler avec Sandra, même si le film n’est pas une totale réussite.

Q : J’aimerais savoir quel regard vous avez sur les acteurs de la série ? Cela vous angoisse-t-il un peu, car ce clivage entre le monde de la télévision et du cinéma n’existe plus aujourd’hui ?

Neeson : Je pense que la séparation entre le monde de la télévision et du cinéma n’existe plus.

Biel : Avant, soit vous travailliez pour la télévision, soit pour le cinéma. Maintenant, le monde de la télévision est un univers vaste, car le matériel est un matériel fort pour les acteurs.

Q : Le réalisateur Joe Carnahan devait réaliser Mission impossible 3 avant de se désister. Pensez-vous qu’il a utilisé ce film pour y mettre quelques éléments initialement prévus pour MI3 ?

Cooper : Vous voulez dire dans la tonalité de ce film ? Je pense que nous pouvons percevoir l’âme d’un grand réalisateur dans son film. Dans ce film, vous allez pouvoir vous rendre compte de son point de vue. Certes, c’est un blockbuster, mais il transpire la force d’un grand réalisateur. J’ai apprécié Mise à prix et j’ai été très content de pouvoir tourner sous sa direction.

Q : Dernière question : pouvez-vous nous jouer l’air du générique du film ?

Neeson : Ah pardon, je vous jouais l’air de Star Wars.